▼Les faits
Dix ans après Roger Federer, Stanislas Wawrinka a été élu Suisse de l’année, titre récompensant la personnalité la plus marquante de 2013. Comble de l’ironie: alors que les télé-spectateurs helvétiques sacraient un Romand, la cérémonie n’était pas diffusée en direct sur la RTS. Le tennisman vaudois succède au fondeur Dario Cologna et confirme la mainmise du monde du sport sur cette récompense. Depuis sa création en 2002, celle-ci n’a échappé que cinq fois à un athlète.
▼Les commentaires
«Le sport gouverne la Suisse», titre le Blick. Pour le quotidien alémanique, «le sport a perdu depuis longtemps son innocence. Là aussi, on y retrouve corruption, triche et racisme. Cela dit, par rapport à d’autres domaines, le sport demeure indéfectible. Les exploits sportifs sont mesurables et compréhensibles de tous. La vérité se trouve dans la compétition, au contraire de la politique, où la tactique a toute son importance.» Stanislas Wawrinka n’en demeure pas moins un Suisse de l’année au rabais pour Joël Robert, sur les ondes de RTS-La Première: «Une année 2013 certes intéressante sportivement, mais franchement pas exceptionnelle. Aucun titre majeur, une défaite en Coupe Davis et aucun coup flamboyant. (…) Pas de quoi honnêtement être élu Suisse de l’année. (…) A l’heure actuelle, Wawrinka ne porte pas encore l’habit du Suisse qui gagne. C’est un fait!»
▼A suivre
Longtemps dans l’ombre de l’omnipotent Roger Federer, le Vaudois a gagné en confiance l’an dernier, en devenant huitième joueur mondial. Parviendra-t-il à passer la vitesse supérieure afin de confirmer ce plébiscite populaire?√