▼Les faits
Les autorités soudanaises ont ordonné au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de cesser ses activités dans le pays à partir du 1er février. Khartoum accuse l’organisation humanitaire d’avoir parfois travaillé seule, alors que son mandat lui impose de mener ses missions exclusivement au travers du Croissant-Rouge. Une décision inquiétante alors que la moitié des Etats du Soudan sont touchés par des violences et que le CICR sert souvent d’intermédiaire neutre. Selon les Nations Unies, plus de 6 millions de personnes auraient besoin d’aide humanitaire.
▼Les commentaires
Radio France Internationale donne la parole à Emma Watson, membre du CICR à Genève, pour qui cette décision demeure incompréhensible: «On a toute une gamme d’activités dans le domaine de la santé, des services médicaux qu’on met à disposition des personnes affectées par la violence et les conflits armés. (…) Notre présence au Soudan est vitale et on aimerait continuer à aider les gens dans le besoin.» The New York Times rappelle également que «les autorités soudanaises jouent à un jeu étrange. Elles ne cessent de marteler qu’elles font tout pour favoriser le travail des ONG. Pourtant, au cours des cinq dernières années, près d’une vingtaine d’entre elles ont été expulsées des zones de conflit.»
▼A suivre
Bien que les projets du CICR soient suspendus, ses quelque 700 employés locaux et internationaux restent dans les bureaux de l’organisation. Des discussions doivent s’ouvrir dans les jours à venir avec le Ministère des affaires étrangères soudanais.