Quantcast
Channel: L'Hebdo - Cadrages
Viewing all articles
Browse latest Browse all 2205

La forge fribourgeoise affiche ses people

$
0
0
Jeudi, 1 Mai, 2014 - 05:53

Zoom.Pour son 125e anni-versaire l’Université de Fribourg met en avant ses célébrités. Un bel atout dans la concurrence ambiante. L’EPFL le joue déjà. L’Uni de Lausanne peaufine aussi son marketing.

Fribourg ose. Le poids des mots, le choc des images. Dans une revue sur papier glacé qui sort à l’occasion de sa 125e année d’existence, sa vénérable université la joue glamour: sous une cover qui brille comme l’or, elle titre «People» et déroule, au fil des pages, les visages grandeur nature de «ses» stars qui vous plantent leur regard dans les yeux et vous rappellent à quel point cette université a livré de têtes bien faites au pays. On connaissait le creuset fribourgeois, cette Fribourg connection qui a placé presque coup sur coup Joseph Deiss puis Alain Berset au Conseil fédéral, cette terre fertile en matière grise qui a nourri l’omniprésent président de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Patrick Aebischer, mais aussi l’actuelle directrice de l’Office fédéral de la culture Isabelle Chassot, les intellectuels journalistes, feu Roger de Diesbach ou Roger de Weck, l’actuel directeur de la Radio télévision suisse, ou encore une brochette de parlementaires incontournables, à l’image du président du Parti socialiste suisse Christian Levrat, du conseiller aux Etats Urs Schwaller, longtemps chef du groupe parlementaire PDC.

On savait moins en revanche que l’Université de Fribourg fut et reste une forge académique pour des étudiants qui viennent d’ailleurs: la CEO de la Poste Susanne Ruoff en sort, comme le conseiller d’Etat genevois Pierre Maudet et Thierry Jobin, directeur du Festival international de films de Fribourg. Pensifs, les anciens évoquent cet «esprit de Fribourg» gorgé d’humanisme, de bilinguisme et d’ouverture au monde.

Miser sur des têtes

Personnaliser, l’EPFL pratique ce marketing-là depuis 2004 déjà en remettant chaque année, lors de la magistrale qui précède la cérémonie des diplômes, ses Alumni Awards à des anciens qui brillent dans le monde, Léonard Gianadda, le fondateur de Logitech Daniel Borel ou des stars de la Silicon Valley figurent parmi les élus. Pour diffuser ses lumières elle aussi, l’Université de Lausanne, plus précisément la Société académique vaudoise, vient de décerner pour la première fois son Prix du rayonnement académique lors d’un raout au Lausanne-Palace. Le lauréat? Jean-Pierre Danthine, vice-président de la direction de la Banque nationale. Pour l’initiateur du prix et président de la société, Cyrille Piguet, «au-delà d’une réussite professionnelle, la personne distinguée doit avoir valeur d’exemple pour les étudiants». Parce qu’il s’agit de les inspirer, de les motiver. Et surtout de les attirer.

Une manière de se profiler vitale dans la concurrence que se livrent les universités aujourd’hui et dans le drôle de climat qui règne après la votation du 9 février. Même la plus petite académie du pays s’y est mise. Modestement, finances obligent, Neuchâtel vante ses programme nationaux de recherche, dont son pôle d’excellence sur les migrations et la mobilité qui vient de décrocher 17,2 millions pour quatre ans. L’alma mater, désormais, doit susciter le désir.

Edition: 
Rubrique Print: 
Rubrique Une: 
Auteur: 
Pagination: 
Pagination visible
Gratuit: 

Viewing all articles
Browse latest Browse all 2205

Trending Articles