▼Les faits
A la surprise générale, Patrick Raaflaub, le directeur de la Finma, l’autorité de surveillance des marchés financiers, annonce sa démission pour le 1er février. En fonction depuis 2009, il a mené de front la création de l’institution, qui résultait de la fusion de trois entités séparées, et un resserrement sans précédent de la réglementation financière suisse.
▼Les commentaires
«La Finma a gagné avec Raaflaub le respect international. Pourtant, elle reste fortement critiquée par l’industrie financière en Suisse», écrit la NZZ. Qui salue néanmoins ses mérites: «Un bon surveillant doit avoir la peau dure. Il ne doit pas être aimé de la branche, mais respecté.» Témoignant de l’atmosphère tendue à Genève, Le Temps espère que «l’arrivée d’un nouveau directeur offrira l’occasion de restaurer un dialogue plus serein et constructif», avant de livrer le nom d’un papable à la succession: le professeur de droit bancaire Luc Thévenoz. La Schweiz am Sonntag lâche le nom de Daniel Roth, juriste en chef du Département fédéral des finances. Finanz und Wirtschaft croit savoir que le Conseil fédéral est prêt à nommer Mark Branson, actuel chef de la surveillance des grandes banques à la Finma, à titre définitif et non pas seulement ad interim.
▼A suivre
La Finma doit aussi se préparer à la succession d’Anne Héritier Lachat, sa présidente, dont le mandat échoit en 2015 et qu’une rumeur annonçait prête à quitter sa fonction avant terme. Le Parlement doit se prononcer sur une révision du mandat de l’autorité pour inclure la promotion de la place financière.