Reportage.Moudon, comme tant de petites villes moyennes du Plateau suisse, peine à se réinventer. Ce laboratoire de l’intégration a manifesté son ras-le-bol lors de la votation anti-étrangers du 9 février dernier. Retour sur une histoire de blessures et d’orgueil.
«Moudon est une ville que l’on saigne.» Ses habitants se sentent si dépossédés qu’une majorité d’entre eux a manifesté son ras-le-bol en acceptant, le 9 février dernier, l’initiative anti-étrangers de l’UDC: 611 «oui» contre 577 «non» (51,4%). Moudon, ce laboratoire d’intégration avec ses 45% d’étrangers, cité en exemple, primé par la Confédération, s’est ainsi rebellée contre le Conseil d’Etat qui l’a «ignoré». La commune blessée a eu peur de perdre encore de ses acquis.
Deux mois après ce oui, L’Hebdo s’est immergé dans la cité de la Broye pour en prendre la température, entre frustrations et espoirs.
Les «gueux». L’enthousiasme, à Moudon, est devenu aujourd’hui une valeur rare. Le pessimisme ambiant s’est nourri, année après année, de petites morts. Dans le désordre, il y a eu le parc médiéval, construit dans la zone industrielle pour attirer les touristes. Une faillite. Après des luttes âpres, il y a eu la fermeture de l’ancienne cartonnerie puis celle des fonderies. Il y a eu aussi le départ du magasin Manor, le transfert de l’école de fromagerie en terre fribourgeoise, de la justice de paix dans le Nord vaudois, la disparition de l’hôpital, du poste de police… Parfois, pour faire avaler la pilule, le canton accorde un sucre, comme l’installation du registre cantonal du commerce. Mais cela ne fait guère illusion. Le pire, symboliquement, a été la perte de statut de chef-lieu de district, en 2007.
En fait, tout a commencé avec l’inauguration de la route de contournement. Moudon a cessé d’être un passage obligé. C’était en 1964, l’année de l’expo nationale. Ici, on explique que «la Broye coule toujours dans le même sens». Voilà que l’on prépare la suppression de l’Office régional de placement, que l’on parle de fermer l’école d’agriculture. Et l’armée quitte Moudon, pour cause d’économie et de restructuration. A la Place d’armes, le Conseil fédéral envisage de loger 540 requérants d’asile. Le projet sera précisé d’ici à la fin de l’année. Le Conseil d’Etat s’oppose à un centre d’une telle taille. Actuellement, la commune accueille déjà près de 130 requérants.
Sous couvert d’anonymat, des habitants confient qu’ils ont l’impression d’être les «gueux», les «oubliés» du canton. Que le bourg est le «dépotoir» de la région. «Sûr que ce centre de requérants, on ne prévoirait pas de l’installer à Lutry!»
Beauté insoupçonnée. Moudon est de plus en plus peuplé, mais paraît désert. La place du Forum, entre la Migros et la Coop, nouveau centre névralgique du bourg, est vide. Un artiste de rue, le visage peint en gris aluminium, mime une statue. Autour de l’église Saint-Etienne, deux enseignes de pompes funèbres. Attenant à l’une d’elles, un institut de massage. Et puis ce curieux magasin de fleurs, qui propose des végétaux «stabilisés». Entendez «morts», mais ayant l’aspect du vivant.
Depuis la route de Berne, on ne voit que des friches industrielles. On passe à côté de Moudon sans soupçonner la beauté de son architecture. La ville, qui rivalisa avec Lausanne au Moyen Age − et la surpassa en influence −, est un peu une sœur ennemie dont on moquerait la disgrâce. En la qualifiant avec mépris de «pot de chambre du canton», peut-être cherche-t-on à se rassurer de sa propre importance? L’expression désuète fait sourire. Elle n’associe pas moins Moudon à un cloaque. Quel contraste avec ce charmant bourg! Car la Ville-Basse et la Ville-Haute ont des trésors qui feraient pâlir la capitale vaudoise. Maisons gothiques, style Renaissance ou baroque. Tout y est magnifiquement préservé. Mais de nombreuses échoppes sont vides. Le tout est comme endormi, dévitalisé.
Des rails et un trident. Sur la place de la Gare, des rails noyés dans le bitume: ceux de la ligne Lausanne-Moudon, ce tram qui parcourait le Jorat jusqu’en 1963. Ils mènent aujourd’hui à une benne verte. Au bout de la place s’étendent les 55 000 mètres carrés des anciennes fonderies, fleuron de l’industrie romande, fermées en juin 2013.
Reste le logo, devant la porte, en bleu roi, ce M stylisé comme un trident, que l’on retrouve sur la plupart des bouches d’égout en fonte de Suisse romande. Ce M, symbole de la ville depuis le Moyen Age, et qui lui a valu, selon les historiens, une association peu flatteuse. Et comme dans les armoiries on parle des lettres au féminin, c’était «la» M de Moudon.
Une Jaguar bleu roi. Devant la porte des fonderies, une Jaguar bleu roi, elle aussi. Jean-Claude Gisling, dernier patron de l’usine, continue de venir une fois par semaine.
Dans son bureau, celui qui fut aussi le patron de Publicitas fume des Philip Morris. Cheveux blancs, yeux clairs, la main qui tient la cigarette tremble légèrement lorsqu’on aborde la faillite. «J’ai mes archives ici, je continue de faire venir ma secrétaire… A mon âge, je n’ai plus envie de déménager.» C’est son grand-père qui a fondé l’entreprise. «J’ai fait ce que j’ai pu pour maintenir une activité. Cela a échoué…» Il écrase sa cigarette.
La faillite a-t-elle contribué à la fermeture des mentalités, à Moudon? Au vote sanction du 9 février? «Dans les trente glorieuses, ce sont les gens issus de l’immigration qui ont fait fonctionner les fonderies. Moudon assimilait bien les étrangers. Les enfants de deuxième génération parlaient avec l’accent vaudois.»
La dernière coulée. L’atelier de fonderie, avec la lumière du petit matin, ressemble à une nef d’église. En 1963, ils étaient 250 à travailler ici. Un dernier ouvrier fait de la manutention. Et une secrétaire, Chantal Bourquin, continue d’assurer une permanence. «Je travaillais au bureau du personnel, c’est moi qui allais poster les lettres de licenciement. Quarante lettres. Ce n’est pas facile pour le moral. Certains employés, je les connaissais depuis quinze ans.» Elle ne sait pas combien de temps elle pourra rester. «Les autorités ne sont pas venues. Pas un mot de la municipalité. Cela m’a terriblement touchée. Pour la dernière coulée, le 28 juin 2013, les employés étaient là, M. Gisling était là, le syndic ne s’est pas déplacé.»
Une jambe cassée. A la gare, le guichet des CFF a été fermé l’an passé. Mesure exceptionnelle en Suisse. La décision a été motivée par plusieurs agressions du personnel.
Notre point de chute sera l’Hôtel de la Gare, justement, pour trois nuits. La chambre sent la cigarette. Elle donne sur la route cantonale. L’accueil est sympathique, mais la nuit mouvementée. Un client a oublié ses clés, il crie, se casse la jambe en tentant d’escalader une fenêtre. Une ambulance s’arrête devant la porte.
La clientèle habituelle est composée de chauffeurs, de mécaniciens, parfois des pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques. Cela ne suffit pas. On s’arrête peu à Moudon. Vieille blessure narcissique toujours ouverte, l’empereur Napoléon lui-même, qui traversa le bourg en son temps, refusa de s’y restaurer. Sans parler du très jeune Mozart, qui n’a fait, lui aussi, que passer (pour aller jouer à Lausanne). Ou de Rousseau, arrivé par erreur. Le philosophe s’était perdu en cherchant à rejoindre… Lausanne. «On a dû trouver des solutions pour rentabiliser les dix-huit chambres, explique Yanmaz-Köse Birsen, la gérante de l’hôtel. Les services sociaux nous louent six ou sept chambres. Mais c’est une clientèle qui peut se révéler difficile. Certains ont parfois des problèmes d’alcool.» La gérante se dit très heureuse à Moudon. Naturalisée Suisse, elle fréquente la mosquée du bourg, lorsque les femmes y ont accès.
Drapeau turc, drapeau suisse. La mosquée, justement, située à côté, passe inaperçue. Elle a été aménagée dans un ancien entrepôt utilisé pour stocker du blé. Un nouvel imam, Ahmet Erdogan, vient d’arriver de Turquie. Il prend des cours intensifs de français.
C’est Pinar Ensar qui nous reçoit. Habitant de Moudon, membre de la communauté turque, il a beaucoup œuvré pour l’installation de la mosquée inaugurée en 2002. Kosovars, Albanais, Turcs: les musulmans viennent de Fribourg, de Lausanne, pour écouter le message de l’imam, tous les vendredis à 13 h 30.
Sur un mur, au rez-de-chaussée, le M de Moudon entoure les drapeaux suisse et turc réunis en symbiose.
Né en 1969, Pinar Ensar vit ici depuis 1980. Mécanicien automobile, il a dû arrêter son travail à cause de problèmes de dos. «Je me sens plus Suisse que Turc», explique-t-il. Il n’est pas choqué par le résultat des votations. «La Suisse ne peut pas supporter davantage d’étrangers. Le chômage et les services sociaux coûtent cher. J’aurais voté pour l’initiative si j’avais eu le droit. C’est une bonne décision.»
Glaces à la crème. A côté de la mosquée, un parfum de vanille. Une des richesses de la place de la Gare, c’est que l’on peut changer de monde en faisant quelques pas. Même si ces mondes ne semblent pas communiquer entre eux.
Giuseppe de Lorenzis a installé ici, en 2011, les laboratoires Intrigo, qui produisent des glaces artisanales. Il vient de Lecce et nous explique la fabrication des glaces en italien. Treize personnes travaillent ici pendant la belle saison, pour produire 32 parfums. Pas de Suisses parmi les employés. «Pour faire de bonnes glaces, il faut être du Sud.»
Giuseppe de Lorenzis a demandé la permission d’agrandir, d’ouvrir un point de vente qui rendra les abords de la gare plus vivants. Car on ne peut pas acquérir ses délicieuses glaces dans la ville broyarde. Pour cela, il faut aller au bord du Léman.
Dans le congélateur: glaces chocolat, café, pistache. Il insiste pour qu’on goûte, c’est délicieux. «Mangi! Mangi!»
Des voisins inconnus. Entre la fabrique de glaces et la mosquée se trouve le Journal de Moudon, 2002 abonnés, 6000 lecteurs. Anthony Demierre, directeur de l’Imprimerie moudonnoise, rédacteur en chef de la publication, est méfiant: «Tiens, un vrai journaliste» lance-t-il avec ironie. Il veut savoir ce qu’on va dire de Moudon. Parce que s’il s’agit, encore une fois, de casser du sucre sur la commune, cela a déjà été fait. On lui demande ce qu’il aime dans sa ville: «Je ne sais pas. Je suis né ici, j’ y ai mes racines. C’est l’habitude… J’y suis attaché parce que le journal pour lequel je travaille se trouve ici. Ma famille l’a racheté en 1968. J’aime rappeler aux gens qu’il existe depuis cent septante-cinq ans et qu’il se porte bien.»
Son collègue Luc Baer, secrétaire de rédaction, est plus critique: «Les agriculteurs, à Moudon, il n’y en a quasiment plus. La commune a perdu toute vocation commerciale, contrairement à Payerne. Et une grande partie de sa vocation industrielle. D’après les plans des nouveaux quartiers, on prévoit que la population atteindra à terme les 7000 habitants.»
Les chiffres sont éloquents: Moudon compte aujourd’hui 5783 habitants. Ils étaient 5000 en 2010. «Cela deviendra une cité-dortoir. Et les pendulaires, je suppose qu’ils ne feront pas leurs courses ici… Je trouve qu’on fait fausse route. C’est une spirale infernale…»
Luc Baer a passé seize ans au Conseil communal, qu’il a présidé en 1993, sous la bannière socialiste. Mais il ne se reconnaît plus dans les prises de position du parti en matière de politique migratoire. «Il faut relativiser les conséquences de la votation du 9 février. Dans quelques mois, on n’en parlera plus. Moi, j’ai voté oui. C’était pour dire: ça suffit. C’est surtout le projet du centre de 500 requérants d’asile qui me choque. Et je suis étonné de voir le nombre de gens de couleur dans la rue, depuis deux ans. C’est incroyable. J’ai un peu l’impression qu’ils n’ont pas de travail. Je ne les connais pas, je n’ai aucun lien avec eux. Je crains qu’ils ne s’intègrent pas à la vie locale.»
Auto-démolition. Mais ceux qui ne se laissent pas accabler par la conjoncture, ce sont justement les étrangers. Chez Triumf, de l’autre côté des voies ferrées, on n’a pas l’habitude de se plaindre. La société vend des voitures d’occasion et démonte les vieux véhicules pour les recycler. Iseni Avni dirige l’entreprise avec ses deux frères. «Lorsqu’on s’est promenés, avec ma femme, au bord de la Broye, on est tombés amoureux de cet endroit. C’est superbe! En 2002, on a racheté le fonds de commerce de cette entreprise, qui avait fait faillite.»
Albanais d’origine, arrivé de Macédoine en 1983, il a entamé récemment une procédure de naturalisation. Conseiller communal, il aimerait s’investir davantage en politique. «Si on avait bien expliqué de quoi il s’agissait, il n’y aurait pas eu d’amalgame le 9 février. La commune se défend bien, avec les moyens qu’elle a. Si le canton reste sourd, on ne pourra pas faire mieux.»
Selon lui, il faudrait plus de lieux pour les jeunes. Il évoque un projet de patinoire, un autre de cinéma: «On a l’impression que cela dort, mais ce n’est pas vrai!»
Malgré le non aux étrangers, les cloches de la belle Saint-Etienne (deuxième monument gothique du canton) continuent de sonner la mélodie d’un aria du Carmen de Bizet. L’histoire d’une belle Gitane.
Autrefois capitale. C’est l’heure d’une visite guidée de la ville, avec le passionnant Olivier Hartmann, qui travaille à l’office du tourisme. Vers 1260, à l’époque savoyarde, Moudon est devenu capitale administrative, plus influente que Lausanne, alors sous la coupe de l’évêque. Les Etats de Vaud s’y réunissaient.
Les stalles en chêne sculptées de Saint-Etienne rappellent que de nombreuses familles aristocratiques ont vécu ici. Les fragments de fresques du XIIIe permettent d’imaginer la richesse des échanges de la cité avec l’Italie. Au moment de la domination bernoise, en 1536, la ville ouvre ses portes et négocie, pour éviter les pillages. On dira qu’elle s’est lâchement offerte à l’ennemi. «On», c’est la nouvelle capitale, plus nationaliste.
Le carnotzet boudé. A l’hôtel de ville, le chef de service de l’administration générale, Claude Vauthey, pilier de la commune, très actif au sein de l’association Groupe Suisses-étrangers qui œuvre pour l’intégration, ne cache pas sa tristesse en faisant visiter la salle du Conseil communal. «Un tribunal siégeait ici. Il y avait un juge de paix. Mais il a été déplacé à Yverdon.» Même le carnotzet est délaissé. «A l’époque, on y allait tellement souvent! Cette tradition se perd…»
Dans son bureau, le syndic Gilbert Gubler, en fonction depuis seize ans, aimerait bien, lui aussi, savoir quel est le but de notre article. «Si c’est pour écrire, comme dans la NZZ, qu’à Moudon, même la neige est sale, cela n’en vaut pas la peine. Regardez les statistiques annuelles: il y a plus de jours d’ensoleillement ici qu’à Montreux!»
Preuve qu’il fait bon y habiter, la ville vit une explosion démographique. Depuis trois ans, 450 permis de construire ont été délivrés. «La rareté et la cherté des terrains sur l’arc lémanique ont fait que les promoteurs s’intéressent à Moudon. Les TL viennent toutes les trente minutes depuis décembre 2013. En 2018, on doublera aussi la cadence des trains.»
Comment accueillir les nouveaux venus, assurer une cohésion sociale? «Il y a plusieurs approches. Intégrer, je n’aime pas tellement ce mot. On reçoit les nouveaux résidents au contrôle des habitants, on leur donne quelques règles à respecter, on leur parle du ramassage des ordures. On leur remet une petite documentation.»
Le principal problème de l’augmentation de la population, c’est le manque d’infrastructures. Déjà, des classes d’école provisoires ont été installées dans des Portakabin. Et certains arrivants seraient mal vus. «Les services sociaux de La Côte et de la Riviera louent indirectement des appartements ici, et envoient des gens. Même s’ils refusent de le confirmer. Les services sociaux sont de bons clients, c’est ce que se disent les propriétaires. Je ne veux pas me lamenter, mais le canton ne favorise pas l’implantation de choses diversifiées à Moudon. Et Aigle nous a piqué notre projet de vélodrome…»
Déplacer Saint-Etienne.«J’adore ma commune. Mais à part les Brandons et le Festival des musiques populaires, il n’y a plus vraiment de vie en commun», glisse Claude Vauthey en nous raccompagnant à la porte. Le résultat des votations écœure cet homme qui a mis tant d’énergie à créer un dialogue entre Suisses et étrangers (en 2012, le Groupe Suisses-étrangers de Moudon et région a reçu un prix de la Commission fédérale pour les questions de migration). «Dans notre association, on essaie de faire le plus beau mélange. Que les gens se découvrent. C’est peu. Mais c’est beaucoup, par rapport à ce que d’autres ne font pas.» Sans se départir de son sourire, il lance: «Saint-Etienne, j’espère qu’elle va rester à Moudon… Ils seraient capables de la mettre sur roulettes et de la déplacer à Lucens!»
Une maison ronde. Dans la commune, un homme dérange, dit ce qu’il pense et fait parler de lui. Même sa maison n’est pas comme les autres. Elle est ronde. Olivier Barraud, socialiste, secrétaire syndical et conseiller communal, 37 ans, ancien cheminot, est venu à Moudon pour construire. «C’est une maison écologique. De l’extérieur, on aime ou on n’aime pas. Moi, c’est l’intérieur qui m’a convaincu.»
Lui non plus ne se lamente pas. «Peu importe la couleur politique. Il faut des gens qui aient du dynamisme. Comme à Payerne ou à Avenches. Nous devons prendre les devants, aller voir les autres communes pour discuter.» Il y croit dur comme fer, même si, actuellement, la ville n’a aucun élu au Grand Conseil. «Je suis optimiste. On sera le Wawrinka des petites villes.»
D’autres pensent comme lui. Des initiatives voient le jour. Les membres de l’office du tourisme font un travail remarquable. La salle de concert des Prisons, animée par de jeunes bénévoles, attire des spectateurs lausannois, une fois n’est pas coutume, par un programme alléchant. Certains commerçants essaient d’animer la ville. C’est le cas de Carlos Costa, patron du bar à tapas Sueño Latino, qui propose concerts et expositions, rêve d’un petit festival, l’été, dans l’ancien marché à grain de la Grenette.
Potentiellement, la Ville-Haute pourrait ressembler à celle de Gruyères, le château en moins. Moudon attend d’autres ré-enchanteurs. Les plus belles fleurs poussent parfois dans des pots de chambre.