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Hebdo.ch » revue de blogs de la semaine

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Mercredi, 31 Juillet, 2013 - 05:48

Voyage, voyage

C’est si facile, de voyager. A l’ère d’easyJet et autres compagnies low cost, un clic et quelques centaines de francs suffisent pour se retrouver à l’autre bout du monde. Le voyageur poursuit toujours un but idéal: découvrir d’autres cultures, contempler la nature, retrouver la liberté. Il en va de même des hommes d’Etat, dont la mission implique qu’ils restent ouverts sur le monde.

Plutôt surprenant, donc, d’entendre journalistes et politiciens suisses reprocher à Filippo Lombardi, le président du Conseil des Etats, sa frénésie de déplacements à l’étranger. Comme le fait remarquer Martine Brunschwig Graf, «nous sommes réputés pour notre savoir-faire, mais pas nécessairement pour notre capacité à partager. Voyager, c’est aussi partager et se montrer curieux du monde de l’autre, du monde des autres. Peut-on vraiment prétendre jouer un rôle sur le plan international sans nous intéresser aux autres au point de refuser de leur rendre visite? Qui peut mieux le dire que saint Augustin? Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n’en lisent qu’une page…»

Voyager ne signifie pas toujours se rendre à l’étranger. A quoi bon connaître le monde si l’on ignore ce qu’il se passe à côté de chez nous? La Suisse recèle ainsi d’innombrables coins de paradis, propices à s’aérer les idées. Connaissez-vous le très spectaculaire bisse de Wyssa, en Valais? Notre contributeur Eric Loup a testé la balade pour nous :«Perché au-dessus du village de Mund, le début du sentier se fait bucolique avant de pénétrer sur le flanc ouest de la vallée du Gredetschtal, de s’engager dans la partie la plus vertigineuse. Pour en signaler le danger, un panneau d’avertissement, avec un ange peint dessus, a d’ailleurs été fixé à cet endroit. La portion risquée franchie, le chemin retrouve de la quiétude jusqu’à son origine, le torrent Mundbach. De là, il est possible de grimper jusqu’à l’alpage de Strick, tout en contemplant le Nest­horn, en appréciant le paysage sauvage de cette vallée. Et de redescendre en direction de Mund, face au Spitzhorli, au Böshorn ou encore au Fletschhorn, en empruntant le bisse de Stigwasser.»

Lorsqu’on voyage, il est important de bien choisir son hôtel. Voilà pourquoi Knut Schwander, responsable du guide GaultMillau, nous parle régulièrement des «hôtels de collection» qu’il a la chance de visiter. Il nous rapporte qu’au Gstaad Palace, on peut regarder Roger Federer jouer sur le court de ce lieu de légende qui fête cette année son centenaire. «Ici, le spectacle est permanent. Quatre des plus grands champions du tennis mondial s’entraînent simultanément à deux pas et les rombières à chien-chien (de race) boivent leur champagne en regardant les arrangements de fleurs. Un séjour dans cette merveilleuse bâtisse à tourelles où le spa est grandiose, les chambres d’un confort douillet et le bar le rendez-vous d’une coterie richissime et fantasque reste un vrai spectacle.»

En matière sexuelle, Patrick Morier-Genoud nous fait voyager à travers le règne animal pour nous parler des galipettes des antilopes topi. «Les femelles se battent entre elles pour copuler avec les mâles qui, eux, attendent tranquillement que les plus déterminées viennent leur offrir leur croupe. Cela ne dure que 24 heures par an, mais durant ces 24 heures-là, les dames topi sont insatiables, s’accouplent à plusieurs reprises, avec plusieurs messieurs, vont même jusqu’à les harceler lorsqu’ils se refusent.» Bon voyage!


Blogs» Politique» Une Suisse en mouvement
Comment sauver l’obligation de servir?

Le succès du service civil devrait inciter à repenser l’obligation de servir.
Johan Rochel

Le 22 septembre prochain, le peuple est appelé à se prononcer sur l’obligation de servir. De manière intelligente, l’initiative lancée par le Groupement pour une Suisse sans armée (GSsA) n’exige pas la suppression de l’armée elle-même, mais l’abrogation du système de milice. (…) A ce titre, l’initiative pose une question absolument légitime: comment peut-on justifier que tous les citoyens de ce pays soient forcés d’offrir une année de leur vie à l’Etat? (…)

Le GSsA met le doigt sur le point névralgique, sans toutefois poser la bonne question! En effet, il traite d’un même coup deux questions clés: l’obligation de servir et le service militaire. En l’état, l’initiative provoquerait un passage à un système basé sur le volontariat. Personne ne pourra être astreint au service militaire et l’armée sera composée de volontaires. Mais le texte du GSsA ne concerne pas seulement l’armée. Il entraîne avec lui la fin de l’idée d’obligation de servir tout court. Si elle devait être acceptée, l’initiative supprimerait la possibilité d’un service obligatoire pour la communauté. (…)

La question est donc mal posée car elle impose aux citoyens une fausse alternative: le statu quo ou l’abrogation de toutes formes d’obligation. Une troisième voie existe pourtant. Elle passe par la refonte en profondeur de l’idée de service à la communauté. (…)

Ceux qui y croient devraient donc voter non le 22 septembre. Mais pour être cohérent, ce non devrait s’accompagner d’actions concrètes pour réformer l’inacceptable statu quo.


Blogs» Economie & Finance» Post Scriptum
«Moi, David Lesar, je me marre…»

  Marée noire: Halliburton plaide coupable de destruction de preuves. Le PDG du groupe de services pétroliers prend la parole…
Michael Wyler

Halliburton, la boîte dont je suis el supremo (président, directeur général, etc.), vient de plaider coupable de destruction de preuves. Et pas de n’importe lesquelles: celles qui concernent notre rôle dans la marée noire d’avril 2010 dans le golfe du Mexique, le pire désastre environnemental de l’histoire des Etats-Unis.

Je vous passe les détails. En gros, c’est nous qui avons construit le coffrage en béton de la plateforme Deepwater Horizon de British Petroleum. C’est celle qui a explosé en tuant 11 personnes, a déversé des centaines de millions de litres de pétrole dans la mer et a pollué 1700 km de côtes. Un record difficile à battre! Or, la qualité de ce coffrage était aussi douteuse que nombre de déclarations de mon prédécesseur, Dick Cheney, alors qu’il était vice-président des Etats-Unis!

Nous le savions. Comment? Avant de poser ce coffrage, nous avions réalisé des simulations par ordinateur et connaissions le risque. Mais il fallait économiser… Nous avons donc fait disparaître ces simulations illico presto, écrabouillé tous les disques durs et avoué notre grande faute. Un mea-culpa en bonne et due forme! Résultat des courses? Une amende de 200 000 dollars (le maximum prévu par la loi) et une contribution «volontaire» de 55 millions à une Fondation pour l’environnement en échange de l’assurance de ne pas être poursuivis pénalement. Bien joué, non?

Pas étonnant que je sois payé 17 millions par an… Et puisque nous faisons dans la transparence, j’avoue aussi que si je suis domicilié à Dubaï, ce n’est pas que pour le climat: je suis un peu allergique aux ponctions fiscales…


Blogs» Politique» Suisse-Union européenne
Scandaleuse perception des valeurs

Le conseiller fédéral Maurer met les nazis et l’UE dans le même sac.
René Jost

Lors de son récent voyage en Chine, le président de la Confédération Maurer s’est carrément mis à genoux devant les dirigeants de ce qui est encore et toujours une sanglante dictature. (…) Changement de décor.

Le 27 juin 2011, l’UDC a organisé une réunion non autorisée au Grütli, où ce parti fascisant a fait signer, sur un sublime parchemin, aux représentants de ses partis cantonaux de Suisse centrale, l’engagement solennel de créer une nouvelle Confédération pour le cas où la Suisse adhérerait à l’Union européenne. (…) A cette occasion, le conseiller fédéral Maurer, ministre de la Défense, a tenu un discours qui montre à quel point ce type est dangereux. Pour renforcer la résistance contre l’Union européenne, il a cité «l’histoire et la force du général Guisan pendant la Seconde Guerre mondiale», en s’appuyant sur son rapport du Grütli du 25 juillet 1940, lorsque le général a lancé sur ce site historique un appel aux officiers supérieurs afin qu’ils transmettent au peuple et à l’armée leur volonté à la résistance inconditionnelle contre les nazis. Autrement dit, Maurer a mis les Européens d’aujourd’hui dans le même sac que les nazis.

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