▼Les faits
Impossible d’échapper à «l’événement» de l’été. Kate Middleton, l’épouse du prince William, a accouché lundi 22 juillet au St. Mary’s Hospital de Londres.
▼Les commentaires
Même Joan Collins s’y est mise. L’insubmersible starlette, toujours en activité sur Twitter, a parié que ce serait une fille. Raté. Pour prévenir la saturation, le Guardian avait mis au point un habile système sur son site. Un clic sur le mot «Republican» permettait d’effacer de ses pages toute référence au bébé «royal». Lundi 22 juillet, le «suspense» était à son comble, avant l’annonce officielle de la naissance. Rue 89 ironisait. «De cette attente prolongée et impatiente, il est ressorti une sorte de leçon de “journalisme” (?) du vide: comment occuper l’espace quand il ne se passe vraiment rien, et que l’intérêt du scoop attendu est par-dessus le marché plus que limité. Un bébé, quoi…» Pour le New York Times, l’attente du pays mettait en lumière avant tout sa nostalgie. «La monarchie donne un sens de continuité historique à une nation ébranlée par les cures d’austérité et nostalgique d’un passé révolu, plus glamour.» Pour Zoe Williams, toujours dans le Guardian, cette curiosité avait quelque chose de trivial et de malsain: «La frénésie autour de Diana n’aura été qu’une petite fête villageoise, comparée à ce carnaval. La naissance de ce futur monarque révèle, comme jamais auparavant, la démence de cette scrutation royale.»
▼A suivre
Comme l’a dit Stéphane Bern, spécialiste ès têtes couronnées, au Figaro: l’enfant «devra se préparer toute sa vie à être médiatisé. Vous ne vous appartenez pas, quand vous appartenez à la famille royale.»