Droit de réponse. Ivana et Pavel Tykac ont souhaité répondre à l’article paru le 11 février 2016 sous le titre «La main d’un oligarque tchèque se pose sur un château de Jouxtens». Ils précisent ce qui suit.
Il est inexact de désigner M. Tykac comme un oligarque. M. Tykac n’est aucunement actif en politique et n’a pas d’influence particulière dans ce domaine.
M. Tykac n’est pas un «habitué des procédures judiciaires». Par rapport à ce constat, l’article litigieux contient plusieurs affirmations inexactes; en particulier: l’enquête concernant l’affaire MUS (un dossier judiciaire relatif à une société d’extraction minière tchèque remontant aux années 90) n’a pas été ouverte en 2011, comme mentionné dans l’article, mais en 2005, longtemps avant l’acquisition du groupe tchèque MUS par des sociétés contrôlées par M. Tykac. Il n’y a jamais eu la moindre enquête à l’encontre de M. Tykac dans cette affaire. Au contraire, l’une des sociétés liées à M. Tykac est la partie lésée dans le dossier.
Aucune quantité d’or appartenant à M. Tykac n’a été confisquée en 2012. Il y a uniquement eu un séquestre conservatoire et temporaire d’une certaine quantité d’or détenue par une compagnie dont M. Tykac est l’un des ayants droit économiques, et le séquestre sur l’or a été intégralement levé par le Ministère public de la Confédération à la fin du premier semestre 2014. L’information est ainsi largement dépassée. Dans le cadre de cette même enquête, le Ministère public de la Confédération a maintenant formellement informé la défense de son intention d’abandonner l’intégralité des charges et de classer la procédure, aucun soupçon n’ayant été confirmé durant les investigations.
L’information selon laquelle les autorités suisses auraient «encouragé» leurs homologues tchèques à enquêter sur Pavel Tykac est également erronée. En réalité, l’enquête ouverte à Prague l’a été en 2011 (plus d’une année avant l’ouverture de l’enquête suisse) sur instigation d’un groupe de personnes qui font aujourd’hui l’objet d’une instruction pour faux témoignage. Les investigations menées en République tchèque n’ont pas confirmé les soupçons contre Pavel Tykac et le procureur a formellement clôturé l’instruction par un classement en décembre 2015.
La description faite de Mme Ivana Tykac dans l’article induit en erreur et véhicule, par le ton utilisé, une image négative. En République tchèque, Mme Tykac a la réputation d’être un entrepreneur dans le domaine de l’immobilier, dont les affaires sont florissantes, et elle attire l’attention par ses nombreuses activités pour des œuvres de charité.
Enfin, concernant la rénovation du Castel Beau-Cèdre, à Jouxtens-Mézery, le bâtiment (en particulier l’intérieur) était dans un état fortement dégradé. Une partie de l’intérieur n’était déjà plus d’origine et nécessitait d’urgence des travaux de consolidation et de réparation de la structure. La rénovation a été planifiée et est conduite avec le concours d’un bureau d’architectes suisse et l’aval du Service des monuments historiques.