La communauté islamique compte 300 000 individus, soit 4,8% de la population nationale. En Suisse romande, ils ne sont que 66 000. Ce qui démontre que la place des musulmans n’est pas aussi importante que certains partis l’affirment.
Ils sont nombreux, les citoyens suisses à craindre une montée de la religion musulmane dans le pays. Une peur cristallisée lors de la large acceptation de l’initiative UDC contre la construction de minarets en 2009. Pourtant, la part des musulmans ne correspond qu’à 4,8% de la population, soit un peu plus de 300 000 individus, dont près de 66 000 en Suisse romande. Un chiffre global qui cache une communauté islamique très diversifiée. Avec 8,5% de musulmans (13 000 personnes), Bâle-Ville est le territoire qui en compte le plus en regard de sa population. Plus étonnant: la deuxième place occupée par Glaris avec un taux de 6,8% soit plus de 2000 individus. Mais cette valeur reste infime par rapport aux 68 000 musulmans de Zurich, canton qui en compte le plus.
Source: microGIS|OFS, OFS - Relevé Structurel 2010/2011
La hausse des «sans confession»
43,1% de la population du canton de Bâle-Ville n’est inscrite dans aucun registre religieux. La part des sans confession ne cesse de croître.
La transformation du paysage confessionnel fait beaucoup parler d’elle. Si la place de la religion musulmane n’est pas aussi importante que certains partis l’affirment, l’augmentation d’individus sans confession est plus que spectaculaire. En dix ans, leur nombre a explosé, passant de 809 000 à 1 300 000, soit 20,7% de la population. A l’échelle des cantons, c’est à Bâle-Ville que leur part atteint des sommets (43,1%), suivi de près par Neuchâtel (38,6%) et Genève (36,6%). De manière générale, ce sont les cantons urbains qui comptent la part la plus importante de personnes sans confession sur leur territoire.
Proportion d’individus sans confession au sein de la population.