▼Les faits
La finale de la Coupe de Suisse a vu la victoire du FC Zurich contre le FC Bâle, sur le score de 2-0. Outre une énorme erreur d’arbitrage (un pénalty en faveur de Bâle non sifflé, et l’expulsion de la victime de la faute pour… simulation!), ce sont surtout les déprédations des supporters en ville de Berne, avant et après le match, qui ont marqué: bris de vitrines et casses diverses, entre 150 et 200 hooligans ont affronté la police (45 interpellations), qui a répondu par des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.
▼Les commentaires
Après avoir évoqué la «fête» que devrait être une finale, La Liberté poursuit: «Au Stade de Suisse, cette image d’Epinal est malheureusement apparue écornée, voire sacrifiée par l’imbécillité de soi-disant supporters du FC Zurich.» Si la confrontation entre supporters des deux camps a pu être évitée, le directeur bernois de la sécurité, Reto Nause, cité par plusieurs médias dont 20 minutes s’est montré remonté: «C’est simplement inacceptable.» A la RTS, il a aussi déclaré: «Nous avons demandé un dédommagement de 250 000 francs à l’ASF.» Et même si c’est à la ville de décider de la suite, le conseiller d’Etat Hans-Jürg Käser, responsable du Département de la police, a estimé que Berne ne devait plus accepter de finale.
▼à suivre
Le concordat contre le hooliganisme, qui prévoit l’autocontrôle des supporters, n’a pas fonctionné, les cortèges de fans ne respectant pas les parcours prévus entre la gare et le stade. Quid si l’ensemble des grandes villes suisses refusent à l’avenir la finale de la Coupe? Le public était en tout cas clairsemé pour pareil événement: ils étaient 23 000, dans une enceinte qui peut en accueillir presque 9000 de plus.