▼Les faits
Les pays du G20 ont adopté, lors de leur réunion à Moscou qui s’est achevée samedi 20 juillet, un plan d’action élaboré par l’OCDE pour lutter contre la fraude et l’optimisation fiscales des multinationales qui tentent d’échapper à l’impôt. La Suisse, présente aux discussions en qualité d’invitée, a insisté sur le respect de la souveraineté de chaque Etat afin de conserver la concurrence fiscale.
▼Les commentaires
«On s’achemine clairement vers une harmonisation des conditions d’imposition dans tous les pays qui comptent», note la Tribune de Genève. Pour le quotidien, «Eveline Widmer-Schlumpf (…) a eu raison de tenir bon», car une approche uniforme du problème est essentielle pour les petits pays à la fiscalité attractive. «Du point de vue suisse, ce développement comporte un danger de restriction de la concurrence fiscale, davantage de bureaucratie hostile à l’économie et un diktat des grands au détriment des petits», avertit la Neue Zürcher Zeitung. Celle-ci salue néanmoins les récents développements et invite la Suisse à y prendre part de manière active, puisque la plupart des entreprises et banques responsables de la bonne santé de la Suisse font partie des systèmes fiscal et financier internationaux. «Reste à préparer l’application concrète de mesures très techniques dans un délai de deux ans, un timing particulièrement serré pour ce travail de titan», relève Le Point, puisqu’il s’agit de revoir des standards internationaux datant en partie des années 20.
▼A suivre
Les chefs d’Etat du G20 devraient signer un accord sur la question lors du sommet qui aura lieu en septembre à Saint-Pétersbourg.