Hommage. Rescapé de la Shoa, le philosophe et écrivain américain, Prix Nobel de la paix en 1986, s’est éteint samedi à New York à l’âge de 87 ans. Florilège des plus belles citations de cet humaniste, témoin clé de l’histoire de la déportation.
«Je suis juif et cela signifie que je n’ai plus peur de rien.»
Le chant des morts, 1966
«Tout autant qu’Auschwitz, la parole qui tend à saisir la réalité d’Auschwitz signifie rupture et défaite.»
La nuit, 1956
«Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence…»
«Le journaliste se définit par ce qu’il dit, et l’écrivain par ce qu’il tait.»
Le cas Sonderberg, 2008
«Je ne m’étais plus vu depuis le ghetto. Du fond du miroir, un cadavre me contemplait.»
La nuit, 1956
«Jamais je n’oublierai cette nuit, la première nuit de camp qui a fait de ma vie une nuit longue et sept fois verrouillée.»
La nuit, 1956
«La neutralité aide l’oppresseur, jamais la victime. Le silence encourage le persécuteur, jamais le persécuté.»
Discours de remise du prix Nobel de la paix, 10 décembre 1986
«L’homme hait son ennemi parce qu’il hait sa propre haine. Il se dit: c’est lui, l’ennemi, qui fait de moi un être capable de haine; je le hais, non parce qu’il est mon ennemi, non parce qu’il me hait, mais parce qu’il engendre ma haine.»
L’aube, 1961
«Le fanatisme est aveugle, il rend sourd et aveugle. Le fanatique ne se pose pas de questions, il ne connaît pas le doute: il sait, il pense qu’il sait.»
Mémoire à deux voix, 1995