▼Les faits
Les grandes banques internationales se plaignaient depuis plusieurs années de la dureté des règles de Bâle III, instaurées par le Comité de Bâle, qui réunit les gouverneurs des principales banques centrales, et qui les contraignent de constituer d’importants fonds propres d’ici à 2019. Le conflit est particulièrement dur en Suisse, où Berne impose des exigences encore plus sévères à UBS, Credit Suisse et la Banque cantonale de Zurich. Or, lors de sa réunion de janvier, le Comité de Bâle a décidé d’un certain nombre d’allégements à ses règles et a harmonisé la définition du ratio de levier, l’un des indicateurs clés de la détermination des fonds propres minimaux devant être détenus par les banques.
▼Les commentaires
«Certains éléments de pondération des risques viennent d’être introduits dans les normes relatives à un ratio de levier qui ne devrait n’en comporter aucun», constate L’Agefi. Mais le problème le plus important qu’a eu à régler le Comité de Bâle a été l’harmonisation des approches européennes et américaines, à commencer par le mariage de normes comptables (respectivement IFRS et US GAAP) différentes. Or, la NZZ estime que «le Comité de Bâle a choisi la voie la plus facile, politiquement, en optant pour la philosophie des normes américaines». Néanmoins, les banques sont déjà passées au stade suivant: certaines d’entre elles ajustent les bonus de leurs dirigeants selon la rentabilité des actifs pondérés du risque. «Mais cela n’aide pas les observateurs à mesurer le degré de prudence avec laquelle les banques sont conduites», critique le Financial Times.
▼A suivre
Même allégées, les normes obligent les banques à continuer d’élever leurs réserves obligatoires.