▼Les faits
La campagne de l’élection présidentielle malienne a officiellement débuté dimanche, deux jours après la levée de l’état d’urgence dans le pays. La tenue de cette élection, six mois après le début de l’intervention française pour chasser les djihadistes qui occupaient le nord et menaçaient de s’étendre au sud du pays, est censée mettre fin à la plus grave crise de l’histoire récente de ce pays. Vingt-huit candidats, dont une seule femme, se présenteront au premier tour le 28 juillet prochain. Les thèmes de campagne ne varient guère: réconciliation nationale, sécurité, emploi et développement. Parmi les favoris figurent notamment l’ex-premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta ainsi que l’ancien président de la Commission de l’union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest Soumaïla Cissé.
▼Les commentaires
«Affiches de candidats, banderoles, youyous d’usage, ambiance même parfois de kermesse… Pour le moment, on assiste à une véritable fête électorale», relève Radio France Internationale. Pourtant, «de nombreuses voix se sont élevées ces dernières semaines pour réclamer un report de l’élection, (…) dont le calendrier serré [est] largement dicté par la France et la communauté internationale», rapporte Jeune Afrique. Le quotidien burkinabé L’Observateur Paalga ajoute que, pour l’heure, «la couverture électorale de l’ensemble du territoire, avec la distribution de sept millions de cartes d’électeur, n’est pas assurée».
▼A suivre
Point de départ de la reconstruction d’un pays meurtri, le 1er tour de l’élection pourrait être suivi d’un second le 11 août si aucun candidat n’obtient la majorité absolue.
