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Emirats arabes unis et Oman: les nouveaux joyaux du tourisme

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Jeudi, 5 Mars, 2015 - 05:47

Dossier. Calme, luxe et sécurité. Les Emirats arabes unis et le sultanat d’Oman inspirent toujours plus de vacanciers. Tous les grands opérateurs de voyages proposent désormais des catalogues très étoffés. Tour de piste.

Il faut imaginer le sable chaud qui jaillit sous les pneus d’un 4x4 flambant neuf. Des oryx ou des faucons à admirer au coucher du soleil. Des plages à l’eau cristalline. Des resorts luxueux, tantôt intimistes, tantôt gigantesques, dans lesquels tout est pensé au superlatif…

Que ce soit pour les paysages vierges ahurissants d’Oman, pour la ville de Dubaï et ses hôtels conçus comme des parcs d’attractions ou encore pour les îles exclusives au large d’Abou Dhabi, la péninsule Arabique devient de plus en plus attrayante pour les touristes en quête de plaisirs caniculaires pas trop loin de la Suisse.

«Les demandes d’offres pour cette saison 2015 connaissent une augmentation assez exponentielle. Ces régions bénéficient partiellement d’un report des autres destinations délaissées à la suite du printemps arabe, comme l’Egypte, la Tunisie ou le Maroc.

Mais aussi de l’arrivée d’un tourisme du troisième âge aisé, lassé des stations balnéaires classiques», observe Pascal Chatelain, spécialiste des Emirats arabes de l’agence de voyages Destinations.ch, basée à Gland.

La plupart des grands tour-opérateurs (Kuoni, Hotelplan, Globus) proposent désormais Dubaï et sa région, Abou Dhabi et Oman dans leur catalogue balnéaire. «Le taux d’occupation moyen des hôtels 4 et 5 étoiles avoisinent les 77% à Dubaï.

Avec une croissance annuelle de plus de 11% du nombre d’arrivées en 2013, les Emirats arabes unis accueillent de nos jours près de 10 millions de touristes internationaux», confirme Mondher Sahli, secrétaire général de l’International Association for Tourism Economics (IATE) et professeur à l’Ecole hôtelière de Lausanne. Selon ce dernier, ces chiffres s’expliquent essentiellement par le capital de marque solide dont bénéficient Dubaï et Abou Dhabi en tant que centres internationaux pour le tourisme d’affaires ainsi que par l’effet hub que connaissent ces deux villes grâce à leurs infrastructures aéroportuaires «world class» et à la croissance vertigineuse de leurs compagnies aériennes nationales Emirates et Etihad Airways qui, en quelques années, sont devenues des opérateurs incontournables du transport aérien international.

Tourisme de luxe

En trois ans d’activité en Suisse, la compagnie Emirates a connu une hausse continue de son nombre de passagers, hissant le pays au cinquième rang de son marché européen. «En 2013, Emirates a transporté près de 180 000 personnes entre Genève et Dubaï, en forte progression de près de 21% par rapport à 2012.

Pour cette raison, la liaison est desservie depuis août dernier exclusivement par des Boeing 777-300 ER, proposant une capacité élargie. Du côté de Zurich, l’un des deux vols quotidiens est opéré par un Airbus A380, le plus gros avion civil du monde, avec une capacité pouvant atteindre 517 sièges. Ce changement d’appareils a permis une augmentation de capacité de 21,8%», note Nicolas de Saussure, porte-parole de la compagnie.

Reste que ces régions ne sont pas pour autant associées à un tourisme de masse. Les tarifs sontd’ailleurs plus élevés que dans les autres pays nord-africains. «Les gens déchantent un peu quand ils reçoivent nos offres.

Il faut savoir qu’il s’agit pour l’heure d’un tourisme de luxe, qui commence par l’aérien, puisque les compagnies telles qu’Emirates ou Etihad Airways sont classées comme les meilleures du monde», précise Pascal Chatelain.

Ce standing élevé s’explique également par le rayonnement fulgurant de cette région du monde, inédit dans l’histoire du tourisme. Depuis plus de vingt ans, ces pays axent leur offre sur le luxe et l’opulence des offres hôtelières, en prévision du déclin des réserves épuisables, à commencer par le pétrole.

Et Dubaï est l’un des plus grands hubs du monde, tant aérien que financier. Grâce à sa position stratégique, son port et ses aéroports sont à mi-chemin entre l’Europe et l’Asie centrale ou l’Afrique. «Tout le monde parle de Dubaï et d’Abou Dhabi.

Ces villes sponsorisent les équipes de foot européennes et organisent un Grand Prix de F1 pour accroître leur visibilité, accueillent des productions hollywoodiennes, telles que Mission: Impossible avec Tom Cruise», analyse Pascal Chatelain.

Un développement récent

Pourtant, le développement de «la ville de tous les superlatifs» est très récent. Comme en témoignent les jumelles électroniques postées au 124e étage du Burj Khalifa, le plus haut gratte-ciel du monde (828 m), qui dévoilent les rues de Dubaï telles qu’elles étaient au début des années 2000.

A l’époque, les villes construites sur l’eau et les malls gigantesques n’existaient pas encore. «Ces projets pharaoniques ont poussé en un éclair. On adore ou on déteste. Cela ne laisse personne indifférent», renchérit le connaisseur.

Si la plupart des belles plages se situent à l’écart de la ville, une visite des principales extravagances de cette dernière vaut le détour. A commencer par l’île artificielle The Palm, en forme de palmier, sur laquelle émerge l’hôtel Atlantis The Palm, qui possède 1500 chambres et un parc aquatique dans lequel on peut passer toute une journée sans utiliser deux fois le même toboggan.

Puis la tour Burj Khalifa, où les touristes peuvent monter jusqu’au 124e étage en 57 secondes seulement. Le métro aérien, automatisé, permet de se déplacer sans aucun danger d’un mall à un autre, si possible pendant le Dubaï Shopping Festival, en janvier, où soldes et animations pour les familles se multiplient.

Les touristes suisses qui auraient le mal du pays pourront se lancer sur la piste de ski artificielle, située dans le Mall of The Emirates, à une température de moins 3 degrés, quitte à dormir une nuit dans l’Hôtel Kempinski dont certaines chambres profitent d’une vue sur la piste.

A prévoir encore: un tour dans les souks aux épices et de l’or ou assister au spectacle des fontaines musicales face au Burj Khalifa (Dubaï Fountain), chaque soir dès 18 h 30. «La force de la ville fait à la fois sa faiblesse.

De telles attractions touristiques, souvent dignes d’un mirage, attirent le marché touristique européen et occidental en général, mais tout l’enjeu réside dans le fait de donner envie aux vacanciers de revenir une fois qu’ils ont vu la ville», estime Peter Varga, professeur en sciences sociales à l’Ecole hôtelière de Lausanne.

A 130 kilomètres de Dubaï, l’horizon d’Abou Dhabi dévoile lui aussi des gratte-ciels spectaculaires, mais le patrimoine historique de la ville de 3000 ans est bien plus riche et les plages de sable fin à l’eau cristalline plus belles.

Entre les ruelles de la vieille ville, les dizaines de monuments, parmi lesquels la Grande Mosquée Cheikh Zayed, les jardins luxuriants, les forêts de mangrove, la région offre un cadre hors du commun.

Et les tour-opérateurs proposent des centaines d’activités pour tous les budgets (tour en montgolfière, rallye 4x4, surf des sables, barbecue dans les dunes, course de chameaux, montagnes russes les plus rapides du monde au Ferrari World Abu Dhabi).

Les cinq îles qui bordent Abou Dhabi offrent des cadres balnéaires hors du commun, à commencer par Sir Bani Yas, sur laquelle se trouve l’une des plus grandes réserves sauvages du monde, l’Arabian Wildlife Park, qui abrite plus de 10 000 animaux comme des girafes, des hyènes et des guépards, ou l’île Al Futaisi, pratiquement vierge et peuplée d’animaux sauvages.

Prisée pour des vacances alliant plage et culture, la ville se développe encore. «Cinq musées pharaoniques sont en projet, notamment le Louvre Abou Dhabi et le Guggenheim Abou Dhabi», relève Pascal Chatelain qui s’y rend régulièrement.

Pays voisin des Emirats arabes unis, Oman est l’une des destinations les plus tendance du moment dans la péninsule. Ouvert depuis peu aux offres hôtelières de luxe, et donc totalement préservé du tourisme de masse, ce territoire vierge est formé de paysages à couper le souffle.

Avec ses montagnes, ses châteaux forts, sa mer chaude, ses criques protégées de sable blanc, ses sites de tortues marines où l’on peut observer la ponte et l’éclosion des œufs à la belle étoile ou encore les dauphins abondants près des côtes…

Oman est digne d’un trésor caché, symbole de la magie de l’Orient, sans le gigantisme de Dubaï ou d’Abou Dhabi, ni l’insécurité qui teinte le climat des autres contrées arabes.

Un pays à haut potentiel

Le sultanat d’Oman symbolise parfaitement cette notion d’«Arabie heureuse». «Encore dans un marché de niche et synonyme d’un tourisme assez exclusif, ce pays, qui ne s’est ouvert au monde qu’à partir des années 90, a un haut potentiel. Il attire pour l’heure des touristes européens assez aisés, qui visitent le territoire en famille», observe Ahmed Kamel, étudiant de l’Ecole hôtelière de Lausanne, qui a travaillé pour un groupe d’investisseurs à Oman.

Parmi les régions à ne pas manquer: la ville de Salalah, tout au sud, où de nombreux groupes hôteliers sont en train de s’implanter, mais aussi le Musandam, tout au nord, plus sauvage, prisé pour ses fjords et ses dauphins. «L’idéal est d’effectuer un circuit de six nuits avec quelques nuitées de balnéaire en prolongation.

C’est le début du tourisme, donc le cadre est encore intact. C’est le moment d’y aller. La société est traditionnelle mais très accueillante», confirme Pascal Chatelain, qui propose néanmoins dans ses bons plans quelques nuitées au Desert Nights Camp, un lodge 5 étoiles au milieu du désert, avec barbecue d’agneau autour d’un feu de camp ou rencontre avec une famille bédouine.

Les revenus générés par le tourisme dans le Golfe se chiffrent en milliards de francs. Et le développement de Dubaï, Abou Dhabi et Oman n’est pas près de s’arrêter. «Les projets d’envergure se multiplient. Un programme mis en place par l’autorité du tourisme et du marketing de Dubaï vise à accueillir 20 millions de touristes en 2020, notamment grâce à l’exposition universelle.

Sur l’ensemble des pays du Golfe, une hausse de 195% est estimée entre 2013 et 2020», précise Peter Varga. Selon le professeur, tout l’enjeu réside dans le fait de bien gérer cette augmentation, sans tomber dans un tourisme de masse qui nuirait à l’image exclusive de cette région du monde. 

 


Cinq hôtels extraordinaires

Abou Dhabi Desert Islands Anantara

Situé sur l’île Sir Bani Yas, le Desert Islands Anantara associe charme, intimité et luxe discret dans une magnifique réserve naturelle. Il est construit sur trois étages dans une architecture inspirée des anciennes tours à vent.

La cinquantaine de chambres varie entre la suite et la villa privée avec piscine et service de majordome privé. A noter: espace kids club, piscine à débordement, courts de tennis éclairés, centre de fitness, aérobic, yoga, tir à l’arc, kayak, voile, randonnées guidées, etc.

Desert Islands Resort & Spa by Anantara 5*, dès Fr. 450.- par chambre/nuit, avec petit-déjeuner. http://desertislands.anantara.com

Dubaï Al Maha Desert Resort & Spa

Au cœur d’une réserve naturelle de 225 km2 et de ses dunes de sable, loin de l’agitation de Dubaï, Al Maha est construit comme un ensemble d’habitations bédouines privées, disséminées dans le paysage. La quarantaine de suites s’ouvre sur leur propre terrasse en deck et piscine privative, surplombant les dunes, souvent traversées par des antilopes, oryx, gazelles du désert, fennecs ou lynx.

Deux activités par jour sont proposées, entre safari découverte en 4x4 et à dos de dromadaire, fauconnerie, tir à l’arc, équitation, balades dans les dunes et pique-nique.

Le must: les dîners romantiques organisés sur demande. Une fois le repas servi, l’équipe s’en va et laisse un téléphone à utiliser quand on souhaite rentrer à l’hôtel. A noter: les enfants de moins de 12 ans ne sont pas souhaités à l’hôtel.

Al Maha Desert Resort & Spa 5*, dès Fr. 1690.- par chambre/nuit, en pension complète. www.al-maha.com

Dubaï Atlantis The Palm

Implanté sur Palm Jumeirah, l’immense archipel artificiel en forme de palmier, l’Hôtel Atlantis The Palm est inspiré de l’Atlantis Paradise Island à Nassau, aux Bahamas. Il comprend 1539 chambres et suites, 20 restaurants et de nombreux bars et lounges.

Les points forts de ce palace luxueux sont les quelque 65 000 poissons et animaux marins qui évoluent dans l’aquarium géant Ambassador Lagoon, sur lequel donne une suite en triplex, ainsi que l’Aquaventure, le parc aquatique de l’hôtel qui s’étend sur 17 hectares.

Atlantis The Palm 5*, dès 790.- par chambre/nuit, en demi-pension. www.atlantisthepalm.com

Oman Le Shangri-La’s Barr Al Jissah Resort & Spa

A quelques kilomètres de la capitale, Mascate, une route taillée dans la montagne mène au site exceptionnel du Shangri-La. Composé de trois entités au-dessus des falaises, ce complexe hôtelier domine l’océan et des criques de sable blond.

Le plus beau des trois hôtels, Al Husn, palace aux façades roses, reflète les richesses du patrimoine culturel et architectural d’Oman. Doté de six étoiles, il comprend 180 chambres décorées dans un style oriental (bois précieux, moucharabiehs, lumière tamisée, coussins de soie), une plage privée et une piscine à débordement spectaculaire.

Toutes les chambres ont la vue sur le lagon où des dauphins viennent souvent s’amuser.

Shangri-La’s Barr Al Jissah Resort & Spa 5*, dès Fr. 340.- par chambre/nuit, avec petit-déjeuner. www.shangri-la.com/muscat/barraljissahresort

Oman Six Senses Zighy Bay

Au nord d’Oman, l’hôtel Six Senses Zighy Bay est l’un des plus exceptionnels du pays. Il conjugue le luxe suprême de la simplicité, l’écologie dans l’air du temps et un ancrage authentique dans la vie quotidienne des habitants d’Oman.

Cela passe notamment par les villas privatives dotées d’un jardin de sable et d’une piscine, des activités (pêche à la ligne, escalade, parapente, etc.) ainsi que le soutien à un établissement scolaire et divers projets liés à la sauvegarde de l’environnement.

Six Senses Zighy Bay 5*, dès Fr. 820.- par chambre/nuit, avec petit-déjeuner. www.sixsenses.com/resorts/zighy-bay/destination
 

 

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