▼Les faits
Appelé pour la première fois à se prononcer sur la présence du voile à l’école, le Tribunal fédéral a tranché en faveur de deux jeunes Macédoniennes scolarisées à Bürglen (TG). Il a indiqué que l’interdiction par l’établissement scolaire du port du voile était contraire à la liberté religieuse.
▼Les commentaires
«Tant qu’il n’est pas interdit par la loi, le port du voile doit être considéré comme permis.» Le Temps rappelle que seule une loi votée par le Parlement cantonal peut prévoir une telle mesure, mais il déplore également le fait que le Tribunal fédéral n’ait pas souhaité s’exprimer sur le fond du problème: «Savoir si et à quelles conditions une loi interdisant le port d’insignes religieux en classe serait compatible avec la liberté religieuse garantie par la Constitution.» La NZZ estime pour sa part qu’une jeune fille qui ne porterait pas le foulard de son plein gré doit pouvoir échapper à des normes religieuses à l’école, sans être poussée à une émancipation forcée. «Si l’intégration comprend la maîtrise d’une langue usuelle et le respect des lois, elle ne doit pas prôner l’alignement complet avec une culture imposée par la majorité supposée laïque.» L’Express/L’Impartial relève de son côté la distinction essentielle à faire entre élèves et professeurs. Ces derniers, détenteurs de l’autorité, sont soumis au respect de la neutralité religieuse.
▼A suivre
Des initiatives demandant l’interdiction du voile dans les écoles sur le plan cantonal risquent de se multiplier. A Genève, le PLR Pierre Weiss compte déposer un projet de loi au Grand Conseil pour pallier l’absence de base légale.