Les médecins délaissent les régions périphériques au profit des zones urbanisées. Exemple: Uri ne compte qu’un praticien pour 1050 habitants contre, à l’extrême inverse, un pour 277 habitants à Genève. Un phénomène qui a des conséquences.
Les médecins suisses ne sont pas forcément là où on a besoin d’eux. Ultraprésents dans les cantons urbains, ils s’établissent moins volontiers en régions périphériques. Ainsi, Uri ne compte qu’un praticien pour 1050 habitants contre, à l’extrême inverse, un pour 277 habitants à Genève. Les petits cantons de Suisse centrale sont particulièrement touchés par ce phénomène. De ce côté-ci de la Sarine, c’est Fribourg qui est le moins bien loti (1/753) suivi de près par le Valais (1/662) et le Jura (1/645). Observable en premier lieu chez les privés, ce désintérêt constitue également un gros problème pour les hôpitaux, qui ne pourraient pas fonctionner sans médecins étrangers.
Source: MicroGIS, OFS - Statpop 2012 | OFS - Statistique de la santé 2012
Les Latins au top de la longévité
80 centenaires habitent Bâle-Ville.
C’est le canton qui en compte le plus par rapport à son nombre d’habitants. Vivre vieux en Suisse? Oui, mais pas n’importe où. Pour maximiser ses chances de passer le cap symbolique des 100 ans, c’est à Bâle-Ville qu’il faut résider. Le demi-canton rhénan compte 80 centenaires. Un record national si l’on compare ce chiffre à sa population totale: 42,7 pour 100 000 habitants. Derrière lui, ce sont des cantons latins qui trustent les premiers rangs: Tessin, Genève, Neuchâtel et Vaud figurent également dans le quintet de tête. Si vous souhaitez par contre repousser la mort le plus loin possible, mieux vaut ne pas s’installer dans le canton de Zoug. Avec seulement 7,7 centenaires pour 100 000 habitants, le riche canton alémanique n’est de loin pas le paradis de la longévité.
Nombre de centenaires pour 100 000 habitants.