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Séries américaines: les secrets d’un succès

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Jeudi, 14 Août, 2014 - 06:00

Décodage. La qualité des séries est telle qu’elles sont comparables à des romans, avec une liberté de ton qui dépasse souvent celle du cinéma. Les meilleures d’entre elles font l’objet de batailles entre les chaînes, des Etats-Unis à l’Europe. Comment travaillent les scénaristes? De quelle manière écrivent-ils des scripts aussi forts?

Clément Bürge New York

Tout commence dans une seule et unique pièce: la salle des scénaristes. A l’intérieur, une vaste table de travail, de grands bols remplis de chocolats et de fruits, des stylos et des blocs-notes en nombre. Aux murs, des panneaux blancs sur lesquels les intrigues sont inscrites. Et, surtout, une meute d’écrivains. Leur mission: écrire une série télévisée de génie en l’espace de six mois.

«Tout est conçu pour créer une tension dans cette salle de travail, pour la transformer en un espace magique, ultracréatif», raconte Brett Martin, auteur du livre Des hommes tourmentés, le nouvel âge d’or des séries. Un procédé qui a déjà donné lieu à d’innombrables nouvelles séries à l’origine d’un renouveau de la télévision, comme Mad Men, Breaking Bad ou plus récemment House of Cards.

La myriade de petites mains s’affaire autour d’un chef de meute, un showrunner, un écrivain-producteur qui est le cerveau de la série. «Au contraire du cinéma, où les réalisateurs sont les personnes les plus importantes, le scénariste en chef d’une série donne le ton. Il indique aux écrivains la direction générale que la dramaturgie doit prendre», précise encore Brett Martin. «Nous lui soumettons des propositions d’intrigues pour chaque épisode, ajoute Chris Provenzano, l’un des rédacteurs de Mad Men. Ainsi, sur les dix idées que nous lui présentons, peut-être qu’une ou deux d’entre elles sont intégrées au scénario final. Quant aux grosses ficelles du scénario, elles sont établies rapidement.»

Le travail d’équipe se veut la clé du processus. Un système qui se distingue du cinéma européen: «La pire chose que les Français nous aient jamais apportée est la prétendue «théorie de l’auteur», a déclaré Vince Gilligan, le scénariste de Breaking Bad. C’est de la connerie. On ne peut jamais réaliser un film seul, encore moins une série télévisée.» Et la clé d’un succès qui a permis au huitième art de prendre une autre dimension.

Au début des années 2000, la petite lucarne a connu une première révolution, grâce à l’arrivée de nouvelles séries comme Sex and the City, Desperate Housewives et Les Soprano. Aujourd’hui, la qualité des séries a franchi un nouveau palier: «Ces feuilletons sont désormais devenus l’égal des films, mais ils durent dix ou treize heures et leurs personnages sont bien plus développés», commente Robert Thompson, professeur spécialisé en séries télévisées à l’Université de Syracuse. On les compare maintenant même à des romans. Et peu de films sortis récemment peuvent rivaliser avec la série de fantaisie médiévale Game of Thrones, le thriller philosophique True Detective ou encore le suspense de Homeland.

De plus en plus d’acteurs et de producteurs de cinéma qui méprisaient autrefois la télévision y jouent maintenant un rôle capital: Martin Scorsese a lancé Boardwalk Empire en compagnie de l’acteur Steve Buscemi. Les prestations de Matthew McConaughey et de Woody Harrelson ont porté de bout en bout l’excellent True Detective. Et Liv Tyler figure à l’affiche de la toute nouvelle série The Leftovers. «La télévision est devenue le médium artistique le plus important et le plus influent aux Etats-Unis, bien plus que le cinéma», souligne Brett King.

L’arrivée des écrivains

Les équipes de scénaristes étaient autrefois composées de rédacteurs de seconde zone ayant suivi de vagues études de cinéma. «Ces recalés du cinéma travaillaient de façon purement alimentaire, glisse Robert Thompson. Ecrire pour la télévision n’était pas très exigeant, presque n’importe qui pouvait le faire.» Tout cela a changé. «La compétition est plus féroce, seuls les meilleurs arrivent à percer aujourd’hui. J’avais l’habitude d’encourager mes étudiants à devenir scénaristes, et maintenant vouloir devenir scénariste est l’équivalent de vouloir devenir une star de cinéma.»

Un nombre croissant de rédacteurs professionnels ont désormais envahi les salles de scénaristes: les journalistes de magazines viennent apporter leur maîtrise de l’information ou leur expertise dans un domaine en particulier. Et, surtout, de plus en plus de romanciers écrivent les scénarios. «On a vu une hausse du nombre d’écrivains impliqués dans ce processus, explique George Pelecanos, lui-même romancier et auteur de plusieurs épisodes de la série The Wire. Ils ont apporté au petit écran leur sens de la narration et leur sensibilité. Les scénarios ont clairement gagné en finesse et en complexité.» Des auteurs qui se sont transformés en véritables mercenaires qui se déplacent de série en série, offrant leurs services aux projets les plus intéressants et les plus rémunérateurs.

Parfaire le réalisme

Mad Men, saison 1, épisode 5. Ken Cosgrove, un grand blond responsable des comptes pour l’agence de publicité Sterling Cooper, publie un article littéraire dans The Atlantic Monthly. Et s’en vante dans son bureau. S’ensuit alors une querelle avec son collègue jaloux et rival, Pete Campbell. Les chefs de Ken Cosgrove le critiquent également: ses ambitions artistiques n’ont rien à faire au sein de leur compagnie.

Cette situation, si réelle, illustre un processus primordial de la rédaction des séries américaines. Elle est tirée de l’expérience personnelle de l’un des scénaristes. «L’histoire de Ken Cosgrove est la mienne», raconte Chris Provenzano, l’un des écrivains de la série, qui rédigeait auparavant des scripts pour des publicités.

Cette capacité des séries à augmenter leur réalisme est devenue l’un de leurs principaux points forts. «Nous sommes constamment encouragés à puiser des idées dans notre expérience personnelle, éclaire Chris Provenzano. C’est la meilleure manière de trouver des histoires originales qui touchent notre audience.» D’autres séries emploient le même processus. Girls se veut même quasi autobiographique, racontant les pérégrinations de son auteure en chef, Lena Dunham, à la sortie de l’université (lire encadré).

Et les moindres détails des intrigues sont vérifiés pour que ces séries paraissent le plus réel possible. Dans Homeland, qui parle de la relation d’une agente de la CIA avec un militaire supposément devenu terroriste, «nous avons vérifié tous les détails du script pour voir s’ils étaient plausibles, explique Sam Matthews, qui était chargé de contrôler le scénario. Par exemple, l’héroïne de la série, Carrie, est bipolaire et prend souvent des médicaments. Nous avons donc examiné quel type de traitement une personne souffrant de cette maladie doit prendre et étudié leurs véritables effets secondaires.» Autre exemple, lorsqu’un personnage voyage en avion ou en voiture, le temps de déplacement est soigneusement calculé. «Pas question qu’il se déplace de Washington D. C. à Kaboul d’une scène à l’autre en une poignée de secondes, alors que les autres personnages n’ont pas bougé», détaille Sam Matthews.

La prise en compte du passage du temps est capitale, à tel point que des séries comme Mad Men et True Detective en ont fait l’un de leurs traits distinctifs. Le lent passage des heures et des jours est là pour donner aussi une impression de réalisme. Les choses prennent du temps, comme dans la vraie vie.

Comme les écrivains ou les rédacteurs, les consultants jouent également un rôle crucial dans cette recherche de perfection. Exemple avec Amazon, qui est en train de produire une nouvelle série nommée Transparent. Celle-ci raconte l’histoire d’un père de famille qui change de sexe. Les artistes transsexuels Zackary Drucker et Rhys Ernst, qui ont documenté leur propre changement, ont été engagés pour donner des conseils: «Nous lisons le script et expliquons ce qui correspond à la réalité ou pas, précise Rhys Ernst. Nous avons vécu ce que vit le personnage principal, et beaucoup de gens ont de la peine à comprendre les changements de sexe. Notre rôle est de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’erreurs. Il existe encore beaucoup de clichés sur les transsexuels.»

Le principe est d’ailleurs une pratique courante: un journaliste d’investigation a conseillé la série Newsroom, qui met en scène une équipe de télévision, pour rendre leurs enquêtes le plus réaliste possible, et des criminologistes conseillent les shows policiers comme CSI.

De sombres antihéros

Certaines séries télévisées vont plus loin encore pour intensifier cette impression de réalisme. Par exemple, le créateur de Mad Men, obnubilé par son projet, a rédigé une biographie de chacun des personnages présentés dans la série. Leurs origines, parcours de vie et autres détails ont été imaginés, même s’ils n’apparaissent finalement jamais à l’écran. Autre exemple: l’équipe de The Wire a écrit le script en vivant à Baltimore, l’endroit où se déroule la série. «Nous connaissions la ville, ses habitants, même les policiers, nous étions totalement immergés», se souvient George Pelecanos.

Une révolution technique a aussi permis à ce nouvel âge d’or d’émerger: «L’arrivée du câble a donné la possibilité de créer des séries télévisées plus pointues, expose Robert Thompson. Avant, une série devait être facile d’accès et plaire à un maximum de personnes. Alors que les nouvelles comme True Detective ou Girls touchent moins de personnes, mais ce sont des chefs-d’œuvre.» Une recherche de qualité qui permet aux chaînes de télévision de se distinguer de la concurrence. La chaîne et maison de production HBO (Game of Thrones, Les Soprano, Girls) en a même fait sa spécialité, et d’autres suivent le mouvement, comme AMC (Mad Men, Breaking Bad) et Showtime (Homeland, Dexter, Masters of Sex). Suivant cette même logique, les distributeurs de services télévisés en streaming sont aussi devenus des producteurs de séries. Netflix a ainsi créé House of Cards et Orange Is the New Black, et Amazon prépare ses propres shows. Le site internet de distribution a mis en ligne ses premiers pilotes pour jauger leur popularité avant de choisir quelle série produire.

La création de feuilletons télévisés d’une qualité cinématographique a débouché sur une conséquence inéluctable: les protagonistes sont devenus très sombres. Tous sont des antihéros. Mad Men met en scène Don Draper, un génie créatif alcoolique, mauvais père et qui trompe sa femme. Breaking Bad montre un professeur de chimie cancéreux qui produit de la méthamphétamine pour gagner un maximum d’argent. Boardwalk Empire, une série sur la prohibition à Atlantic City, parle d’un gangster et de son empire de liqueur. Même Girls présente une femme égoïste qui exaspère l’audience. Une audience qui se reconnaît dans ces personnages ambigus. Une manière de se rapprocher, de nouveau, du vrai.


Les plus grands scénaristes du moment

L’écrivain de la Louisiane
Nic Pizzolatto, True Detective

C’est la nouvelle sensation du moment. Nic Pizzolatto, 38 ans, a publié deux livres avant de s’attaquer au monde de la télévision. Son premier livre, Galveston, avait même reçu en 2011 le Prix du premier roman étranger de l’Académie française. Puis, cet ancien professeur d’écriture a réussi à attirer l’attention de producteurs de télévision en leur envoyant une poignée de scripts. Il sort ainsi sa première série True Detective en janvier 2014. Celle-ci se déroule dans sa Louisiane natale, un univers qu’il reconstitue à merveille dans cette série mi-policière, mi-philosophique. Le script est d’une incroyable complexité, les dialogues sont d’une profondeur romanesque. L’homme est en train de rédiger une nouvelle saison, qui se déroulera dans un autre lieu, aura une autre histoire et d’autres personnages.
 


Le génie perfectionniste
Matthew Weiner, Mad Men

Cet homme de 49 ans, est un obsessif. En 1999, il a écrit le premier script de Mad Men, qui parle d’une agence de publicité à New York dans les années 60. Depuis, il n’a fait que de penser à son futur chef-d’œuvre. Durant des années, il a mis de côté des bouts de tissu à utiliser pour les costumes, pensé à des modèles de réfrigérateur pour le décor ou encore inventé la biographie de ses personnages. Le show lancé, le perfectionniste a alors fait attention aux plus petits détails pour créer l’un des meilleurs feuilletons de l’histoire télévisée, engageant même des linguistes afin que le vocabulaire des dialogues corres­ponde à celui des années 60. L’ancien scénariste pour Les Soprano aime s’inspirer de sa propre vie: le héros de Mad Men, Don Draper, a une relation conflictuelle avec son père, tout comme Matthew Weiner.

 


Le jeune prodige
Lena Dunham, Girls

Lena Dunham est un ovni. Une des rares femmes scénaristes du monde télévisé. Elle a écrit, réalisé, produit et joué dans sa série Girls, qui va entamer sa quatrième saison. Et elle n’a que 28 ans. Le feuilleton parle des pérégrinations professionnelles, sexuelles, amicales d’une jeune fille qui vient de terminer ses études et essaie d’entamer une carrière à New York. Problème de poids, avortement, sexualité étrange, échecs professionnels, névroses, l’auteure arrive à aborder avec humour et finesse toutes ces questions de société. La série est quasi autobiographique, mettant en scène ses propres années de galère à New York. La protagoniste de la série, Hannah, qu’elle incarne, y est délicieusement insupportable. Il s’agit probablement de l’une des séries les plus humaines du moment.

 


Le sombre scénariste
Vince Gilligan, Breaking Bad

Vince Gilligan, 47 ans, n’a pas eu la vie facile. Il galère des années après ses études de cinéma à l’Université de New York. Puis, un jour, le grand brun a émergé un moment en devenant scénariste pour la série X-Files. Mais, de nouveau, le néant s’ensuit. Désespéré, il parle un jour avec l’un de ses amis, sur le parking d’un supermarché: «Je devrais arrêter d’écrire, acheter une caravane et vendre de la méthamphétamine.» Sa cynique blague se transforme alors en mine d’or. Il développe sur la base de cette idée une des séries les plus marquantes de l’histoire de la télévision: Breaking Bad. Elle met en scène un professeur de chimie à qui on a diagnostiqué un cancer en phase terminale, qui décide de produire de la drogue pour laisser assez d’argent à sa famille après sa mort.

 


L’ancien journaliste
David Simon, The Wire

David Simon, 54 ans, a soif de vérité. Le scénariste a travaillé en tant que journaliste pour le Baltimore Sun entre 1982 et 1995 où il couvrait les faits divers criminels. Sur la base de son expérience en tant que reporter dans l’une des villes les plus violentes des Etats-Unis, il a publié plusieurs livres. Il fait son entrée dans le monde de la télévision lorsque l’un de ses bouquins est adapté sur le petit écran (Homicide: Life on the Street). Mais c’est en 2002 qu’il lance son chef-d’œuvre, The Wire, qui parle de la criminalité à Baltimore. Le réalisme de la série a été comparé à celui de travaux documentaires. Pour obtenir cette qualité, l’homme a fait appel à des confrères journalistes et à un ancien chef de police pour écrire le scénario. Depuis 2010, il se consacre à Treme, qui raconte les ravages à La Nouvelle-Orléans après le passage de l’ouragan Katrina.

 


Les séries en chiffres

Salaires des scénaristes

Selon la Writers Guild of America, un scénariste novice de série télévisée gagne au minimum 3703 dollars par semaine. Un auteur plus expérimenté gagne au minimum 6036 dollars par semaine. Une saison étant normalement en production pendant environ six mois, ils gagnent entre 96 000 et 157 000 dollars pour leur travail. Le salaire moyen américain est, lui, de 51 000 dollars par année.

Les showrunners peuvent gagner plusieurs millions par année. Matthew Weiner touchait 10 millions de dollars par année lors des dernières saisons de Mad Men.
En comparaison, un scénariste de film touche entre 66 151 et 124 190 dollars pour son script. Certaines stars du domaine peuvent engranger plusieurs millions. Le script le plus cher de l’histoire du cinéma est celui de Déjà vu. En 2005, Terry Rossio et Bill Marsilii avaient reçu 5 millions de dollars pour ce scénario.

Coûts de production

Les prix de réalisation d’une série télévisée peuvent fortement varier. En moyenne, un épisode de Game of Thrones coûte 6 millions de dollars pour le produire, contre 3 millions pour Breaking Bad ou 2 millions pour The Big Bang Theory.

Les coûts des séries télévisées historiques peuvent augmenter radicalement. Le pilote de Boardwalk Empire, qui se déroule dans les années 20, a coûté 18 millions de dollars pour sa réalisation.

En comparaison, le budget moyen d’un film hollywoodien se situe entre 50 et 200 millions de dollars.

Femmes et télévision

L’inégalité des genres règne au sein du monde télévisé. Seuls 12% des épisodes télévisés sont réalisés par des femmes.

La guerre Hollywood-New York

Auparavant bastion des séries télévisées, Los Angeles a perdu énormément de séries au profit de New York ces dernières années. En 2005, 51 séries d’une heure ont été tournées en Californie contre dix pour New York. En 2012, plus de 40 shows ont été réalisés à Los Angeles contre 19 pour New York. Un exode principalement lié à un programme de réduction fiscale lancé par l’ancien maire de la cité, Michael Bloomberg. En 2013-2014, pour la première fois, il y a eu davantage de nouveaux pilotes de séries tournés à New York qu’à Los Angeles: 24 ont été réalisés dans la première contre 19 dans la seconde.

La Californie a connu une baisse de 11% (-16 137) des emplois liés au cinéma et à la télévision entre 2005 et 2012. New York a enregistré une hausse de 25% (+10 675) au sein de cette industrie sur la même période.


Le meilleur de la rentrée 2014

Chaque fin d’été fait l’objet de batailles entre les chaînes et bouquets d’Europe pour s’arroger les meilleures séries. En voici trois qui feront parler d’elles.

«The Knick». Cette série de 10 épisodes venue de la chaîne américaine Cinemax fera l’événement sur la RTS dès le 1er septembre, en v.o. sous-titrée, trois semaines après son lancement aux Etats-Unis. On est en 1900, hôpital Knickerbocker, à New York. Un chirurgien cocaïnomane, John Thakery, est aux commandes du bloc. Racisme, corruption, boucherie sanglante de la chirurgie naissante: un mélange halluciné d’Urgences et de Gangs of New York. Avec Steven Soderbergh à la réalisation, et le fantastique Clive Owen dans le rôle principal.

 

 

 


«Those Who Kill». Depuis la fin du mois de juillet, c’est Canal+ qui diffuse la première saison de cette série aux airs de polar nordique dans une Amérique en crise. A Pittsburgh, entre les usines qui ferment, l’enquêtrice de la police criminelle Catherine Jensen (la belle Chloë Sevigny) traque les serial killers, dans une réalisation où l’action ne manque pas. Adaptation US de la série danoise Traque en série, Those Who Kill renouvelle le genre avec un personnage aussi tordu qu’attachant.

 

 

 

 


«The Whispers». Un vaisseau spatial paumé dans le Sahara et, dans le même temps aux Etats-Unis, des enfants qui deviennent bizarres et possédés, puis commettent des meurtres parmi leur entourage: bon sang, il s’agit d’une invasion extraterrestre! Comme ça, cette histoire a l’air débile, mais elle devrait être diffusée aux Etats-Unis à la fin de l’automne. Cependant, les premières images impressionnent et cette série de ABC a l’atout maître pour que tout le monde se l’arrache bientôt, là-bas comme ici: son producteur s’appelle ­Steven Spielberg.

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