Les abonnés et les lecteurs de «L’Hebdo» ont aussi réagi par courrier électronique. Et en nombre.
Demain que nous restera-t-il? Rien. En plus de ses articles de fond toujours bien documentés, L’Hebdo offre une excellente plateforme pour se tenir au fait de l’actualité politique des cantons qui ne nous sont pas toujours très proches. Et puis il y a la chronique de Jacques Pilet! C’est une grande perte. Je suis vraiment très triste.
Jean-Claude Falciola, président de la Fondation de l’Elysée, Lausanne
Je garde un excellent souvenir de l’époque, il y a plus de douze ans, pendant laquelle je m’occupais de vos installations téléphoniques. J’ai toujours été bien accueilli, quel que soit le motif de mon passage (pannes, travaux divers), et j’avais toujours droit à un café avant de me mettre à la tâche.
Jean-Luc Gremaud
Lecteur français de votre journal lors de mes passages en Suisse, je suis triste de votre disparition, peut-être que provisoire.
Guy Coissac, Grenoble
Cela fait 35 ans que nous lisons, semaine après semaine, notre hebdomadaire préféré. Dès ses premières parutions, nous avons été comblés. A l’époque c’était une révolution, enfin un journal généraliste, animé par une équipe dynamique qui savait aborder les problèmes de notre temps.
Bien sûr, tout ne nous convenait pas. Mais la ligne rédactionnelle suivie suscitait la réflexion en abordant les problèmes du présent. Rien de plus sain que le débat mené par notre Hebdo. Nous avons déjà regretté le départ de Mme Tauxe et voilà que tout doit s’arrêter. Quelle misère.
Mais nous voulons réagir. Nous sommes disposés à soutenir toute initiative qui pourrait sauvegarder l’essentiel de cette publication. Sommes-nous trop idéalistes? Nous rêvons un peu à une nouvelle Société Helvétique 4.0 regroupant tous ceux et celles qui partagent ce besoin d’accéder à une information de qualité de l’actualité économique, politique, scientifique et culturelle. C’est notre cri du cœur mais aussi de l’esprit.
Suzanne et Pierre-Alain Némitz, Bévilard (BE)
Un coup de tonnerre en ce lundi 23 janvier… Lecteur assidu de L’Hebdo depuis sa création, je ne puis que regretter la décision prise loin de chez nous. Merci de nous avoir fait réfléchir, rêver, râler, construire, partager durant plusieurs décennies.
Pierre Leuthold, Saint-Imier (BE)
Même si vous m’avez énervée parfois, c’était pour mieux me faire réfléchir. J’ai toujours lu assidûment la partie culturelle. Et vos compétences, où les retrouverons-nous?
Avec ma maman, maintenant décédée, nous avons partagé l’abonnement pendant de nombreuses années (au moins 20 ans), ce qui nous permettait d’avoir des échanges et des discussions parfois très «intenses». Je suis donc doublement en deuil.
Dominique Kunzli Leclerc
Vous étiez mon lien avec mes racines romandes, un peu d’air latin en Suisse allemande. Je ne vois pas comment vous remplacer. Ce que vous allez me manquer!
Béatrice Ducrocq, Ennetbaden (AG)
Fidèles abonnés depuis notre arrivée en Suisse en 2000, vous avez grandement contribué à notre découverte et notre connaissance, accompagné notre intégration dans ce pays devenu le nôtre au travers du plaisir de la lecture. Bravo également pour vos initiatives originales telles que le Bondy Blog, les Blogtrotters et le Forum des 100.
Françoise Dagouret et Philippe Leroy
Lectrice de L’Hebdo depuis sa création, sans interruption, je tiens à vous remercier d’avoir contribué à l’information romande et à la mienne. J’ai même eu le privilège de participer à un voyage marquant en Russie mis sur pied par votre journal en 1992.
Christiane Besson
A vous qui avez ponctué de vos écrits mes semaines depuis mon arrivée en Suisse il y a plus de six ans…
Chaque pays qui m’a accueillie depuis bientôt vingt-cinq ans m’a offert une presse de qualité, quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle, qui forçait la réflexion, la critique constructive, le libre arbitre, l’humanisme.
France, Belgique, Espagne, Nicaragua… j’y ai toujours trouvé mon bonheur intellectuel.
Mon petit rituel pour L’Hebdo est/était toujours le même: première page avec l’éditorial d’Alain, à la fois une présentation du contenu du journal et un engagement, la der «Meapasculpa» d’Isabelle qui me fait toujours sourire, tout comme le «Staccato» d’Anna, même si je ne suis pas forcément en accord avec les idées avancées… Je n’oublie pas la chronique de votre cher fondateur, Jacques, toujours pertinente, et tous les articles de vos journalistes qui m’ont appris à vivre dans mon dernier pays d’accueil, le vôtre.
Aujourd’hui je suis triste et en colère. Triste parce que L’Hebdo sera bientôt enterré et me privera d’un de mes rituels préférés. En colère parce que la presse romande sera privée d’un journalisme engagé.
Kristin Bossaert, Epalinges (VD)
C’était mon prof de français au gymnase à Bâle qui nous avait fait lire des articles de ce nouveau magazine d’information qu’était L’Hebdo dans la deuxième moitié des années 80. Grâce à lui, je suis abonné à votre titre depuis peu après ma maturité, en 1988. C’est donc avec grand regret que j’ai appris l’arrêt de votre titre. Cependant, ce regret n’est pas uniquement nostalgique. Avec la WOZ (à vocation différente, mais quand même), vous êtes à mes yeux un des derniers titres en Suisse à soigner une vraie ambition de journalisme professionnel et indépendant.
Je saluerai vivement une tentative de votre part de trouver un avenir sous forme de coopérative et serais personnellement prêt à payer un prix d’abonnement nettement plus élevé pour soutenir une publication indépendante et de qualité.
Lorenz Kurth, Bâle
Consternée, fâchée et désolée de la disparition de mon Hebdo… Mais mes pensées vont surtout à toute l’équipe en vous remerciant de ces nombreuses années de lecture fascinante.
Fanchette Jaquenoud, Nyon
La nouvelle m’a peiné. Peiné pour vous d’abord, à cause de la perte peut-être de votre travail, et de la fin de vos rêves. Peiné pour vos lecteurs. Et pour moi bien sûr: j’attendais L’Hebdo chaque jeudi. Un magazine complet, qui donnait à réfléchir. Bon, je n’étais pas toujours d’accord avec toutes et tous. Parfois un peu trop obsédés contre la droite. Mais je vous aimais bien. Je vais regretter les papiers intelligents de messieurs Pilet, Jeannet, Burri et de mesdames Lietti, Logean. Vous étiez un peu ma petite famille, très familière.
André Chenaux, Corminbœuf (FR)
N’y a-t-il vraiment plus rien à faire, que seulement vous envoyer une couronne de fleurs? Comment ne pas imaginer que le lectorat se révolte face à une telle décision? Les politiques de notre canton ne pourraient-ils pas s’élever contre cette décision? Et nous, le lectorat, nous mobiliser sous la forme d’un crowdfunding pour vous laisser un peu, un petit peu de temps pour tenter de trouver encore un sauvetage? Je me sens bien naïve. Décidément ce monde est fou.
Anne-Lise Marguerat
L’Hebdo m’a appris ce qu’était cette Suisse dans laquelle je suis arrivée il y a 14 ans maintenant. Il m’a accompagnée jusqu’à ma naturalisation en 2015, et encore jusqu’à ce jour!
J’apprécie ce format, facile à déplier devant le café du matin, riche de sujets divers et stimulants. Mon premier geste chaque semaine est (était!) de lire le billet piquant d’Isabelle Falconnier en dernière page, puis celui plein d’humour également d’Anna Lietti. Leur verve et leur capacité à mettre sens dessus dessous les idées toutes faites sont nécessaires dans ce monde du politiquement correct.
Delphine McAdams, Le Grand-Saconnex (GE)
C’est l’information coup-de-poing de la journée. Celle que personne n’aurait voulu apprendre. Même si la situation dramatique de la presse aujourd’hui pouvait faire craindre le pire, cette disparition choque.
Mon épouse et moi nous sommes rencontrés grâce aux annonces de L’Hebdo, il y a déjà trente et un ans. Cette disparition n’en est donc que plus sensible pour nous.
A toute l’équipe, nous souhaitons de pouvoir rebondir dans les meilleures conditions possible.
Philippe Chuard, Cologny (GE)
Je suis Mexicaine. Vous étiez la fenêtre qui m’a permis de connaître la Suisse. Ne plus vous lire est une terrible nouvelle pour moi.
Rosa María Juárez
Comment peut-on ne pas trouver de solutions pour un média d’information alors qu’aujourd’hui on manque cruellement d’analyses sur les enjeux politiques, sociaux, économiques, environnementaux? L’Hebdo apportait des articles bien écrits, intéressants et surtout compréhensibles pour les non-spécialistes des sujets qui y étaient développés.
Alors, vraiment, on ne peut plus rien faire? Cette décision est-elle irrévocable?
Véronique Dessaux Hadorn
Fidèle lecteur de L’Hebdo depuis des années, je peux difficilement concevoir la presse suisse romande sans vous.
Luc Delaloye
Ne laissez pas mourir ce journal, il est le plus essentiel de toute la Suisse occidentale! Ne détruisez pas ce symbole fédérateur d’intelligence et de discernement, cette plateforme de débat, de réflexion et de subtilité! La disparition de ce titre est dramatique, dans un paysage politique où les extrémistes se raffermissent.
La tour Eiffel est restée, elle n’a pas été détruite… Eh bien pour nous, lecteurs, L’Hebdo est un phare, il ne peut s’éteindre…
Dr Stefan Susini, Dr Romaine Robyr susini, leurs enfants
L’Hebdo ce n’est pas seulement l’Europe, le Forum de Glion et le Centre culturel suisse. C’est aussi l’affaire Kopp, l’affaire des fiches, le blanchiment d’argent sale et la banque Safra. Grâce à la campagne de L’Hebdo, nous avons eu le droit de recevoir notre fiche car nous étions fichés…
Son rédacteur en chef, Jacques Pilet, avait tous les courages, toutes les audaces et grâce à lui le journalisme d’investigation a gagné ses lettres de noblesse.
Claudine Rudolph, Pully (VD)
… et pourtant j’avais du plaisir à parcourir ou à lire intensément vos articles et documentaires. Attendre votre journal et prendre le temps pour approfondir un sujet alors que tout va si vite. Un bravo particulier à Isabelle Falconnier pour oser ses «Meapasculpa» et à Luc Debraine pour la diversité de ses articles.
Jean-Daniel Porta, Villette (VD)
Je suis désolé de cette décision de supprimer le seul hebdomadaire suisse romand impartial et complet. Encore un grand merci pour ces heures de lecture que vous nous avez offertes ces dernières années. Quel bonheur c’était de vous lire chaque semaine, soit en feuilletant l’édition papier, soit plus souvent sur Internet.
Bernard J. Deillon, Morlon-Gruyère
Dans ces moments difficiles, comment peut-on vous aider? Peut-on imaginer qu’une augmentation significative du nombre d’abonnements vous permette de continuer à publier? Je suis prêt à souscrire un abonnement immédiatement et pour les prochaines années.
Steve Nanchen, Bâle
Nous sommes tristes, très tristes. Trahis. Révoltés. Non seulement pour vous et pour les 150 000 lecteurs de L’Hebdo, mais aussi pour la Suisse! Peut-on encore prétendre à une vraie démocratie quand on élimine sans état d’âme la voix de toute une partie de la population? L’intelligence serait de diversifier encore davantage cette information.
Vous avez fait un si magnifique travail durant toutes ces années! Nous vous avons suivis aussi dans vos doutes, vos questionnements. En quelque sorte, nous avons fait partie de l’équipe, nous aussi, vos lecteurs fidèles.
Merci à vous toutes et tous! Vous êtes de belles personnes!
Anne-Marie Ansermet, André Monod, Cheseaux-sur-Lausanne
Vous êtes merveilleux, et vous allez me manquer! Ce fut un réel privilège d’avoir pu vous lire pendant toutes ces années.
Patricia Arnold, Plan-les-Ouates-Else
Je suis une fidèle lectrice, depuis le début, quand j’avais à peine 20 ans, et abonnée depuis très longtemps. Si seulement vous pouviez trouver une solution pour continuer à paraître et amener votre regard sur l’actualité, comme aucun autre périodique ne le fait dans notre pays, j’en serais très heureuse.
Même si j’ai parfois regretté les prises de position trop à droite (eh oui, d’autres vous reprochent d’être trop à gauche!) dans vos colonnes, votre éclairage donnait une autre lecture du monde que celle de la presse et des médias au quotidien.
Je ne peux que vous remercier d’avoir été des professionnels de grande valeur, d’avoir fait votre travail avec autant d’opiniâtreté que j’en attendais, d’avoir creusé des sujets parfois bien ardus, de les avoir vulgarisés pour nous, de nous avoir parfois fait sourire, ou même rire aux éclats.
Sarah Bachmann, Gletterens (FR)
J’étais sidérée d’apprendre la fin brutale de L’Hebdo… Toutes les semaines, je lis Anna Lietti et Isabelle Falconnier en premier. Toutes les semaines, je vous aime. Les autres pages me manqueront également, mais après quelques mois, ça ira. Cela peut vous paraître exagéré ou étrange, mais il n’y a que la perte de vos billets (aigre-)doux qui me rendra inconsolable!
L’humour intelligent est une denrée rare, petite merveille, très appréciée. Je suis donc certaine de vous lire ailleurs dans un proche avenir. En attendant, mille fois merci et à bientôt…
Michela Jaquiery, Vésenaz (GE)
Abonnés de très longue date (pour ma part déjà durant mes années de formation à Genève, entre 1982 et 1984, partageant avec ma colocataire, elle aussi étudiante, le prix de l’abonnement), également abonnés au Temps depuis le premier numéro (et avant cela au Nouveau Quotidien, que nous aimions tant), nous avons tout simplement du mal, aujourd’hui, à imaginer notre vie sans L’Hebdo…
Merci encore pour toutes ces belles années de lecture, de réflexion et de débats familiaux autour de L’Hebdo, et bon courage à vous tous qui voyez, en plus, votre emploi ou vos conditions de travail menacés ou compromis.
Marie et Eric Meylan, Concise (VD)
La disparition de L’Hebdo est bien triste, nous l’achetions avec intérêt ainsi qu’en abonnement. Ces dernières années, les enquêtes fouillées et courageuses n’ont pas suivi. Trop de copier-coller repris d’autres journaux, L’Hebdo a alors perdu son identité.
Il y a encore des sujets qui nous irritent, pourquoi taper toujours sur les mêmes groupes politiques, les diversités politiques et idéologiques sont pourtant saines, nécessaires dans une démocratie. La pensée unique n’est pas très enrichissante. Les lecteurs-citoyens se lassent, se révoltent et se retournent pour abandonner L’Hebdo.
Voilà, j’avais besoin de vous faire part de mes réactions, comme beaucoup de lecteurs.
CL. Hoehn, Pully (VD)
Quoi! On veut me priver de mon magazine favori depuis 1981? On me prive de ma source première d’infos, d’idées, de réflexions? Les billets d’Anna et d’Isabelle: envolés? La chronique éclairée de Jacques Pilet: évaporée? Les passionnantes rubriques qui m’accompagnent tout au long de la semaine: disparues? Toute l’équipe de L’Hebdo qui m’offre nouvelles, savoirs et divertissements: remerciée?
C’est trop triste. C’est trop injuste.
Annemarie Thalmann, Clarens (VD)
Mes premiers souvenirs de L’Hebdo? Les «Histoires mécaniques» de Mix & Remix et de Crittin que je découpais chaque semaine quand j’étais enfant. Une couverture de 1989 aussi, avec le mur de Berlin. Je ne comprenais pas tout, mais j’avais saisi qu’il se passait quelque chose d’important dans l’Histoire. Dommage que Mix & Remix ne soit pas là pour illustrer ce moment plein d’émotion.
Mathieu Blanc
Je suis Français et la lecture de L’Hebdo était pour moi une manière de m’intégrer en Suisse romande. C’était un rituel. Et à l’époque où il dessinait encore dans le magazine, je commençais toujours par la page de dessins de Mix & Remix.
Philippe Leger, Nyon, 53 ans