Témoignages. Près de cinq cents abonnés et lecteurs de «L’Hebdo» sont venus dire leur attachement au titre et participer à l’élaboration de ce dernier numéro.
« Que le dernier numéro soit une bouteille à la mer dans laquelle on trouverait des valeurs auxquelles la rédaction est attachée. » - Vincent Grandjean, chancelier de l’Etat de Vaud
« Votre magazine m’a aidé à comprendre le système politique suisse ou encore l’incroyable dynamisme de la Suisse romande. » - Romain Cherrier, expatrié français, Cully
« Merci de nous avoir défendus contre ceux qui nous traitaient de Grecs de la Suisse, d’avoir été ce vecteur d’idées, de liens et de voyages. » - Caroline Jankech, Blogtrotter 2007
«Abonné de la première heure, j’ai découvert le magazine un peu par hasard. Son ton impertinent et la qualité de ses analyses m’ont tout de suite plu. Je suis même devenu un grand collectionneur puisque j’ai gardé précieusement tous les numéros durant vingt-cinq ans. J’ai dû m’en séparer à la suite d’un déménagement et j’ai trouvé un acheteur de premier choix: L’Hebdo. » - Bernard Mayer, informaticien à la retraite, 68 ans, La Chaux-de-fonds
« Nous lisions L’Hebdo chez les parents de Damien, qui a grandi avec ce magazine, puis nous nous sommes abonnés, car nous nous identifions au titre. Prendre un abonnement est d’ailleurs un acte militant. L’Hebdo questionnait les schémas d’aujourd’hui, proposait d’autres modèles, suscitait la remise en question, séduisait par son engagement européen. »
- Damien Chiffelle et Tiphaine Paulhiac, étudiants
« Je peux clairement dire que j’ai été formée par ce magazine qui a si souvent su exprimer ce que je ressentais. » - Catherine Azad, cinéaste documentaire, 65 ans, Grandvaux
« Je viens de perdre mon compagnon et chaque jeudi, depuis trente-cinq ans, le bonheur d’ouvrir ma boîte aux lettres. » - Marie-Louise Waridel
« Merci de nous avoir permis de garder le contact avec la Suisse romande dans nos déménagements entre Lausanne, Paris et Londres. » Alain Wiedmer
« J’ai un lien particulier avec L’Hebdopuisque mon agence et moi-même avons réalisé les opérations publicitaires du magazine à ses débuts et pendant dix ans. «Bon pour la tête», c’était nous. » - Roger Bornand, président de B+G & Partners SA, 75 ans, Montreux
« Mon mari était abonné à L’Hebdo dès les débuts et je lui suis reconnaissante qu’il ait apporté ce bon journal dans la corbeille de mariage. Je lis tout, les chroniques de Jacques Pilet, d’Isabelle Falconnier, d’Anna Lietti, les analyses politiques comme les sujets culturels qui sont plus dans mon domaine, car je suis artiste. » - Fabienne Pery Meylan
« Mes parents se sont abonnés dès le premier numéro. J’ai commencé à m’y intéresser à l’âge de 12 ans et j’ai donc un lien particulier avec ce magazine qui a fait mon éducation géopolitique. Il a contribué à développer mon sens de l’analyse et à comprendre ce qu’il y a derrière une réalité parfois trop évidente. Et maintenant, une question: comment le remplacer? » - Lucas Bron, étudiant, 23 ans, Lausanne
« L’Hebdo a changé ma vie.J’étais enseignante. En janvier 1989, j’ai découvert une annonce du CICR dans le magazine. C’était pour un poste de délégué. A ma grande surprise, j’avais le profil requis. J’ai été engagée et je suis partie en Ouganda, à Jérusalem, au Cambodge. L’Hebdo était le seul lien que j’avais avec la Suisse. » - Anne Cusinay, conseillère en communication, Genève
« J’avais 6 ans lorsque mes parents ont acheté le premier numéro, c’était sur la centrale nucléaire de Kaiseraugst.Puis ils se sont abonnés.J’ai alors grandi avec L’Hebdo. Si je dois mes convictions antinucléaires à mes parents, je dois ma fibre antimilitariste et proeuropéenne à L’Hebdo. Il m’a apporté une autre vision que celle de mes parents, qui sont plutôt de droite. » - François Dunand, 41 ans
« Je viens faire un aveu: je lisais L’Hebdo au café et j’ai un vrai remords de ne pas l’avoir acheté. Ce magazine m’accompagne depuis mon arrivée en Suisse, en 1984, il m’a aidée à comprendre la Suisse romande. Il semblait devoir être toujours là, je n’ai pas imaginé une seconde qu’il puisse disparaître. Et que, comme lectrice, j’avais une responsabilité. » - Marie Perny, secrétaire et artiste multitâche, Lausanne
« L’Hebdo a joué un rôle central dans ma vie lorsque j’étais adolescente: j’habitais Singapour avec mes parents. J’allais au lycée français, l’histoire et l’actualité étaient françaises, et L’Hebdo,
c’était mon lien avec la Suisse. Je m’en inspirais pour mes exposés, et quand je suis rentrée, ce que je savais de ce pays, c’était grâce à lui. » - Noemi Renevey (au centre) et ses parents, travaille dans l’audiovisuel chez Solar Impulse, Lausanne
« On a besoin de journalistes qui ont une voix. Je les ai trouvés à L’Hebdo: vous êtes des plumes, des tronches! Ce journal a été pour moi, Française anglophone arrivée en 1987, un visa d’entrée en Suisse romande. Je m’attendais à un désert culturel, je découvre une des presses les plus foisonnantes du monde, une riche scène culturelle. Et le charme des Romands. » - Michèle Laird, journaliste d’art, Lausanne
« J’essaie de comprendre pourquoi la disparition de L’Hebdo me touche autant. Peut-être parce que je viens d’une famille d’imprimeurs. Ou parce que la presse est un bien unique qui ne devrait pas être monnayable. J’essaie d’expliquer à mon fils pourquoi L’Hebdoétait aussi important pour la Suisse romande. Mais c’est difficile. On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va. » - Xavier Vasseur, politologue, Lausanne
« Je suis venu remercier François Pilet pour son article sur les analphabètes numériques. Ce sujet m’a donné l’impulsion de vouloir enseigner le code aux enfants. Nous sommes abonnés à L’Hebdo grâce à ma femme, qui est Allemande. Elle a trouvé dans la lecture de ce magazine une façon de s’imprégner de la Suisse romande. Une lecture qui m’a aussi beaucoup apporté. » - Giuseppe Autiero, Silke Walleser Autiero, leurs enfants Elisa et Amadeo, Saint-Prex (VD)
« Né près de Thoune, je suis arrivé en Suisse romande il y a trente ans. J’ai tout de suite lu L’Hebdo et Die Woche qui existait encore. Avec ces deux titres, Ringier inaugurait un vrai projet de dialogue entre régions. Leur lecture m’a fait prendre conscience des différences culturelles en Suisse. J’ai trouvé L’Hebdo dynamique et incisif, Die Woche rigide et crispé. » - Ueli Anken,
actif dans la communication, Romanel-sur-Morges
« A mes yeux, L’Hebdo est le premier organe de presse, dans la longue histoire du journalisme, à s’être donné pour but la défense et l’illustration de l’identité romande. Ainsi, les Romandes et les Romands de tous les cantons et du Jura bernois ont approfondi leur sentiment d’appartenance commune, celle de la Suisse occidentale qui géographiquement forme un tout. » - Georges Andrey, Givisiez
« Bonjour L’Hebdo! Au revoir, mais pas adieu. Merci d’avoir toujours été aux aguets, jamais complaisant, attentif à la liberté des expressions, dans la politique, les arts, la vie. On est vivant tant que l’on reste critique… et autocritique. Personnellement, votre soutien a toujours été précieux. Merci et à très bientôt, sous une autre forme peut-être. » - François Lindemann, musicien
« Nous sommes abonnés à L’Hebdo depuis vingt ans. Et cela fait autant d’années que nous sommes en couple. Quand nous avons appris sa disparition, nous avons ressenti de la colère. Cela nous semblait impossible de perdre un titre qui était une référence, qui apportait une compréhension des enjeux suisses comme internationaux. Maintenant, nous devons entrer dans un processus de deuil. » - Cédric et Guenevere Paychère, Genève
« D’origine mexicaine, je suis arrivée en Suisse il y a environ trente-quatre ans et suis abonnée depuis avec mon mari. L’Hebdo, c’était ma fenêtre culturelle sur la Suisse. Il m’a permis d’en comprendre le fonctionnement, les codes et a facilité mon intégration. » - Sandra Habli et son mari Pierre-André, retraitée, 66 ans, Saint-Légier
« J’ai commencé à acheter L’Hebdopour ses annonces «Contacts» il y a vingt-cinq ans puis je me suis abonné… toujours célibataire. C’est un réel plaisir que de vous lire pendant toutes ces années, dossiers, chroniques, billets d’humeur toujours au top, bon pour la tête. J’espère vous lire encore. » - Pierre-André Eisenhut
« Portugaise d’origine, j’ai appris le français en lisant L’Hebdo. J’aimais sa diversité de points de vue sur des sujets de santé ou d’innovation. Grâce à lui, j’ai découvert le groupe de rock Alt-J, j’ai appris que le repas de Noël des Suisses est la fondue chinoise, que le sommeil n’est pas réparateur pour presque 25% des citoyens. La formule était juste parfaite. » - Susana Limao, 39 ans, ingénieure civile, Lausanne
« C’est une grande et belle histoire qui a débuté il y a vingt ans, avec un abonnement d’essai. Depuis, je n’ai jamais arrêté de lire L’Hebdo. J’appréciais la grande diversité des sujets traités, l’ouverture sur le monde. Je me souviens d’articles sur les centrales nucléaires, sur la scène ouverte de la drogue à Berne. L’Hebdo suscitait de passionnants débats en famille. » - Josiane Zonca, 52 ans, Vevey
« A la fin des années 70, dans le désert des magazines d’opinion en Suisse romande, l’aventure de L’Hebdo a commencé. Mes enfants ont découvert l’information d’investigation dans vos lignes. A l’annonce de votre disparition, cela a été le choc. Pourquoi n’avoir pas partagé plus tôt vos soucis? J’espère que, comme le phénix, L’Hebdo renaîtra sous une forme électronique. Je suis sûr que cette autre aventure sera possible. » - Jean-Daniel Richard
« L’Hebdo voyageait chez mes proches, mes amis, nous servait de support à la discussion de par ses articles de fond décalés, son analyse sur la Suisse, sur notre place en Europe, sur une société polarisée. D’ailleurs, il m’est arrivé de citer L’Hebdo au Conseil communal. Ce qui faisait ricaner certains. L’Hebdo pourrait-il devenir un bimensuel ou un mensuel? » - Magali Barblan, artiste, et son fils Tobias
« L’Hebdoétait comme moi: de culture francophone, mais avec une éducation helvétique. En poste à l’étranger, il était mon trait d’union avec la Suisse. Je me souviens du choc lorsque j’y ai découvert l’affaire Kopp. J’étais stupéfait qu’on puisse prendre une histoire pareille à bras-le-corps, avec autant de courage, dans l’esprit de la grande presse d’investigation. » - Lionel Zimmer, responsable de relations publiques, Neuchâtel
« Je lis L’Hebdo depuis toujours. Ce magazine a contribué à façonner ma culture politique, il m’a permis de mieux comprendre la Suisse romande. Il a aussi orienté mon choix de master en études européennes. Adolescente, je rêvais d’être journaliste, j’envisageais de postuler à L’Hebdoà la fin de mon cursus. Cette fin abrupte m’attriste énormément.» - Anne-Valérie Zuber, 24 ans, étudiante, Berne