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Hebdo.ch » revue de blogs de la semaine

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Jeudi, 9 Janvier, 2014 - 05:47

Blogs» Politique»
Le futur, c’est tout de suite

2014, le grand retour des États-Unis

La croissance serait inscrite dans l’ADN de la première puissance économique du monde.
Guy Sorman

En 2013, l’économie américaine a digéré la crise financière de 2008, qu’elle avait elle-même suscitée (…). En 2014, les Etats-Unis devraient logiquement s’imposer de nouveau comme le moteur mondial de la croissance, du commerce et de l’innovation. Le Fonds monétaire international comme tous les instituts de prévision économique envisagent une progression du PIB américain de l’ordre de 4,3%, en dollars courants, soit 2,5% environ, inflation déduite: la suprématie américaine, vacillante après 2008, est ainsi restaurée. De manière symbolique, l’écart avec la Chine, qui se réduisait depuis cinq ans, va se creuser de nouveau, au bénéfice des Etats-Unis. L’économie américaine pèsera cette année qui vient environ 16 000 milliards de dollars, contre 9000 milliards de dollars pour la Chine. (…) L’absence de contrainte extérieure sur le dollar, au rebours de celle qui pèse sur la zone euro, a certainement contribué à la reprise mais il convient de ne pas inverser les causes: c’est parce que l’économie américaine est dominante et le dollar une valeur relativement sûre qu’il est une monnaie de réserve et pas l’inverse. Toutes les circonstances périphériques, le dollar, le budget, les taux d’intérêt n’auraient été d’aucun effet sur la croissance si celle-ci n’était pas inscrite dans l’ADN des Etats-Unis. C’est parce que chaque Américain, ou presque, se rêve en John Rockefeller, en Steve Jobs ou en Thomas Edison que, statistiquement, émergent sans cesse les Rockefeller, les Steve Jobs et les Edison de demain. (…) Enfin, le chiffre le plus significatif de l’économie mondiale est certainement celui des brevets déposés aux Etats-Unis, en Europe et au Japon (brevets dits triadiques): 80 000 par an en moyenne pour les Etats-Unis, 70 000 pour le Japon et à peu près autant pour l’Union européenne. (…) On ne saurait évidemment pas recopier une civilisation mais on en retiendra que la stabilité des institutions légales, financières, économiques est plus décisive que toutes les manipulations budgétaires, monétaires, réglementaires de court terme. Devra-t-on se réjouir ou craindre ce regain «impérial» des Etats-Unis? Quitte à être «dominé» par un empire, mieux vaut l’être par une puissance libérale.


Blogs» Politique»
Ombres et lumières sur Palais fédéral

2014, qui stoppera qui?

Les populistes font du droit d’initiative un instrument de marketing au service de la conquête du pouvoir.
François Cherix

Immigration, Ecopop, Croatie, trois fois cette année les citoyens raisonnables et tolérants devront tenter de sauver la Confédération des fantasmes nationalistes, xénophobes ou malthusianistes. Gagneront-ils ces trois batailles? Rien n’est moins sûr. Or, effarante perspective, ils sont condamnés à renouveler sans cesse leurs combats. Quels que soient les verdicts du peuple dont ils se réclament, les populistes relancent leurs attaques au lendemain de chaque votation. Dans leurs mains, le droit d’initiative n’est plus qu’un instrument de marketing au service de la conquête du pouvoir, sans le moindre égard pour l’intérêt du pays et de ses habitants. Ainsi, le gouvernement, l’économie, les partis, les associations et les militants dépensent des dizaines de millions et une énergie folle pour éviter que les saboteurs de la barque suisse ne finissent un jour par réussir à percer sa coque. La Suisse entière, des médias saturés aux élus épuisés, passe son temps à traiter l’avalanche d’initiatives qui ne s’arrête jamais. Du coup, la vie politique se concentre sur des chimères. Plus personne n’a la possibilité d’analyser en profondeur le destin du pays ou de réfléchir sereinement au monde qui vient. Qui dira stop? Un jour, le Conseil fédéral osera-t-il ouvrir un débat sans tabou sur les droits populaires? Courageux, un ministre expliquera-t-il sans langue de bois aux citoyens que la mise en danger récurrente du bien commun par les populistes n’est plus supportable? 2014 nous renseignera. Des voix fortes et lucides crieront-elles assez? Ou bien les nationalistes parviendront-ils à stopper la Suisse?


Blogs» Politique»
La Suisse à 10 millions d’habitants

Une «Économie accessoire» profitant aux villes

Selon une enquête sur les entreprises, les villes-centres restent économiquement plus fortes que prévu.
Pierre Dessemontet

Mi-novembre, l’Office fédéral de la statistique a publié dans l’indifférence générale les résultats de la statistique structurelle des entreprises 2011. Pourtant, cette enquête désormais annuelle dévoile des faits cruciaux concernant la santé et la forme que prend notre économie (…). [Elle] calcule le nombre d’emplois sur la base des registres AVS, (…) qui assimilent à un emploi toute activité rémunérée au moins 2300 francs annuellement: l’équivalent d’un 5%. (…) On découvre ainsi que ces micro-emplois constituent une part appréciable de l’emploi total, environ 270 000 équivalents plein-temps: 7,5% du total, l’équivalent des deux Bâles. (…) Deux choses frappent à l’examen des chiffres. D’abord, l’ampleur insoupçonnée du phénomène: 270 000 équivalents plein-temps à moins de 15% chacun, cela signifie qu’un à deux millions de personnes en Suisse remplissent, en plus de leur emploi principal, ou comme à-côté, des tâches «d’intérêt public», mais qui sont défrayées. Seconde surprise, cette économie accessoire est très majoritairement le fait des villes, et même des villes-centres: par rapport à 2008, Zurich compte ainsi 50 000 équivalents plein-temps de plus, Berne 17 000, Bâle et Genève 16 000, Lausanne 15 000, et le même effet est visible dans les centres moyens et locaux. Dans tous ces cas, ces emplois accessoires représentent bien plus des 7,5% du total de la moyenne nationale. (…) Comme si une division spatiale du travail continuait à s’opérer entre centres et banlieues: aux secondes les activités productives et les emplois principaux, aux premières les services s’adressant aux personnes – services personnels, loisirs, culture, en sus des services administratifs qui les ont toujours définies. Mais une statistique qui montre également que par ce biais les villes-centres restent économiquement plus fortes que ce que le développement des banlieues d’emploi ne laissait présager.


Blogs» Culture»
Notes sur l’inspiration et le talent

Le Loup de Wall Street

Le dernier Scorsese ressemblerait à un «gros saint-honoré triple crème dégoulinant de clichés cassatas». Mais bien dosé et rarement ennuyeux.
François Schaller

(…) La controverse était programmée, venant de la critique gauche bigote surtout. DiCaprio et Scorsese ont l’air plus benêts qu’hypocrites en faisant semblant de s’en étonner: pourquoi tant de cynisme, de bêtise, d’égotisme, d’arrogance pendant près de trois heures? Quel est au juste l’intérêt du sujet? Réponse: ça finit mal pour Belfort et ses odieux copains. La morale est sauve, fût-ce au second degré. En fait, il s’agit d’un vrai drame moral à l’américaine sur le thème de l’amitié et de la solidarité dans la déchéance. Avec un inspecteur du FBI en retrait, incarnant le bien très tôt dans le synopsis. Sa supériorité est aussitôt décelable, préfigurant ce qui sera un happy end: ne semble-t-il pas tellement plus humain, plus astucieux que ses interlocuteurs?… Sans avoir besoin de forcer une seconde. Pour le reste, c’est bien l’énormité dans la richesse et la débauche institutionnalisée qui feront le spectacle et le succès du film. Le vrai châtiment de ce loser de Belfort ne sera pas ses vingt mois de détention, mais son recyclage forcé dans le coaching personnel (…). Peut-on croire que Le loup de Wall Street est une critique du système financier classé inique, destructeur et ostentatoire des années 90 et suivantes? Peut-être, à condition de relativiser la singularité et la valeur emblématique de la cible. Personne n’a le monopole du mauvais goût. Les plus grandes machines à cash contemporaines ne sont pas le trading financier ou la banque, mais l’industrie, les technologies grand public, l’entertainment, d’où sont issues la quasi-totalité des nouvelles fortunes privées
à neuf ou dix chiffres dans le monde. La flambe au carré ne les a pas toujours épargnées non plus.


Blogs » Société »
Bonjour le code (social)!

On étrenne l’année

Donner une petite enveloppe est la meilleure façon de montrer notre reconnaissance à ceux qui nous rendent service.
Sylviane Roche

Ouf, ça y est, c’est passé! J’espère que vous avez bien traversé cette période des «Fêtes», si dangereuse pour notre santé digestive, affective et financière. (…) il nous reste encore une dernière porte à franchir dans le slalom délicat des rites de début d’année. Je veux parler des étrennes, ces billets qu’on glisse en janvier aux personnes qui nous rendent divers services tout au long de l’année. (…)  Oui, je crois que l’année nouvelle, même si on trouve tout ça idiot, ringard, politiquement pas correct, est l’occasion de montrer aux gens qui nous rendent service qu’on apprécie leur travail et leur aide. Et la meilleure façon de témoigner notre reconnaissance, (…) je pense que c’est, en effet, une petite enveloppe. On glissera les billets dans une jolie carte avec un mot manuscrit exprimant notre reconnaissance. Combien? (…) Pas moins de 50 francs, rien n’est plus humiliant qu’une aumône ridicule. On peut bien sûr ajouter quelques chocolats, une bouteille ou une bise pour personnaliser le cadeau. Et n’oubliez pas de dire merci en donnant. Cela paraît paradoxal, mais c’est la façon d’adoucir implicitement la relation de subordination qui se crée immédiatement entre celui qui donne et celui qui reçoit. (…)

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