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Hebdo.ch » revue de blogs de la semaine

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Jeudi, 13 Mars, 2014 - 06:45

Blogs» Economie»
Touche pas à ma com

En politique, tu ne mentiras point!

Comme dans le milieu de la communication, le mensonge en politique devrait être éliminatoire.
Daniel Herrera

Vous l’avez tous lu ou entendu: l’imprésentable Arnaud Montebourg a commis son énième éructation antisuisse. Non content de vomir sur notre pays à la moindre occasion, il avance des chiffres fantaisistes mais pas forcément inoffensifs. En effet, lorsqu’il déclare que la Suisse compte 3% d’étrangers alors les chiffres réels parlent de 23%, la récente votation sur l’immigration apparaît sous une lumière volontairement biaisée. Chers voisins, un habitant de ce pays sur quatre est étranger et près de 50% des dirigeants de nos entreprises n’ont pas de passeport à croix blanche; qui dit mieux à l’échelle européenne? Telle est la vérité, et même les politiciens hostiles à la Suisse devraient la respecter en s’exprimant face à leurs concitoyens. (…) Un mensonge, même répété de manière systématique, ne deviendra jamais une vérité. Soit. Mais il peut se transformer en vérité possible pour une audience ne prenant pas la peine de s’informer ou n’ayant pas accès aux sources crédibles. (…) Le mensonge ou l’approximation plausible comme arme pour faire passer ses idées, voilà un fléau qu’il faudrait combattre ardemment! (…) J’ai coutume de dire que le mensonge, pour un communicateur, est é-l-i-m-i-n-a-t-o-i-r-e. Que les médias n’accordent plus aucun crédit aux messages distillés par un porte-parole ou un dircom pris en flagrant délit de mensonge volontaire. Cette pression légitime et souhaitable nous impose une rigueur sans faille. Si tous les acteurs du jeu démocratique étaient confrontés à la même intransigeance et aux mêmes sanctions médiatiques, n’adopteraient-ils pas une ligne de conduite similaire?


Blogs» Politique»
Le blog de Jacques Neirynck

une mauvaise action

En acceptant d’élever les taxes d’études des étudiants des EPF provenant de l’étranger, le PS s’est renié.
Jacques Neirynck

Dès novembre, c’était prévisible: le PS et l’UDC feraient alliance pour élever les taxes d’études des étudiants provenant de l’étranger à trois fois celles des étudiants suisses. Au Conseil national, ce forfait a été consommé le 6 mars par 99 voix contre 78. Pour l’instant, cela concerne les EPF. Mais l’avenir amènera les universités à adopter la même pratique. Et puis à augmenter toutes les taxes d’études pour renflouer les finances des universités car ni la Confédération ni les cantons ne parviennent à les augmenter suffisamment pour tenir compte du nombre croissant d’étudiants. En faisant payer davantage les étudiants étrangers et dans le contexte d’abandon d’Erasmus, la Suisse universitaire cessera d’être attractive et cela fera d’autant moins d’étudiants au total. Plus d’argent, moins de charges. Le cercle semble vertueux. (…) Il est intéressant de voir quelle fut la majorité: tous les UDC, soit 52, tous les Vert’libéraux, soit 12, et 29 PS votant sans scrupules avec l’extrême droite. Ont résisté tous les PBD, tous les Verts, 12 socialistes et la grande majorité des PDC et des PLR. Il existe donc maintenant un front populiste s’étendant sur tout le Parlement, qui recoupe la majorité populaire du 9 février sur le thème porteur de la fermeture à l’étranger. Car les électeurs UDC n’auraient pas suffi pour atteindre la majorité absolue en février. Il a bien fallu que des électeurs de gauche les rejoignent. (…) Le 6 mars, la gauche a utilisé des arguments tellement faibles qu’elle n’y croyait pas elle-même. Elle ne cesse de répéter que les études doivent être accessibles à tous. En pratique, elle a imaginé et accepté un schéma qui privilégie les étrangers fortunés. Et tant pis pour les autres, car ce ne sont pas des électeurs. Il manque dans ce pays un véritable gouvernement avec un chef, une équipe, un programme et une majorité. Il n’aurait pas laissé passer cette mauvaise action d’un PS qui s’est renié par seul appât du gain électoral.


Blogs» Politique»
Le futur, c’est tout de suite

Sortie de crise: Pourquoi les États-Unis devancent-ils la France?

En économie, la croissance est toujours déterminée par les entrepreneurs et la recherche.
guy sorman

Barack Obama a-t-il sauvé l’économie américaine et François Hollande serait-il le fossoyeur de l’économie française? Aux Etats-Unis, la gauche démocrate, en mauvaise posture pour les élections parlementaires de novembre, fait valoir que sans les plans de relance de Barack Obama, la crise de 2008 n’aurait pas été effacée. A suivre le Parti démocrate, le déficit budgétaire qui a financé quelques milliers de kilomètres de route,
des ponts et des écoles expliquerait pourquoi la grande stagnation de 2008 n’est pas devenue une grande récession comparable à celle de 1930. Aujourd’hui, la croissance américaine dépasse 2%
(1% dû à l’augmentation de la population, plus 1% dû aux gains de productivité), ce qui est sans doute le maximum possible pour une économie avancée.
En France, on envisage en 2014 une croissance de 0,4%, inférieure à l’augmentation de la population, ce qui implique que les Français s’appauvriront et que le nombre d’emplois disponibles diminuera. (…)La croissance et l’emploi, dans chaque pays, répondent à des causes profondes enracinées dans l’histoire, la culture, les mentalités, les structures, plutôt qu’ils répondent
aux injonctions des gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche. Par ailleurs, l’économie est lente, tandis que la politique est rapide: les élus ont besoin de résultats visibles, alors que les entrepreneurs – moteurs ultimes de la croissance et de l’emploi – s’inscrivent dans des perspectives longues. (…)
La croissance dans le long terme, en réalité, est définie par des «trends», des courants de fond, tandis que les politiques de relance ou de rigueur ne sont que des vagues de surface.
Les moteurs décisifs des trends de croissance, s’il fallait simplifier à l’excès, sont: 1) l’esprit d’entreprise, 2) l’innovation. Le point 2 est mesurable par le nombre de brevets déposés chaque année aux Etats-Unis, en Europe et au Japon, brevets dits triadiques: les Etats-Unis arrivent en tête, suivis par le Japon, puis l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France. Dans la longue durée, des crises vont et viennent, périodiques et inévitables, mais le trend, assez immuable, est fonction de l’innovation
et de la capacité des entrepreneurs à transformer cette innovation en produits marchands.


Blogs» Politique»
Une Suisse en mouvement

Le féminisme ringard

Le féminisme est encore mal vu. Pourtant, certaines questions devraient être comprises comme des combats pour l’égalité.
Johan Rochel

(…) Comme l’écrivait Iris von Roten dans la correspondance qu’elle entretenait avec Peter von Roten: «Quand je cherche une explication au fait que le féminisme est vu comme une honte et que les jeunes filles, précisément ma génération, l’évitent à dessein, je dois alors simplement me demander: qu’est-ce qui m’a empêchée de rejoindre les membres des organisations féminines, pourquoi ces femmes m’apparaissent comme des habitantes d’un autre monde? Je sais très exactement pourquoi. D’une certaine manière,
on y associe l’idée d’un être sans plaisir, un être sans passion et sans beauté.  Je trouve également que l’expression “féministe” est dépassée – mais seulement parce qu’à mon avis elle est trop peu complète.
En effet, il en va sur cette question aussi des droits politiques des femmes, mais avant tout de toute
la vie qui leur est due, l’épanouissement de leur être.»
Le vote suisse sur le remboursement de l’interruption de grossesse en février dernier a montré que certains acquis du féminisme de nos mères et grands-mères avaient maintenant force évidence. De toute évidence, il reste des questions où il est urgent d’agir, notamment l’égalité de salaire et des conditions de travail. Parmi ces batailles, certains objets gagneraient à être compris comme des combats pour l’égalité: le libre choix réel de son mode de vie et d’organisation au sein du couple, l’âge de la retraite, l’obligation de servir,
la flexibilisation des structures d’entreprise.
Ces questions nous touchent tous et les hommes sont appelés à
se dire féministes et combattants de l’égalité.


Blogs» Culture»
Notes sur l’inspiration et le talent

Richard III: la dimension manquante

Jouée au Théâtre Lausanne-Vidy, la pièce trahit l’esprit de Shakespeare.
François Schaller

(…) Ce qu’il manque dans
ce Richard III, c’est l’ambivalence fondamentale de l’humanité et des humains. L’ultime génie de Shakespeare, c’est d’avoir concentré le bien et le mal dans les mêmes personnages et les mêmes situations.
Le duc de Gloucester commence par expliquer sa mission: venger tous les êtres qui n’ont pas été épargnés par la nature ou la malchance, en instrumentalisant à l’extrême le mal dont ne se gênent pas d’abuser celles et ceux qui sont si bien nés. Le monstre n’est pas complètement cynique lorsqu’il séduit la princesse Anne après avoir fait assassiner son père et son mari. Il lui demande en quelque sorte la reconnaissance d’un bon fond, de son triste sacerdoce, du respect dû au mal satanique destiné à punir les hypocrites de la bienfaisance, de cette immoralité délibérément endossée dont la souffrance induite ne quittera jamais son auteur. Lady Anne est vraiment séduite. Elle n’est pas seulement contrainte, victime de son devoir de soumission. Richard III
est un vrai héros shakespearien, à grande complication, qui doit finalement émouvoir le public malgré son profil de grand comploteur, de tueur compulsif, ce qui ne se produit malheureusement pas à Vidy.

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Vincent
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