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Sondage: la jeune génération se méfie des politiciens

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Jeudi, 30 Avril, 2015 - 06:05

A des années-lumière de certains grands-parents hippies ou parents contestataires des années 80, qui considéraient souvent «les flics» comme l’incarnation de l’establishment et d’un système qu’on voulait chambouler, les jeunes Romands accordent surtout leur confiance à la police, les leaders aussi, avec, pour eux, une préférence pour la justice. Criminologue et conseillère nationale, la socialiste Rebecca Ruiz, 33 ans, n’est pas surprise. A chaque fois que des sondages interrogent la population suisse, celle-ci estime que la police est efficace et apprécie la manière dont elle traite les citoyens. Et, aujourd’hui, la jeunesse est peut-être moins confrontée aux forces de l’ordre lors de manifestations.

La justice? «Notre système fonctionne extrêmement bien. Et les jeunes, fort connectés au reste du monde, comparent.» Pierre Maudet, conseiller d’Etat en charge de la police, note d’ailleurs qu’on rencontre moins de problèmes de recrutement aujourd’hui.

En revanche, Rebecca Ruiz se demande pourquoi, alors qu’ils estiment que le système fonctionne bien, les jeunes se méfient de ceux qui en sont responsables, à savoir les politiciens. L’entrepreneur Michael Dupertuis, lui, comprend ces apparentes contradictions. Le secrétaire général des Vert’libéraux vaudois, 29 ans, se souvient: «Avant de m’engager en politique, je pensais exactement la même chose. J’estimais que les politiciens vivaient leur vie et leurs drames en vase clos, persuadé que c’étaient bien l’économie et les gens eux-mêmes qui faisaient avancer le pays.» Que les politiciens servent avant tout leurs intérêts personnels, Michael Dupertuis n’en doutait pas.

Et aujourd’hui? Ici aussi, il a changé d’avis. «Même quand je vois des députés dont les entreprises reçoivent des mandats publics, je sais que cela s’opère dans la transparence. Et puis à nous, politiciens, de montrer l’exemple, de nous retirer de certaines commissions pour éviter tout risque de collusion d’intérêt.» Désormais, Michael Dupertuis est convaincu: la grande majorité des politiciens «de tout bord politique agit d’abord pour améliorer quelque chose pour la Suisse». Il n’y aurait qu’à voir, par exemple, le temps qu’ils consacrent à leur engagement politique, à des tâches généralement peu payées ou pas payées du tout comme des débats et des séances de parti. A Bulle, Johanna Gapany abonde dans le même sens, d’autant plus qu’«on est tout le temps sous le feu des projecteurs». La vice-présidente des jeunes libéraux-radicaux suisses qui siège au législatif de sa commune conclut: «Mais celui qui a soif de pouvoir et de richesse devrait faire autre chose que de la politique dans notre pays où le pouvoir, fédéralisme oblige, est tellement partagé.»


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