Gorges de la Salentze. Le metteur en scène valaisan, directeur du théâtre Le Poche à Genève, aime se retirer dans la nature, près de la maison où il a grandi.
«Beaucoup de légendes entourent les gorges de Salentze.» C’est ici que jaillit la source originale des bains de Saillon. Le faux-monnayeur Farinet y avait trouvé refuge, avant d’y mourir. C’est le jardin secret de Mathieu Bertholet, comédien, metteur en scène et, depuis le 1er juillet dernier, directeur du théâtre Le Poche, à Genève. Enfant, il venait se réfugier ici lorsqu’il était en colère. En revenant de mois passés à Berlin, il a découvert qu’un sentier et une via ferrata avaient été aménagés dans ces gorges, aujourd’hui prisées du public. Il faut choisir son moment, en semaine, pour avoir la paix. On peut profiter d’une petite source d’eau chaude qui ruisselle sur le corps. Ce paysage lui plaît pour ses contrastes, qui représentent bien le Valais à ses yeux. «La rivière de montagne tumultueuse et glaciale rejoint ce doux filet d’eau chaude.» L’eau de la source teinte en couleur rouille les végétaux qu’elle touche. On peut marcher d’ici jusqu’à Ovronnaz. Les plus héroïques rejoindront Derborence, qui a inspiré à Ramuz l’œuvre du même nom, mise en scène l’an passé par Mathieu Bertholet.