▼Les faits
Ariel Sharon est décédé le 11 janvier après un coma de huit ans, à l’âge de 85 ans. L’ex-premier ministre israélien a été enterré dans le sud d’Israël. Si de nombreuses personnalités israéliennes et étrangères lui ont rendu hommage, les dirigeants palestiniens ont déclaré regretter de voir un «criminel» échapper définitivement à la justice internationale.
▼Les commentaires
Si la presse israélienne rend unanimement hommage à Ariel Sharon, elle souligne aussi ses faiblesses. «Il n’a formulé aucune théorie politique, n’a articulé aucune idéologie, et la seule institution politique qu’il ait établie – le parti Kadima – lui a à peine survécu», écrit The Jerusalem Post. Car, comme le souligne Ynetnews, Ariel Sharon était un personnage dual, à la fois «glorieux commandant» et «homme qui a entraîné Israël dans des guerres inutiles»; «homme de guerre pendant presque toute sa vie» et «homme qui a lutté en faveur de la paix à la fin de sa vie». «C’est peut-être le secret de son charme. Il était un homme complexe, un homme que les gens admiraient et haïssaient avec la même intensité», conclut le site.
«S’il n’avait pas eu d’attaque en 2006, il serait sûrement parvenu à un accord de paix avec les Palestiniens. (…) Et aurait utilisé l’affection populaire dont il bénéficiait pour forcer la droite à l’accepter», imagine The New York Times. Au lieu de cela, «les Palestiniens et Israéliens de gauche se rappelleront de lui comme le champion du projet de colonisation israélienne», écrit The Guardian, qui ajoute que «beaucoup ne lui pardonneront pas son implication dans les massacres de Sabra et Chatila».
▼A suivre
L’histoire dira quelle empreinte laissera Ariel Sharon dans la mémoire collective.