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Croquer dans la Grosse Pomme

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Jeudi, 11 Décembre, 2014 - 05:46

Adresses. Cuisine italienne ou judéo-russe, burger ou tapas, coffee shop ou table d’hôtel branché? Pour manger sur le pouce ou dîner, nos dix sensations fortes.

François-Régis Gaudry et Mina Soundiram

Le meilleur burger

Aux alentours de Madison Square Park ou de la gare Grand Central, impossible de manquer, à l’heure du déjeuner, ce QG de la street food new-yorkaise: il suffit de suivre la file d’attente! On ne compte plus les pèlerins qui patientent – parfois plus d’une demi-heure – pour un burger qui se montre sous ses plus beaux atours: un bun bien brioché, un steak de viande d’angus, un bœuf garanti «100% natural», comprenez «sans OGM». Les best-sellers? Le classique Shakeburger – un cheeseburger avec laitue et tomate – et le Smokeshack, avec bacon fumé et cherry ­pepper, un petit piment rouge. Menu à partir de 10 francs.
Shake Shack, au coin sud-est de Madison Square Park, près de Madison Avenue et d’East 23rd Street, www.shakeshack.com

Un cookie d’anthologie

Le New York Times avait élu, en 1997, les cookies au chocolat de cette petite boulangerie-pâtisserie, au sous-sol d’une échoppe de l’Upper West Side, «meilleurs de Manhattan». Aujourd’hui, ses biscuits format XXL conservent leur place en tête du palmarès. Façonnés devant le client, ils se vendent comme des petits pains à la sortie du four: épais, fondants – les pépites de chocolat dégoulinent comme de la pâte à tartiner – et croustillants. Une bombe ultracalorique! Cookie à partir de 5 francs.
Bakery Levain, 167 West 74th Street,
www.levainbakery.com

Comptoir marin

Tout juste centenaire, Russ & Daughters, fameuse épicerie judéo-russe, s’offre, à quelques blocks de son adresse historique, une cure de jouvence en plein Lower East Side, entre le skaï et les marbres d’un superbe comptoir de dégustation, tendance iodée. On partage à trois un plateau de poissons fumés (dont l’excellent esturgeon), on se sustente d’un bagel dans les règles au saumon du ­Canada, cream cheese et câpres, on se réchauffe d’une excellente soupe de ­whitefish fumé (un genre de féra) et on fait des folies avec une timbale ­de caviar baeri de Sibérie… 50-60 francs.
Russ & Daughters Appetizers, 127 Orchard Street, www.russanddaughters.com

La pizza qui buzze

L’endroit n’est pas facile à dénicher, coincé entre les entrepôts désaffectés d’un Brooklyn pas vraiment gentrifié, à Bushwick. Heureusement, une fois passé la porte, une odeur de feu de bois réconforte. Sur les grandes tablées à l’intérieur, face à la valse des pizzaïolos, ou sur la terrasse ombragée, les pizzas – pour lesquelles on traverse volontiers l’Hudson – déboulent, irréprochables: bien rondes, fumantes, moelleuses, croustillantes… rien d’étonnant qu’elles caracolent en tête des meilleures du genre à New York. Coup de cœur pour la Famous Original: tomate, mozza et caciocavallo, un fromage de lait de vache podolica. Pour terminer la soirée, pousser la lourde porte en métal, au fond du restaurant, pour accéder à un petit bar clandestin et siroter un Princess Guard à base de gin, vermouth et cerise. A la carte: compter environ 25 francs.
Roberta’s, 261 Moore Street, Brooklyn, www.robertaspizza.com

Café à l’américaine

Pour se faire une idée du vrai bon café américain, il suffit de s’attabler dans ce décor new-yorkais pur jus tout en murs briqués et grands volumes, dans le bâtiment même où Bob Dylan rencontra le poète Allen Ginsberg, et de commander un expresso ou un café filtre. L’endroit n’a rien à voir avec Starbucks, pas de Frappuccino, donc, mais du bon grain moulu et torréfié dans le quartier de Red Hook, à Brooklyn, connu pour ses excellents coffee shops.
Stumptown Coffee, 30 West 8th Street, www.stumptowncoffee.com

Fusion food «Asie-mutée»

Les foodies new-yorkais l’attendaient comme le Messie: une melting-popote survoltée, d’influence sichuanaise. Les «explosive chicken wings» (ailerons de poulet croustillants aux piments), les pickles de chou marinés à la bière, la soupe de poisson-chat aux épices et les «mapu tofu» (ragoût d’épaule de porc au tofu) comptent parmi les plats-signatures à ne surtout pas rater. A deux pas, Danny Bowien a également jeté un sort à la cuisine mexicaine dans une nouvelle cantine qui ne désemplit pas. 25-30 francs.
Mission Chinese Food, 171 East Broadway et Mission Cantina, 172 Orchard Street, www.missionchinesefood.com

Bistrot gastronomique

Lustres Art déco, parquet brut et murs décapés, ce bistrot chic du quartier Nolita avait déjà la réputation d’être fully booked. Mais depuis que Barack Obama et sa femme y ont dîné, le 24 septembre, le chef uruguayen Ignacio Mattos et son associé, le sommelier américain Thomas Carter, ne savent plus où donner de la tête. Les gourmets veulent tous goûter aux plats du président: de la burrata des Pouilles, des croquettes de morue, des moules en escabèche, une salade d’endives aux noix et carpaccio de barbue. Autant de tapas bien inspirées arrosées d’un gigantesque casting de vins naturels de France et de Navarre. 60-75 francs.
Estela, 47 East Houston Street, www.estelanyc.com

Le bagel à la québécoise

Bagel de New York contre bagel de Montréal: la bataille fait rage. La version canadienne, qui se différencie par un pain plus alvéolé à la croûte légèrement croustillante, vient de marquer un point. Une petite boulangerie-snack à Nolita, où le sandwich à trou se veut exemplaire – pain maison extra­frais et cuit au feu de bois, comme au Québec, et garniture de premier choix. Si le saumon fumé-cream cheese-radis-aneth est un sommet dans le genre classique, la pizza-bagel joue l’originalité, en jumelant avec succès deux totems de la street food locale.

Black Seed Bagels, 170 Elizabeth Street, New York, 212-730-1950.

Hôtel arty branché
Depuis qu’il a ouvert ses portes, il y a quatre ans, l’hôtel ne désemplit pas. A toute heure de la journée ou de la nuit, le lobby est envahi par une faune de noctambules barbus. Même ses deux restaurants affichent complet chaque soir. John Dory, le bar à huîtres – pour le côté iodé, ses plateaux d’huîtres ­débarquées de la côte est valent le détour – et The Breslin, la table carnivore. Heureusement que les chambres, esprit vintage branché, dans les étages supérieurs, sont très bien insonorisées. Chambre double à partir de 240 francs.
Ace Hôtel, 20 West 29th Street, www.acehotel.com

Rooftop avec vue

Le réalisateur Wes Anderson y a établi son QG, au cœur du Williamsburg branché. Depuis le rooftop de cet hôtel – une ­ancienne usine à tonneaux bâtie en 1901 –, les mastodontes de Manhattan se dressent face à nous, rivalisant de hauteur. Dans les étages, 72 chambres de style new-yorkais (murs en briques et vieilles poutres), équipées de baies vitrées, pour ne rien perdre de la vue. Sans oublier The Reynard, table 100% locavore, au rez-de-chaussée. A partir de 170 francs la nuit en chambre double.
Wythe Hotel, 80 Wythe Avenue, Brooklyn, www.wythehotel.com

 


Sommaire:

Central Park, monument à ciel ouvert
Manhattan cow-boy
Le Lower East Side au plus haut
Devine qui vient au «diner»
Un cœur qui bat rouge
- Croquer dans la Grosse Pomme

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