Christelle Maillard
Serrer la main avec le sourire, ne pas mettre les coudes sur la table, regarder les interlocuteurs dans les yeux quand on leur parle... On a tous appris les règles de bienséance pour les face-à-face. Mais quand le dialogue devient virtuel, c’est autre chose. Alors comment bien se comporter et utiliser les principaux réseaux sociaux? Trucs et astuces pour débutants.
Choisir le bon réseau
Bien que l’on parle des réseaux sociaux comme d’un seul groupe, ils sont très différents et ne s’utilisent pas de la même manière. «Facebook, c’est un savant mélange de différents outils, il faut donc être attentif pour qui on choisit de publier des informations. C’est génial parce que l’on peut tout partager: vidéos, textes, gifs, photos, articles, liens...», précise Yasmina Salmandjee Lecomte, auteure française du livre Réseaux sociaux pour les nuls.
Elle recommande de créer des groupes d’amis et de choisir lesquels auront accès aux publications. «Par exemple, je ne partage pas les photos de mes enfants avec des collègues mais uniquement avec mes amis et ma famille.»
LinkedIn, en revanche, est plutôt réservé aux relations professionnelles: «Contrairement à Facebook où je refuse les gens que je ne connais pas, sur LinkedIn, j’accepte toutes les demandes parce que c’est conçu pour étendre son réseau», commente Yasmina Salmandjee Lecomte. Les publications devraient donc être plus sérieuses et sur un ton plus professionnel que sur les autres réseaux. Les selfies et petites blagues sont donc à éviter.
«Twitter, c’est principalement pour les médias», estime l’auteure française. Autre particularité: l’internaute ne choisit pas ses amis, ce sont eux qui décident ou non de le suivre, indépendamment de son avis.
Et lorsque l’on cherche à publier des images, Instagram et Pinterest sont les deux références. Ce dernier permet notamment de créer des albums et de partager des collections de photos sur un thème.
Attention aux posts
Il est possible de partager de nombreuses choses et sous différentes formes. Mais tout n’est pas acceptable. «Au niveau légal, la violence et la nudité, c’est niet», poursuit la spécialiste. Yasmina Salmandjee Lecomte précise que la plateforme utilise des algorithmes pour surveiller les contenus et les signalements des internautes pour ceux qui y auraient échappé.
Elle souligne le fait que les publications les plus populaires sont celles qui contiennent des photos où les gens s’exposent. Seul problème, elles ne s’effacent pas sur l’internet. «Il faut être vigilant et, à mon avis, ne pas trop poster des images d’enfants.» A noter qu’une fois sur la Toile, les contenus deviennent publics et peuvent être utilisés et repris par des tiers.
Autre technique pour augmenter le nombre de vues: personnaliser les publications. Par exemple avec des reprises d’articles de presse avec un message ou un commentaire avec des tags (inscrire le nom d’un utilisateur).
Tenir le rythme
Les réseaux sociaux sont chronophages, mais pour susciter l’intérêt des followers en continu, il faut publier de temps en temps des contenus. Si le timing est aléatoire pour Instagram et Pinterest selon elle, sur Facebook, les périodes du matin et de fin de journée sont plus efficientes. Sur LinkedIn, le rythme peut être moins soutenu, à son avis.
Au contraire, ceux qui en font trop en reprenant articles, tests, photos ou citations risquent de noyer leurs amis sous le nombre d’informations et donc n’avoir que peu de commentaires.
Gérer les réactions
D’après Yasmina Salmandjee Lecomte, l’important est de toujours rester poli et de répondre aux commentaires que les autres font. Mais attention à ne pas s’enflammer et à vite calmer les réactions: «Il faut absolument éviter d’atteindre le point Godwin.» Il s’agit des dérapages dans les discussions échauffées et qui se terminent généralement par des comparaisons à Hitler ou au nazisme.
Ce n’est pas le seul élément à surveiller. L’orthographe doit être impeccable lorsque les posts sont sérieux. En revanche, dès qu’il s’agit de blagues ou commentaires, la tolérance est plus haute.
Et bien que la mode soit de se mettre en avant avec des selfies, le fait de «s’autoliker» ou d’inciter les autres à le faire n’est pas très bien perçu. Que ce soit pour donner le mouvement ou pour remonter un contenu sur le fil de l’actualité, pour ne pas paraître désespéré, c’est déconseillé.