Lise Bailat et Michel Guillaume
Si la Confédération et les cantons sont parvenu à réduire leurs dettes au fil des années, les villes et chefs-lieux cantonaux recensés dans la statistique financière n’ont pas eu cette chance.
2000: Grande victoire pour les villes sous l’impulsion d’Yvette Jaggi, syndique de Lausanne, et de Josef Estermann, maire de Zurich! La nouvelle Constitution intègre un nouvel article 50 qui garantit l’autonomie communale et la prise en considération de la situation particulière des villes, des agglomérations et des régions de montagne.
2001: Encore un pas en avant: création de la Conférence tripartite sur les agglomérations (CTA), une plateforme de discussion entre la Confédération, les cantons et les communes.
2008: Entrée en vigueur de la loi sur le fonds d’infrastructure, qui permet à la Confédération de cofinancer des projets de transports dans les villes et les agglomérations. En profitent le métro M2 à Lausanne, mais aussi une zone de rencontre à Delémont et un projet de mobilité douce à Yverdon-les-Bains.
2010: L’accord passé avec l’UE sur la libre circulation des personnes provoque une importante immigration. Durant la première décennie du siècle, 580 000 personnes arrivent en Suisse, dont 80% s’établissent dans les villes et les agglomérations.
2013: En dix ans, la Confédération a pu réduire ses dettes de 12 milliards et les cantons les leurs de 8,4 milliards. En revanche, les 51 villes et chefs-lieux cantonaux recensés dans la statistique financière n’ont pas cette chance: leurs dettes augmentent de 4,5 milliards.
2014: Nouvelle définition du concept de «ville», basé sur des critères de densité de la population, alors que, auparavant, c’était simplement une commune d’au moins 10 000 habitants. La Suisse compte désormais 162 villes, au lieu de 145.
2015: Durant la décennie écoulée, toutes les villes de plus de 15 000 habitants ont enregistré une hausse de leur démographie. Parmi les dix plus grandes villes de Suisse, Winterthour détient le record du taux de croissance (+16%).
2015: Le PLR est le parti le plus représenté dans les exécutifs des 162 villes: il y occupe 29% des sièges. En revanche, dans les 10 plus grandes villes, le PS et les Verts raflent 50% des mandats.
2017: Un revers pour les agglomérations: la CTA perd son «A» et devient une simple conférence tripartite. On y parlera désormais beaucoup plus d’espaces ruraux que des agglomérations.