Avec le durcissement des conditions, acquérir une maison ou un appartement s’apparente à une chimère. La Suisse compte ainsi près de 60% de locataires. Et dans les cantons urbains le nombre grimpe encore, comme celui de Genève où cette proportion atteint 79%.
C’est un rêve pour la majorité de la population: devenir propriétaire. Idéalement, une maison avec jardin à la campagne ou alors un appartement en ville. Une deuxième option qui s’apparente à une chimère. Dans les cantons urbains, peu d’individus peuvent se targuer de posséder leur logement: 14,8% de la population à Bâle-Ville ou encore 17,2% à Genève.
Et si la part de propriétaires s’élève à près de 37% dans le pays, ce chiffre demeure bien en deçà de ceux qui nous entourent (57% en France ou 71% en Italie, par exemple). Une situation qui ne va pas s’améliorer de sitôt. A la suite des décisions du Conseil fédéral pour prévenir la surchauffe immobilière, les crédits seront à l’avenir plus chers et plus difficiles à obtenir pour les potentiels acheteurs.
Source: microGIS|OFS, OFS - Relevé Structurel 2010/2011
La jungle des loyers
1732 francs sont déboursés chaque mois par les Zougois pour leur logement. Un montant deux fois plus élevé que dans le Jura.
Ce n’est pas un secret. En matière de logement, l’ardoise est très lourde pour les locataires helvétiques. A l’heure actuelle, chaque membre d’un ménage dépense en moyenne 1341 francs par mois. La faute à une pénurie chronique d’appartements, particulièrement dans les régions urbaines. Pourtant, à y regarder de plus près, ce n’est pas en ville qu’on débourse le plus pour son logement mais à Zoug. En moyenne, les habitants du canton consacrent mensuellement 1732 francs de leur budget pour se loger, soit 200 francs de plus que dans le canton de Zurich. Il faut avouer qu’avec un revenu moyen de 110 000 francs par année, les Zougois peuvent se le permettre.
Loyer mensuel moyen par habitant, en francs.