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Hebdo.ch » revue de blogs de la semaine: Réalités objectives

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Jeudi, 14 Novembre, 2013 - 05:48

Il ne suffit pas de raconter une histoire pour qu’elle soit vraie. Sur la Toile, plusieurs milliers de sites, blogs et autres réseaux sociaux regorgent d’anecdotes, de commentaires, de «nouvelles» véhiculées sans fondement. L’internaute se retrouve alors enfermé dans une sorte de «caverne des idées», sombre grotte où règnent, selon Platon, les croyances et les opinions et où la réalité est inaccessible. Dans cette pénombre brille toutefois une lumière, celle du journalisme professionnel. Un métier qui questionne les faits, les vérifie et les hiérarchise dans le seul but d’atteindre la Vérité. Voilà pourquoi les médias classiques ne sont pas morts. «Cette quête d’objectivité et d’affichage par les grandes marques de la presse écrite ou audiovisuelle, introduit une distinction radicale avec les médias sociaux et autres blogs, écrit Guy Sorman. (…) Le graffiteur, aujourd’hui sur Twitter en Occident ou Weibo en Chine, ne prétend pas raconter objectivement une histoire objective:
il nous parle de lui, ce qui est légitime, ou nous confie son interprétation d’un fait, d’une rumeur dont la source est presque toujours
un média classique. Le graffiteur ne crée pas de l’information, il la recycle, la triture, la biaise. (…)

Dans la caverne des idées, les faiseurs d’opinions officient aussi dans l’arène politique. A gauche comme à droite, ils défendent une idéologie à l’aune de laquelle ils interprètent tout événement.
Un «réflexe pavlovien» qui agace Jacques Neirynck. «C’est la politique entendue au sens d’un match de foot: chacun essaie d’expédier
le ballon dans le but de l’autre. L’intérêt de la partie n’est que dans le conflit. Au fond de leur conscience (qui existe!), les gagne-petit (la gauche, ndlr) et les pense-petit (la droite, ndlr) connaissent bien qu’ils ont tort, qu’ils conceptualisent la réalité et qu’ils immolent l’intérêt commun au souci de leurs avantages catégoriels. (…)»

N’allez pas croire que la subjectivité est totalement indésirable et obsolète. Au contraire. Les médias traditionnels comme L’Hebdo laissent éclater les opinions opposées afin de donner du relief à la réalité. Ainsi, Sandro Arcioni ne s’est pas gêné pour interpeller Christophe Passer, qui appelait dans sa dernière chronique au boycott des futurs Jeux olympiques de Sotchi. «Il serait plus judicieux d’empoigner le problème en amont en demandant au Conseil fédéral d’encourager le CIO ainsi que toutes les grandes fédérations internationales sportives qui se trouvent sur notre territoire à adhérer à l’Agence mondiale de la gouvernance du sport et à accepter ses contrôles, à l’image du contrôle de révision financière auquel elles sont soumises. (…)»

La subjectivité encourage aussi le doute. Ainsi, Sylviane Roche s’interroge sur les enfants qui s’assoient à la place des personnes âgées dans les transports publics. «Souvent, l’incivilité, la désinvolture, l’absence d’attention à autrui, le Moi triomphant des gamins de 4 à 40 ans m’exaspèrent. (…) Mais je ne veux pas céder à ce penchant de “vitupérer l’époque”, comme dit Aragon. Je m’efforce de réfléchir au-delà et, comme toujours, ce n’est pas une position facile. (…) Et je me dis qu’il est parfois bon pour la tête de ne plus trop savoir quoi penser.» A chacun sa caverne.


 

Blogs» Politique»
Kenel de Requin

Son succès, pire ennemi de la Suisse

La Suisse ne doit pas nuire à ses conditions-cadres attractives en acceptant des initiatives populistes.
Philippe Kenel

(…) Sous la pression internationale et d’une certaine partie de la classe politique, certaines des conditions-cadres qui ont forgé le succès économique de la Suisse ont été ou sont remises en cause. Je pense notamment à l’initiative 1:12; à l’initiative tendant à la suppression de l’imposition d’après la dépense; aux initiatives ayant pour objet la remise en cause de la libre circulation des personnes et la fiscalité des entreprises. (…) Si aujourd’hui les attaques contre le modèle suisse ne se traduisent pas encore par une détérioration de la situation économique, cela s’explique en très grande partie par le fait que la situation est tellement catastrophique à l’étranger que les entreprises et les personnes physiques étrangères fortunées continuent à venir en Suisse. Or, cela est un leurre de courte durée. En effet, la réalité explosera aux yeux de nos concitoyens qui se seront laissé berner par de beaux discours populistes le jour où la situation économique s’améliorera à l’étranger. Ce jour-là, on constatera que les entreprises et les personnes étrangères fortunées ne viennent plus en Suisse, car les conditions-cadres offertes par notre pays ne seront plus du tout attrayantes. Or, à ce moment-là, il sera trop tard pour réagir. Le mal sera fait. Pour éviter que ce scénario se réalise, il est impératif que la Suisse cède ce qu’elle doit céder, mais sans plus, sur le plan international, et surtout ne remette pas en cause ses conditions-cadres attractives en acceptant des initiatives populistes. Par conséquent, j’en appelle aux citoyens à refuser toutes les initiatives mentionnées ci-dessus au sujet desquelles nous devrons voter dès le 24 novembre prochain. Si ces initiatives devaient être acceptées, le citoyen suisse pourra peut-être vivre encore quelques années dans un paradis artificiel, mais en réalité déjà mort. (…)


Blogs» Société»
Noburnout

Le retour au travail: phase de traitement indispensable à la guérison

Vivre un burn-out crée la peur du retour au travail.
Catherine Vasey

(…) Cette crainte est justifiée: une blessure enclenche un mécanisme interne de protection qui nous fait craindre toute même situation. Le travail nous a brûlé, il est normal d’en avoir peur. Prendre le risque de revenir au travail est indispensable pour guérir entièrement d’un épuisement professionnel; le patient a besoin du même terrain de stress, de contraintes, d’exigences qui l’avait rendu malade pour guérir complètement. Il va devoir changer les attitudes et les pratiques qui l’ont conduit à l’épuisement. Sans ce changement radical, une rechute est assurée! (…) Ainsi, lorsque la victime de burn-out revient à son poste de travail, elle est encore en convalescence: elle a peur de ne pas y arriver, elle peut ressentir la honte et la culpabilité d’avoir craqué, elle n’a pas encore ses réserves d’énergie habituelles. Elle peut se sentir rapidement fatiguée, doit se réhabituer au rythme de travail stressant et contraignant, va devoir reconstruire sa confiance en elle et en ses compétences à faire face au stress. Un retour à 50% du taux d’avant le burn-out est vivement conseillé pour quelques semaines. Ce taux de travail réduit permettra d’être protégé d’une surcharge réelle existante, de récupérer encore de la fatigue. Cela permettra aussi de mettre en place une autre façon de travailler. Et malgré le fait que la personne sera de nouveau à 100% après quelques semaines, cela lui prendra plusieurs mois encore pour réussir à reconstruire un nouvel équilibre salutaire.


Blogs» Economie & Finance»
Les non-dits de l’économie

Banques et fonds propres: le facteur Widmer-Schlumpf

Les propos de la ministre des Finances ont fait chuter le cours des actions UBS et Credit Suisse.
Sergio Rossi

Les propos d’Eveline Widmer-Schlumpf dans la Schweiz am Sonntag, annonçant la nécessité d’une augmentation des fonds propres des grandes banques, ont fait, semble-t-il, chuter de quelque 5% le cours des actions UBS et Credit Suisse. Si sa déclaration qu’il faudrait relever le ratio de levier dans une fourchette de 6 à 10% (actuellement, la FINMA exige un ratio minimum de 4,2% à l’horizon 2015 et ce ratio devra être au moins de 4,5% dès 2019) est à l’origine de cette dégringolade (pour autant qu’il s’agisse d’une causalité et pas d’une simple corrélation), cela pourrait être expliqué par deux raisons opposées. L’interprétation des milieux financiers et de leurs partisans tient à la déception des actionnaires des deux grandes banques suisses, qui – au vu des perspectives défavorables pour le versement de dividendes suite à la nécessité de relever les fonds propres de ces banques – ont vendu leurs actions UBS et Credit Suisse, en faisant dès lors chuter le cours. Or, une autre interprétation, tout aussi plausible, peut être avancée: la vente des actions qui a provoqué la chute de leurs prix sur les marchés boursiers pourrait avoir été induite par la découverte, par les actionnaires et grâce aux propos de Mme Widmer-Schlumpf, qu’UBS et Credit Suisse sont trop faiblement dotées en fonds propres par rapport aux risques que ces deux grandes banques abritent dans leurs bilans. (…)


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Vincent
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