▼Les faits
La Croatie est devenue officiellement le 28e Etat membre de l’Union européenne (UE) lundi 1er juillet. Une étape qui couronne des années d’efforts pour se rétablir des guerres balkaniques du début des années 90. Après la Slovénie en 2004, la Croatie est le deuxième pays issu de l’ex-Yougoslavie à intégrer l’UE.
▼Les commentaires
«C’est un pays en crise qui rejoint une UE elle-même en mauvais état. (…) L’intégration risque de fragiliser encore plus la chancelante économie croate. (…) Le pays va devoir quitter l’accord de libre-échange d’Europe centrale (CEFTA), qui réunit les Etats des Balkans occidentaux ainsi que la Moldavie. Les produits croates vont donc perdre de leur compétitivité sur les marchés régionaux, où ils sont traditionnellement bien implantés», analyse Radio France Internationale. Die Welt nuance toutefois: «En devenant membre, la Croatie va pouvoir compter chaque année sur un versement de Bruxelles allant jusqu’à 2 milliards d’euros. (…) Une somme qui représente 4% du PIB.» Le quotidien croate Novi List ajoute que, «certes, l’UE traverse une crise économique qui affaiblit sa confiance (…), mais y adhérer est avant tout rejoindre une communauté de valeurs humaines communes et de progrès.»
▼A suivre
Le processus d’intégration d’autres pays des Balkans est en marche. L’Union européenne a récemment donné son feu vert à l’ouverture de négociations avec la Serbie, «d’ici à janvier au plus tard». Le peuple suisse devrait quant à lui se prononcer en 2014 sur l’extension de la libre circulation des personnes à la Croatie (4,4 millions d’habitants). A l’heure actuelle, 33 000 citoyens croates résident dans le pays.