▼Les faits
Les deux géants bâlois de la pharma publient des résultats contrastés. Roche annonce un chiffre d’affaires et un bénéfice en hausse à 11,4 milliards de francs, ce qui permet d’accroître le dividende. Novartis, qui dévoile aussi une augmentation des ventes, doit reconnaître une légère contraction de son bénéfice net à 8,3 milliards.
▼Les commentaires
«Roche se porte mieux que Novartis», titre Finanz und Wirtschaft, qui relève que «Novartis souffre de la fin du brevet du Diovan (un médicament contre l’hypertension artérielle, ndlr). Roche, au contraire, vit les fins de patentes sans problème.» D’où l’interrogation de la Basler Zeitung: «C’est même une question centrale pour l’avenir des deux groupes: comment articuler cette étape, pour passer des médicaments biologiques originaux aux biosimilars?» La NZZ apporte une première réponse au succès de Roche: «En quatre ans, il a amorti son acquisition de Genentech, qui lui avait coûté 53 milliards de francs en 2009.» Et une seconde: «La stratégie de Roche est avantageuse du point de vue financier; après avoir gagné un segment de marché significatif (grâce à des médicaments biologiques, ndlr), il lui est plus facile de le garder (avec des biosimilars, ndlr).» Ce sont par ailleurs les premiers résultats annuels à être publiés après l’acceptation de l’initiative Minder et le départ de Daniel Vasella de la présidence de Novartis. Autant d’éléments qui conduisent la Tribune de Genève à titrer: «Le revenu des dirigeants doit être mieux encadré».
▼A suivre
Novartis devrait se défaire d’au moins une partie du paquet d’actions de Roche qu’il avait constitué il y a quelques années en vue d’une fusion qui n’a jamais été avouée.