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En attendant une nouvelle vitrine

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Jeudi, 2 Octobre, 2014 - 05:48

Varone, Sion. L’an prochain devrait marquer l’aboutissement d’un projet attendu depuis plusieurs années. Les maisons Bonvin et Varone, associées dans les Celliers de Sion, retrouveront, au nom de l’œnotourisme, un toit et une vitrine commune, à l’est du chef-lieu valaisan.

Le projet de nouvel espace devrait montrer aux dégustateurs et aux touristes de passage un chai à barriques, dans une structure qui tiendra compte de toutes les avancées de l’œnotourisme moderne, un peu à l’image de ce que sait faire à merveille la Napa Valley, devenue la première région touristique des Etats-Unis, sorte de Disneyland voué au culte de Bacchus.

Des pionniers de la bouteille

Reprise dès 1989 par Philippe Varone, de la quatrième génération et désormais seul aux commandes, la maison familiale est active dans le vin depuis le milieu du XIXe siècle. Germain-François Varone était employé, comme métral, au Domaine du Mont-d’Or, à Pont-de-la-Morge, là où le premier commerce fut fondé en 1900 par son fils Frédéric. Les Varone vendaient aussi des fruits et légumes: ils y renoncent quinze ans plus tard, quand ils rachètent un négoce de vins à Sion, où ils s’implantent.

Alors que la plupart des négociants valaisans traitent des vins en vrac, livrés en fûts aux auberges et bistrots, la maison sédunoise est parmi les premières à proposer du «litre scellé», puis divers flaconnages, dès 1925. Elle dépose les marques Soleil du Valais, pour le fendant, et Dôle Valéria, deux ans plus tard. Jean-Pierre Varone reprend le commerce en 1961, à la suite d’Henry. La cave en ville de Sion est agrandie.

Indépendante, mais en commun

En 1992 débute une nouvelle ère, avec un partenariat logistique avec la maison Charles Bonvin. Les deux enseignes s’implantent sous un même toit, construit à l’écart de la ville, à Grand-Champsec, et partagent les installations techniques, tout en gardant leur indépendance. Ensemble, elles créent, sous le nom des Celliers de Sion, la ligne Bibacchus pour la grande distribution, tandis que Varone met en valeur les vins de ses propres vignes sous l’étiquette Héritage. Cette situation durera vingt ans, jusqu’à la vente de l’immeuble en 2012.

Provisoirement, Varone trouve alors à se loger chez Rouvinez-Orsat à Martigny, qui, entre-temps, a racheté Bonvin. Les deux maisons sédunoises retrouveront une vitrine d’ici à quelques mois, à l’est de Sion, sous le vignoble de Clavau. Comme Bonvin, qui a aménagé sa guérite Brûlefer au milieu de son domaine, sur le bisse de Clavau, et rénové les mazots du Clos du Château, Varone a fait aménager sur les hauts de Sion, au milieu des vignes, le Cube, ouvert à toutes les expériences culinaires en liaison avec les vins.

Sur l’internet: www.varone.ch


Sommaire:

Gilliard, Sion.
Une empreinte vaudoise, puis alémanique

Bonvin 1858, Sion.
La plus ancienne cave de pure souche

Varone, Sion.
En attendant une nouvelle vitrine

Defayes-Crettenand, Leytron.
Une famille à la vigne

Adrian Mathier Nouveau Salquenen.
Un patronyme tout simplement incontournable dans le Haut-Valais

Domaines Rouvinez, Sierre et Martigny.
L’irrésistible ascension d’une dynastie

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Sedrik Nemeth
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