▼Les faits
Le 1er décembre, après une répression musclée des forces de l’ordre, quelque 100 000 manifestants se sont rassemblés à Kiev pour protester contre le refus du président Viktor Ianoukovitch de signer un accord d’association avec l’UE, en préparation depuis des mois. A la suite des énormes pressions exercées par Moscou, Kiev assure devoir développer ses relations économiques avec la Russie et la Communauté des Etats indépendants.
▼Les commentaires
«Moscou a déjà vu trois de ses anciennes possessions en Europe – la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie – rejoindre l’Union européenne. Elle voit le futur des six restants – l’Ukraine, la Biélorussie, la Moldavie, la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan – comme un jeu à somme nulle entre la Russie et l’Union européenne, et elle joue de façon agressive», estime le KievPost. Pour l’Union européenne, c’est la gifle. «Il n’y avait pas photo: 610 millions d’euros mis sur la table par Bruxelles; 10 milliards d’euros “proposés” et finalement imposés par la Russie. Quel épicier averti n’aurait pas vu l’intérêt à s’abandonner dans les bras de Moscou? Il est vrai que l’UE, toujours trop sûre de son pouvoir d’attraction et de séduction, a sans doute sous-estimé l’étranglement financier et économique que subit aujourd’hui Kiev», peut-on lire sur le site de la chaîne France 24. De leur côté, les médias russes raillent la naïveté européenne. «Seule une poignée de politiciens européens a compris que tout cela n’était qu’une partie de poker politique dans laquelle tous les joueurs bluffent», écrit The Moscow Times.
▼A suivre
Si la crise en Ukraine dégénérait, cela représenterait un défi bien plus urgent pour l’Europe et sa sécurité.