Zoom. Edgard Bovier investit à Rougemont, confirmant le rôle du village vaudois comme banlieue de Gstaad.
Alors que Gstaad connaît une surenchère d’hôtels de luxe et de restaurants chics, du côté vaudois de la vallée l’hôtellerie est à la peine. A Rougemont, notamment, deux des trois hôtels de la station sont fermés. Mais voilà que le vent tourne. Edgard Bovier, chef du Lausanne Palace (17/20 au GaultMillau) et du Château d’Ouchy, mais domicilié à Rougemont, est le premier à s’en réjouir: «Cette station a le vent en poupe. Il s’y construit des chalets, des restaurants et l’Hôtel de Rougemont va rouvrir en décembre.» Après dix ans de fermeture, l’établissement est en pleine reconstruction. Coût du projet: 35 millions de francs, pour un restaurant fin, un spa, un centre de conférences et 33 chambres et suites luxueuses.
«Nous misons en priorité sur la clientèle régionale et sur les propriétaires de chalets des environs qui veulent loger leurs invités, explique Philippe Attia, CEO Hospitality du projet. Nous venons d’embaucher un couple d’hôteliers suisses qui reviennent de New York pour donner à cet hôtel une atmosphère de maison particulière adaptée au profil de la station, décontracté et authentique.» Même analyse du côté de la commune qui entrevoit de nouvelles synergies entre le Saanenland et le Pays-d’Enhaut: «Nous bénéficions d’un cadre préservé grâce à des règlements de construction très restrictifs», analyse Sonia Lang, municipale des bâtiments publics. Un atout aujourd’hui très recherché qui permet à la station de «retrouver des couleurs».
Les couleurs du succès, puisque deux autres grands projets se concrétisent. Ainsi, deux investisseurs, John et Christophe Grohe, vont réhabiliter l’Hôtel Valrose d’ici à 2016. «Ce trois-étoiles permettra à Rougemont de se profiler comme une destination à part entière», prévoit Edgard Bovier, qui en supervisera les cuisines en conseiller-consultant. Puis «un plan d’affectation est en cours d’élaboration du côté de la gare», ajoute Sonia Lang. Si Edgard Bovier est aussi dans le coup, les gourmets parleront bientôt du Bovierland!