Interview. La conscience peut être active même si le cerveau ne fonctionne plus. Stéphane Allix en est convaincu après plusieurs tests réalisés avec son père passé dans l’autre monde.
Etudiant le phénomène de la médiumnité depuis une quinzaine d’années, le journaliste Stéphane Allix vient de publier Le test, une expérience inouïe: la preuve de l’après-vie?, aux Editions Albin Michel.
Vous racontez dans votre livre avoir testé six médiums qui vous ont aidé à entrer en relation avec votre père décédé. Qu’avez-vous appris de cette expérience?
Mon père a pu m’envoyer des informations nombreuses et précises. Ces dernières m’ont donné la preuve indiscutable qu’il était quelque part, dans un autre espace-temps, capable de communiquer avec moi.
Quels signes avez-vous reçus?
Pour se faire identifier, mon père a donné une foule de détails impossibles à expliquer par du hasard ou des coïncidences. Les médiums consultés séparément ont donné sur lui des informations rigoureusement semblables, notamment des détails sur la maladie qui l’a emporté, ce qu’il a vécu lors de son hospitalisation, les phrases échangées avec ses proches, etc. Pour couronner le tout, ils ont reconnu et décrit des objets que j’avais secrètement laissés dans son cercueil.
Les médiums ne captaient pas tout simplement votre pensée?
Etonnante question, comme s’il semblait plus rationnel qu’un médium capte mes pensées plutôt qu’il ne s’adresse à un défunt! Non, ce n’était pas de la transmission de pensée, car certaines informations qui m’ont été données m’étaient totalement inconnues. Je n’ai pu les vérifier qu’a posteriori. Par ailleurs, contrairement aux télépathes et aux voyants, les médiums ressentent quasi physiquement autour d’eux la présence de personnes disparues.
Vous faites allusion à un espace-temps qui nous échappe. En quoi précisément?
Dans le monde incarné, nous sommes bloqués dans le temps qui suit un déroulement linéaire, de la naissance à la mort. Les êtres qui se trouvent dans le monde des morts semblent s’extraire de cette ligne temporelle, comme s’ils avaient accès à l’intégralité de notre histoire de manière condensée, sans passé ni futur. C’est ce que l’on constate dans les récits de personnes ayant fait une expérience de mort imminente (EMI).
Vous avez rencontré maintes personnes ayant vécu une EMI. De quoi s’agit-il?
Après avoir perdu connaissance avec généralement un arrêt cardiaque momentané, ces personnes reprennent conscience. Elles racontent notamment s’être observées depuis l’extérieur de leur corps et avoir vu un environnement impossible à déceler dans leur état, mais ultérieurement vérifiable. Cela nous montre que la conscience peut être active alors que le cerveau est à l’arrêt, ou fonctionne de manière fort réduite et chaotique. Ce que l’on croyait dur comme fer, à savoir que la conscience était générée par le cerveau et qu’elle disparaissait avec la mort de ce dernier, ne tient plus.
La communauté scientifique n’est-elle pas très réservée à propos des EMI?
Elle n’est pas monolithique. Certains chercheurs dans les neurosciences les réduisent à des phénomènes physiologiques ou psychiques. D’autres scientifiques, comme le cardiologue néerlandais Pim van Lommel, vont jusqu’à les modéliser pour mieux les étudier. Concevoir que des expériences d’ordre spirituel sont possibles sans l’activité du cerveau, c’est révolutionnaire. Cela prend du temps, moins d’un siècle après la précédente révolution véhiculée par la physique quantique.
Les EMI accréditent-elles la thèse de la réincarnation?
Ce n’est pas si simple! Les personnes ayant vécu une EMI réalisent que leur vie physique n’est que le reflet partiel d’une existence beaucoup plus large. Celle-ci pourrait se dérouler non pas nécessairement dans des vies successives mais dans des dimensions parallèles. Tout est envisageable.