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Témoignages. «Cela m’apporte du réconfort, l’impression de ne plus être à l’hôpital»

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Jeudi, 12 Mai, 2016 - 05:59

JESSICA BONVIN MUSIO, 36 ans.Hospitalisée au CHUV pour une leucémie. Utilise l’homéopathie, l’aromathérapie et les massages en complément.

Le 30 décembre dernier, la vie de Jessica Bonvin Musio bascule. Ce jour-là, à l’aube du passage à la nouvelle année, cette jeune mère de deux enfants de 10 et 8 ans apprend qu’elle est atteinte de leucémie. A la pose du diagnostic, implacable, succèdent deux hospitalisations de quatre et six semaines afin de subir des chimiothérapies. Puis une nouvelle très récemment, plus courte cette fois, en vue d’une autogreffe de moelle osseuse.

Parallèlement à son traitement conventionnel, la Valaisanne fait appel aux médecines complémentaires, notamment dans le cadre de ses séjours dans le Service d’hémato-oncologie du CHUV, à Lausanne. Sur les conseils de son médecin homéopathe, et avec l’accord de l’équipe soignante, elle utilise des granules de type Nux vomica et Arsenicum album, deux traitements utilisés dans le but de protéger son foie durant les séances de chimiothérapie. Par ailleurs, on lui propose l’utilisation d’huiles essentielles, dispensées sur de petits cotons sous forme d’aromathérapie, afin de lui apporter apaisement et détente. «On ne peut pas tout soigner avec les médecines complémentaires, mais cela représente une aide à mes yeux. J’ai notamment eu très peu d’effets secondaires durant mes deux premières chimiothérapies.» Et puis il y a les massages, dispensés dans le Service d’hémato-oncologie par Richard Girard, infirmier. «Ça m’apporte du réconfort, un moment de bien-être. Et cela me donne également l’impression, pour un temps, de ne plus être à l’hôpital.»

L’utilisation de ce type de thérapies ne représente pas une nouveauté pour la jeune femme: «Petite, ma maman me soignait avec de l’homéopathie. J’ai eu une phase un peu rebelle en étant adolescente mais, en devenant moi-même mère, j’ai pu constater que la médecine traditionnelle n’apportait pas forcément de solutions à tous les problèmes de santé. Je suis donc assez naturellement retournée à cette méthode, qui marche bien sur mes enfants.»


«Cela m’a permis de soulager mes douleurs et d’arrêter les antalgiques.»

NATHALIE, 42 ans. Patiente du Centre d’antalgie à Nyon, où elle suit des séances d’acupuncture et d’hypnose pour soulager des douleurs chroniques.

«Quand je me rendais au parc à pied avec mes enfants, je me demandais toujours si j’allais réussir à faire le chemin du retour.» A la suite d’une chute, puis d’un accident de voiture il y a quelques années, Nathalie souffre de douleurs chroniques très invalidantes dans la région des lombaires et au niveau de la nuque. Entravée dans ses activités quotidiennes, elle ne peut alors envisager de marcher longtemps sans prendre le risque de s’exposer à une douleur extrême.

Malgré une opération, qui permet de soulager une hernie cervicale, des douleurs neurogènes subsistent, qui irradient jusque dans la jambe droite. Nathalie entend alors parler, par des collègues, du Centre d’antalgie de l’Hôpital de Nyon, dirigé par la doctoresse Laurence Van Tulder, également anesthésiste. «Au départ, je ne savais pas trop ce qui allait m’être proposé. Quand on m’a décrit tout le panel à disposition, qui s’étendait de la pratique de l’acupuncture aux infiltrations, en passant par l’utilisation d’antidouleurs, j’ai trouvé cela extrêmement positif et rassurant.»

Laurence Van Tulder opte alors pour une approche par l’acupuncture. Nathalie n’a jamais expérimenté cette technique auparavant mais elle est ouverte à tester tout ce qui pourrait atténuer sa douleur. «Depuis juillet 2015, je fais des séances d’acupuncture une fois par semaine qui me soulagent énormément. L’un des effets positifs les plus importants est que j’arrive désormais à fonctionner avec ma douleur. Celle-ci est devenue acceptable dans ma vie quotidienne, ce qui m’a permis d’arrêter tous les antidouleurs que je prenais jusque-là. Je peux à nouveau avoir des activités avec mes enfants, remarcher. Cela active vraiment un cercle vertueux. Et puis ce n’est pas qu’une rencontre avec des aiguilles mais aussi avec une très belle équipe.» En parallèle, Laurence Van Tulder pratique aussi parfois l’hypnose sur sa patiente. «Cela me permet de me relaxer et d’accueillir davantage la douleur jusqu’à ce qu’elle passe.»


«L’acupuncture m’offre un soutien tant physique qu’émotionnel.»

ANTOINETTE, 45 ans.Hospitalisée à l’Hôpital de la Tour, à Genève, pour un risque de fausse couche. Utilise l’acupuncture et l’ostéopathie.

Un long parcours du combattant partagé entre doutes et espoirs. Dix années de démarches éprouvantes dans le but d’avoir un enfant et durant lesquelles Antoinette n’hésite pas à faire appel aux médecines complémentaires. «J’ai eu la chance d’avoir un gynécologue ouvert à ce type de méthode. C’est lui qui m’a conseillé le recours à l’acupuncture comme un appui aux traitements de procréation médicalement assistée.»

La Genevoise est alors suivie par le Dr Dong, spécialisé dans ce genre d’accompagnement. «Ça m’a apporté un soutien tant physique qu’émotionnel, et cela sans avoir recours à une forme de médication. Cet aspect était particulièrement important à mes yeux, compte tenu de la quantité d’hormones qui m’était déjà administrée dans le cadre de mes traitements.» Puis vient l’ultime tentative, à la suite d’un don d’ovule réalisé en Espagne. Antoinette n’ose plus vraiment y croire, mais elle tombe enceinte. A 11 semaines de grossesse, elle est toutefois hospitalisée en urgence à l’Hôpital de la Tour en raison d’une hémorragie massive. «Tout était prêt pour réaliser un curetage, on m’avait déjà endormie. Heureusement, mon gynécologue a eu le réflexe de faire un ultrason et il a constaté que le cœur du bébé battait encore!» Le placenta s’est, quant à lui, décollé aux trois quarts de la paroi utérine, ce qui oblige Antoinette à rester allongée afin d’éviter tout risque de fausse couche.

L’Hôpital de la Tour lui offre alors la possibilité de continuer ses séances d’acupuncture par le biais du Dr Dong, qui y pratique, et lui propose aussi d’avoir recours à l’ostéopathie. «Je sens vraiment la différence les jours où l’on me pose des aiguilles. Cela diminue les saignements, ainsi que les céphalées et les nausées. De plus, cela permet également de faire travailler de manière optimale les intestins, qui ont tendance à devenir très paresseux en position couchée. Quant à l’ostéopathie, la pratique de manipulations douces m’apporte beaucoup de détente. J’ai l’impression que l’on me rallonge le dos, ce qui est très agréable.»

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Delphine Schacher/Phovea
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