▼Les faits
Le gouvernement de La Chaux-de-Fonds a retiré ses fonctions à son collègue UDC Jean-Charles Legrix, le privant de la présidence de la ville et de la gestion de son Département des infrastructures et de l’énergie. Une décision motivée par le résultat d’un audit qui, sur la base de 47 témoignages, accuse l’élu de harcèlement moral envers ses collaborateurs.
▼Les commentaires
«Du courage politique, enfin!» titre Le Matin. «Au fond, l’affaire Legrix est presque une bonne nouvelle! Car, pour une fois, elle a été réglée avec célérité, efficacité et courage.» Et de rappeler l’affaire Hainard ou celle de la crise à l’Université de Neuchâtel qui, elles, ont traîné. Dimanche, Jean-Charles Legrix contre-attaque. Invité du 19:30 de la Radio télévision suisse, le politicien conteste les accusations «d’humiliations publiques et de terreur». Il ne démissionnera pas, il a «la conscience tranquille». Le lendemain, dans Le Temps, il admet son perfectionnisme et son manque de patience, et indique qu’il avait proposé de se faire coacher. Pas étouffé par la modestie, l’homme se compare à deux personnalités fortes: «J’ai une corpulence forte et grande, ce qui peut susciter des craintes. Comme celles que suscitaient un Jean Studer ou Hayek père, pour qui j’ai travaillé.» L’UDC juge sa destitution «disproportionnée». «Un coup de salaud» parce qu’il est UDC, chrétien évangélique et aurait pris des mesures «anti-copinage dans l’attribution des travaux». Bref, il dérangerait.
▼A suivre
Jean-Charles Legrix va prendre un avocat et, en sa qualité d’élu à l’exécutif, continuer à participer aux séances du gouvernement et du Parlement de la ville. Intenable à moyen terme.