C’est à la foisêtre ouvert au monde et fier de son ancrage local. Je suis heureux de voir que le 1er Août, fête nationale, se célèbre dans l’intimité des communes par la simple rencontre de la population autour d’un feu. On vit l’événement à l’échelle de la brique de base de notre fédéralisme, dans une universelle et très ancienne convivialité, dans la singularité des cantons et l’unité du pays et dans une infinie diversité de messages, chaque orateur invité étant libre de ses propos.
Il y a là un sentiment d’appartenanceà une communauté qui donne confiance et favorise l’ouverture au monde. Je suis fier du canton de Vaud qui s’est toujours montré xénophile dans toutes les votations touchant à ce domaine. Etre Suisse, pour moi, c’est être à l’aise dans cette interdépendance, avoir confiance dans nos capacités, dans notre réactivité et nos facultés d’adaptation, tout en étant pleinement conscient que nous n’arriverons à rien de serein ou de durable seuls ou en nous barricadant. Si le sapin du Balcon du Jura étend largement ses branches, c’est parce qu’il a de fortes racines.