Valais. Le canton introduit différentes mesures avant le grand pardon: une amnistie fiscale qui s’appliquera pour les années 2016 et 2017.
Le Grand Conseil a tenu à faire une fleur aux contribuables valaisans «distraits» en votant à leur intention une amnistie fiscale partielle. Les déclarations spontanées de montants qui avaient jusqu’alors échappé à l’impôt bénéficieront de rabais entre 70% et 80%. Ce qui aura pour effet de réduire fortement leur facture fiscale.
Avant de se précipiter dans les bureaux de l’administration, les contribuables concernés doivent se remémorer un détail qui a son importance: cette amnistie sera applicable en 2016 et en 2017. Ceux qui décident de se dévoiler cette année seront taxés au taux d’impôt ordinaire. Ils pourront néanmoins échapper à l’amende s’ils se présentent d’eux-mêmes, comme les années précédentes. Le fisc valaisan s’attend néanmoins à une baisse des dénonciations spontanées cette année.
Un Cadeau pour les couples
Avant l’introduction de cette fenêtre d’opportunité, les Valaisans ne connaîtront que peu de changements sur leur déclaration. «L’année sera très calme», indique le Service cantonal des contributions. Les principaux changements concerneront les déductions pour les primes d’assurance maladie. Celles-ci sont relevées à 6000 francs au lieu de 4800 francs pour les couples vivant en ménage commun, et à 3000 francs au lieu de 2400 francs pour les autres contribuables.
Par ailleurs, les gains de loterie jusqu’à 1000 francs sont exonérés de l’impôt fédéral direct, mais pas de l’impôt cantonal ni communal.
Enfin, le logiciel de déclaration fiscale VSTax s’est vu adjoindre deux améliorations. La première consiste en la possibilité pour les équipes de maintenance de prendre en main, à distance, l’ordinateur de l’utilisateur, ce qui peut s’avérer très pratique en cas de difficultés pour remplir la déclaration. Cette aide est néanmoins limitée aux ordinateurs fonctionnant sous Windows. Les Mac attendront donc une extension ultérieure.
La deuxième évolution tient à l’introduction d’un calcul estimatif de l’impôt pour les prestations en capital (par exemple au moment de toucher au 2e pilier sous forme de capital et non pas de rente), opéré de manière séparée, afin de le distinguer du reste de la taxation.