▼Les faits
Nathalie Kosciusko-Morizet est arrivée en tête au premier tour de l’élection municipale parisienne, dimanche 23 mars, alors que de récents sondages l’annonçaient deuxième. Avec 35,64% des voix, elle devance de 1,24 point la favorite Anne Hidalgo, de la majorité socialiste sortante. Pour la candidate de l’UMP, la guerre n’est toutefois pas gagnée, le scrutin parisien se jouant par arrondissement. NKM devra ainsi l’emporter dans les XIIe et XIVe, les swing states de la capitale, pourvoyeurs importants de «grands électeurs» au Conseil de Paris, l’organe délibératif de la ville, pour espérer devenir maire. Or dans le XIVe, où elle se présentait, elle a été battue par la candidate socialiste locale. Et le XIIe aussi est, pour l’heure, à gauche.
▼Les commentaires
«En tête au premier tour, l’effet psychologique est bon à prendre», commentait lundi Le Figaro. «NKM sauve la face», titrait Le Monde, le même jour sur son site internet. «L’humiliation est évitée et le soulagement de la candidate visible», ajoutait le quotidien. Cité par Libération, Jean-Louis Missika, le conseiller d’Anne Hidalgo se voulait rassurant pour son camp: «NKM, qui a fait l’union avec les centristes, n’a aucune réserve de voix.» Ce n’est pas le cas de la candidate socialiste qui, dès dimanche soir, a entamé des négociations avec ses alliés «naturels» les Verts, partis seuls au premier tour, et le Front de gauche.
▼A suivre
Les arrondissements «clés», les XIIe et XIVe, livreront leur verdict. Seule une «drague» appuyée de Nathalie Kosciusko-Morizet en direction des électeurs écologistes peut créer les conditions d’une victoire.