▼Les faits
Le président français François Hollande a lancé le 5 décembre une action militaire en République centrafricaine, peu de temps après avoir obtenu le feu vert de l’ONU. Au total, 1600 soldats ont été déployés dans le nord-ouest du pays, mais aussi à Bangui, la capitale. Leur mission: désarmer toutes les milices et les groupes armés qui terrorisent les populations locales depuis des mois. La Centrafrique est plongée dans un engrenage de violences communautaires et interreligieuses entre chrétiens et musulmans depuis le renversement, en mars, du président François Bozizé.
▼Les commentaires
«Une intervention louable mais incertaine», titre Le Monde qui indique qu’en «décidant de s’engager dans une délicate opération militaire (…), la France revient une fois de plus dans un pays où elle a plusieurs fois fait basculer le cours de l’histoire, sans jamais parvenir à améliorer durablement la situation». Le quotidien béninois La Nouvelle Tribune se montre encore plus critique: «Le président centrafricain déchu, François Bozizé, au bord du gouffre, avait en vain appelé les forces françaises et la communauté internationale à intervenir pour éviter le chaos. La France n’avait pas encore trouvé le moment propice pour jouer au sauveur. Il fallait laisser pourrir davantage. (…) Cette intervention est salutaire mais elle a tardé à venir.»
▼à suivre
Les ambitions affichées par la France, aider à une sécurisation du pays et permettre à l’aide humanitaire d’être acheminée, sont incontestables. Pas sûr, en revanche, que l’armée soit à même de reconstruire un Etat au bord de l’agonie.