▼Les faits
Pour un montant supérieur à 10 millions de francs, PubliGroupe cède sa filiale Publicitas à Aurelius, société allemande spécialisée dans le rachat d’entreprises en difficulté. En se séparant de son métier historique, PubliGroupe se concentre désormais sur le développement de ses activités numériques. En 2014, un bénéfice opérationnel de 20 millions devrait être dégagé sur un chiffre d’affaires de 150 millions.
▼Les commentaires
«Dans la presse quotidienne en Suisse, la publicité en ligne ne décolle toujours pas de 1% du chiffre d’affaires. Avec les éditeurs, nous n’avons pas réussi la migration de l’imprimé au numérique», constate Hans-Peter Rohner, président du conseil d’administration de PubliGroupe dans un entretien à Schweiz am Sonntag. Un mauvais présage pour la presse? «Non, écrit la Neue Zürcher Zeitung. N’oublions pas qu’avec un chiffre d’affaires de 1,8 milliard (en 2012), la presse demeure de loin le support publicitaire le plus important, avant la publicité directe (1 milliard) et la télévision (730 millions). Dès lors, si le nouveau propriétaire parvient à s’imposer dans la publicité en ligne, l’ensemble des médias suisses en profitera.» Sensiblement plus critique dans une interview à l’ATS, Hanspeter Lebrument, président de Schweizer Medien, dénonce PubliGroupe «qui a trop investi en Amérique, en Chine ou en Inde et en a fait trop peu pour le marché suisse des annonces».
▼A suivre
La Bourse applaudit PubliGroupe dont l’action s’est envolée (+33%). Moins de presse, moins de soucis. E la nave va…