▼Les faits
Les marchés et l’Italie ont applaudi l’accord de rachat à 100% par le groupe automobile Fiat de son partenaire américain Chrysler. Au terme d’un jeu de poker menteur de plusieurs mois, Sergio Marchionne, patron de Fiat et ex-directeur général de la SGS à Genève, accepte de payer 4,35 milliards de dollars à VEBA, le fonds de pension du syndicat américain de l’automobile UAW, qui détenait 41,46% de Chrysler; 1,75 milliard est versé immédiatement, le reste sous forme de dividendes et de contributions ultérieures.
▼Les commentaires
«Il aura fallu quatre ans et demi mais le septième plus grand groupe automobile au monde est né et l’Italie demeure protagoniste d’une partie mondiale», relève, enthousiaste, Il Sole 24 Ore. Contactés par le Financial Times, les analystes estiment que cette opération est un «tournant décisif dans la réanimation de Sergio Marchionne parmi les constructeurs automobiles. Elle donne naissance à un acteur mondial capable de rivaliser avec des concurrents tels General Motors, Toyota ou Volkswagen.» Et Le Monde de souligner que «la persévérance de Sergio Marchionne a fini par payer. Il s’agit d’un excellent retour sur investissement pour le constructeur italien, qui a eu le courage de faire le pari du redressement de Chrysler alors en pleine crise. Fin 2008, quand il s’engage à reprendre l’américain, qui émerge tout juste de la faillite, celui-ci perd 100 millions de dollars par jour. Aujourd’hui, c’est Fiat mal en point qui rachète à bon prix Chrysler en pleine forme.»
▼à suivre
Reste encore à fixer le siège de la compagnie, à Turin ou à Auburn Hills, dans le Michigan. Quant aux sites italiens de production avec leurs 27 000 employés, ils devraient être maintenus.