▼Les faits
Le débat sur la vidéosurveillance rebondit dans la presse alémanique autour du projet genevois d’équiper le quartier des Pâquis de 21 caméras. Le coût de ce projet pilote présenté en avril par le gouvernement genevois est estimé à 2 millions de francs.
▼Les commentaires
Pierre Maudet a rappelé dans la SonntagsZeitung et Le Matin dimanche, qui ont découvert - été oblige - une information vieille de quatre mois, que «ce projet pilote de vidéoprotection donne un signal politique clair en faveur de tous les moyens disponibles, y compris la dernière technologie, pour améliorer la sécurité dans notre cité. La vidéoprotection reste un outil de gestion pour la police, en plus des moyens humains que nous voulons augmenter. Genève prend à nouveau le problème de la sécurité très au sérieux et se poste à l’avant-garde.» Une position qui fait grincer des dents outre-Sarine. Le directeur de la police bernoise Hans-Jürg Käser, pourtant PLR comme Maudet, se montre très critique dans la SonntagsZeitung: «Dans un pays libre, il n’est pas souhaitable de surveiller toutes les rues avec des caméras.» Berne ne va pas se lancer dans une telle aventure. Dans le Tages-Anzeiger, le conseiller national Carlo Sommaruga (PS/GE) plaide pour plus de patrouilles de policiers afin de lutter contre la criminalité.
▼A suivre
Le projet d’équiper le quartier des Pâquis de 21 caméras a été accepté par la commission judiciaire du Grand Conseil genevois. Il sera tranché en plénum cet automne. Et cela promet un débat nourri.