▼Les faits
L’ancien premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, plus souvent appelé IBK, est devenu le nouveau président du Mali. Son adversaire Soumaïla Cissé a admis sa défaite au second tour de la présidentielle de dimanche. Cette rapide reconnaissance devrait faciliter à IBK ses premiers pas dans ses fonctions de chef de l’Etat, lui évitant toute contestation de légitimité.
▼Les commentaires
«On craignait des débordements parce que dans l’entourage de Cissé on dénonçait des fraudes, et la contestation avait pris le pas sur la sérénité qui avait entouré les opérations électorales. Mais c’est une nouvelle page qui s’ouvre (…)», relève L’Intelligent d’Abidjan. «Serein, IBK a pris sa revanche et gagné le pari de symboliser la rupture avec l’ancien régime corrompu, tant espérée par les Maliens. Sa réputation d’homme intègre et coriace a su convaincre qu’il était le seul à pouvoir redresser un pays divisé et à terre depuis le putsch du général Sanogo qui a renversé l’ancien président Amadou Toumani Touré», note encore Le Nouvel Observateur. «Il faut espérer du futur locataire du palais de Koulouba qu’il aura le triomphe modeste. Il ne s’agit pas de se vautrer dans le moelleux d’un fauteuil présidentiel, mais de retrousser ses manches pour ramasser les gravats de la guerre et rebâtir ce pays», prévient toutefois L’Observateur Paalga.
▼A suivre
Sortir le pays de la récession, apaiser les tensions entre communautés touareg, arabes et noires, panser les plaies d’un Etat secoué par plus d’une année de conflits: les défis qui attendent le nouveau président malien sont légion.