La proportion d’étrangers est aujourd’hui plus élevée que jamais: elle dépasse un cinquième de la population résidente. En tête, les ressortissants de la Péninsule puis les Allemands et les Portugais. Des immigrés indispensables à l’essor économique du pays.
Un banal bloc monolithique, les étrangers résidant en Suisse? Pas du tout, à en observer le découpage par nationalité de ce million et demi d’individus. A l’échelle nationale, ce sont les Italiens qui sont les plus représentés, talonnés de près par les Allemands: 17,5% des étrangers, soit près de 250 000 personnes, sont originaires de la Botte, contre 16,1% pour nos voisins germaniques (230 000). Les disparités émergent surtout lorsqu’on s’intéresse de près aux cantons. A Lucerne, par exemple, ce sont les Serbes (12,5% de la population) qui représentent la deuxième communauté étrangère la plus dense, derrière les Allemands mais devant les Italiens. En Valais, la situation est tout autre: plus du tiers des immigrés sont de nationalité portugaise.
Source: microGIS|OFS, Relevé Structurel 2010/2011| Source: microGIS|OFS, Relevé Structurel 2010/2011
Par canton:
Industrie: étrangers indispensables
49,2% des emplois du secondaire de Bâle-Ville sont occupés par des étrangers. Sans eux, l’industrie ne pourrait être aussi efficiente.
Le secteur secondaire de nombreux pays limitrophes se délite à un rythme soutenu. En Suisse, par contre, il affiche une implacable robustesse grâce à un dense tissu de PME. Mais il n’en serait rien sans la force de travail extrahelvétique. Ainsi, à Bâle-Ville, près de la moitié des emplois du secteur industriel (49,2%) sont occupés par des travailleurs étrangers! Genève n’est pas très loin avec un taux de 47,2%. Un chiffre de trois à quatre fois plus important que dans les petits cantons ruraux de Suisse centrale comme Nidwald (11,7%), Uri (12%) ou Obwald (15,1%). Reste que, sur l’ensemble du territoire, l’apport des étrangers au secteur secondaire est colossal: ils y occupent près d’un emploi sur trois.
Proportion d’étrangers dans le secteur secondaire (frontaliers non compris).