▼Les faits
Après plus de quatre mois de mandat, le pape François a entrepris sa première visite à l’étranger à l’occasion de Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de Rio de Janeiro, qui se tiennent jusqu’au 28 juillet, alors que le Brésil subit un fort recul du catholicisme. Le souverain pontife a débarqué dans un pays en pleine ébullition: le mois dernier, plus d’un million de personnes sont descendues dans les rues pour protester contre la corruption et réclamer l’amélioration des services publics.
▼Les commentaires
Radio France Internationale explique que «Dilma Rousseff, dans son allocution de bienvenue, a saisi cette tribune pour s’expliquer sur la grogne qui agite le Brésil. Mais le pape François a choisi de quitter le registre du social et de la politique pour adopter un discours plus pastoral en voulant donner aux jeunes le goût du Christ et l’élan missionnaire». Le quotidien O Globo note d’ailleurs que son premier contact avec la terre brésilienne, «François, l’a voulu avec la population et non avec le pouvoir politique», bouleversant le protocole prévu. «Dans le plus grand pays catholique au monde, il va tenter de revigorer une Eglise affaiblie et déboussolée par la forte poussée des Eglises évangéliques et pentecôtistes, omniprésentes et très actives dans les grandes villes et leurs périphéries déshéritées (...) insistant sur le risque de voir une génération entière de jeunes sans travail», relève encore le magazine Le Point.
▼A suivre
La visite du pape apaisera-t-elle les tensions sociales persistantes dans le pays? Pas certain. D’imposantes manifestations sont prévues jusqu’à la fin des JMJ.