«Les jeunes voyagent et comparent. Or nous avons un niveau de vie élevé, un bon accès à la formation.» C’est ainsi que le conseiller d’Etat genevois Pierre Maudet, 37 ans, comprend la fierté exprimée par la majorité des sondés. Président de la Commission fédérale de la jeunesse, le PLR estime que les jeunes ont surtout conscience d’être privilégiés. Jean-Nathanaël Karakash, 36 ans, conseiller d’Etat socialiste à Neuchâtel, s’inquiète quant à lui de voir seulement 29% des jeunes sondés – contre 59% des leaders! – estimer que les accords bilatéraux jouent un rôle important dans la bonne situation du pays. «C’est grave, cette perception, surtout si elle se traduit dans des votes qui péjorent nos relations avec l’Union européenne. Car nous sommes très dépendants de nos relations avec nos voisins, nos excellents centres de recherche doivent pouvoir collaborer, nos produits et nos compétences doivent pourtant s’exporter.»
Guillaume Barazzone, 33 ans, membre de l’exécutif de la ville de Genève et conseiller national PDC, renchérit: «Notre stabilité sociale et nos écoles, si bien notées par les jeunes, sont liées aux accords bilatéraux. Il y a une offensive de communication à mener, massive, pour expliquer ce que sont ces accords et ce qu’ils nous apportent.» L’entrepreneur vert’libéral Michael Dupertuis relativise la notion de fierté. «J’ai la chance d’être né ici, ce n’est pas une compétence que j’aurais acquise.»
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