▼Les faits
Un accord préliminaire sur le nucléaire iranien a été signé dimanche à Genève entre Téhéran et les grandes puissances mondiales, à savoir l’Allemagne, la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni ainsi que la Russie. Il vise à suspendre les volets les plus controversés du programme atomique de la République islamique en échange d’un allégement des mesures qui pèsent sur elle. Il s’agit là d’un premier pas vers la sortie d’une impasse diplomatique vieille de plus de dix ans.
▼Les commentaires
Dans la presse américaine, les réactions sont globalement positives même si les observateurs invitent à la prudence. «Signé, scellé… respecté?» s’interroge notamment Foreign Policy ajoutant que «les grandes puissances avaient accepté des compromis sur les questions les plus épineuses». L’Iran n’a par exemple «pas accepté l’ensemble des inspections que l’Agence internationale de l’énergie atomique juge nécessaires pour s’assurer que le programme est pacifique». «Un premier succès diplomatique avant les choses sérieuses», titre quant à lui Le Monde, pour qui «cet accord historique ne règle toutefois pas le problème de fond: empêcher l’Iran de se doter de la capacité de produire une arme nucléaire. Mais il permet d’atteindre cet objectif par la négociation. C’est cela qui est nouveau et dont il faut se féliciter (…)»
▼A suivre
La République islamique a six mois pour prouver sa bonne foi. En ligne de mire, l’éventuelle signature d’un accord définitif. L’Union européenne devrait pour sa part lever ses premières sanctions «en décembre», a indiqué le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.